Page 17 - La Gatineau 16 avril 2015
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La Gatineau 16 avril 2015 17 Un porte-parole qui sème de l’espoir
ANDRÉ RIOPEL
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Depuis son nouveau traitement, André Riopel va mieux et ça paraît sur son visage. Atteint de la maladie de Parkinson, il poursuit son combat pour aider à faire avancer la recherche et donner de l’espoir aux malades.
Il y a deux mois, André Riopel se faisait opérer par le Dr Sylvain Chouinard, co-directeur de l’Unité des troubles du mouvement André-Barbeau à l’Hôtel- Dieu du Centre hospitalier de l’Université de Montréal. Il bénéficie depuis du nouveau traitement autorisé par Santé Canada en 2014, le Duodopa. La chirurgie visait à installer le tube destiné à injecter le gel médicamenteux à base de dopamine, qui régit nos mouvements, directement dans son intestin.
Seulement quelques personnes au Canada ont été choisies pour recevoir ce traitement et André Riopel est le 25e. Même s’il ne guérit pas la maladie, il a grandement réduit les symptômes et amélioré sa qualité de vie, alors qu’avant l’opération André Riopel était au stade de Parkinson sévère.
Aujourd’hui, il se promène avec son petit boitier en bandoulière et peut vaquer à ses occupations normalement. «Je change la cassette une fois par jour, explique-t-il. C’est calibré selon mes besoins en
dopamine. Grâce à ce traitement, je dors mieux. Je prends maintenant des médicaments seulement pour la nuit, car j’enlève la machine pour dormir. Je vais voir pour la porter en permanence.»
Parce qu’il bénéficie de ce traitement mais aussi en raison de son implication, de son optimisme et aussi de son âge, 49 ans, André Riopel est devenu un porte-parole idéal. Après son opération, TVA lui a consacré deux reportages. Vous pouvez les visionner sur le site Internet tvanouvelles. ca dans les rubriques «infos», «régional», «Montréal», «Archives».
Deux articles lui ont ensuite été consacrés : l’un dans le journal «Le monde forestier», André Riopel étant président de la Société sylvicole de la Haute-Gatineau, et l’autre dans un publireportage du CHUM. Le premier témoigne de son implication dans la région, qui se poursuit encore aujourd’hui même s’il a dû lever le pied à cause de la maladie. Dans le second, il est expliqué notamment que l’âge moyen de l’apparition des premiers symptômes de Parkinson est de 59 ans, mais que chez 5 à 10% des patients cette affection neurodégénérative montre des signes avant 40 ans. C’est le cas d’André Riopel qui a vu sa vie, et celle de ses proches, être bouleversée à presque 40 ans.
Par ailleurs, la Société Parkinson du Québec organise un colloque provincial, du 23 au 25 avril, à Trois-Rivières, sur le thème «Vivre l’espoir». Plusieurs
▲ André Riopel en compagnie de sa femme Nathalie Major et de sa fille Zoé. Une famille tissée serrée qui l’aide à faire face à la maladie.
conférences seront au programme, dont sur le nouveau traitement. André Riopel a été invité à apporter son témoignage.
Désormais impliqué au niveau provincial, André Riopel n’en oublie pas pour autant ses projets ici. Il veut rester actif et impliqué dans le développement de la région, une cause qui lui tient aussi très à cœur. Par ailleurs, le public sera de nouveau invité à participer cette année à la vente de pâtisseries puis à la marche au
profit de la Société Parkinson.
À noter que avril est le mois de la sensibilisation à la maladie de Parkinson. Au Québec, près de 1 000 personnes reçoivent un diagnostic de Parkinson chaque année, soit trois nouveaux diagnostiqués par jour. Pour les malades et leurs proches, chaque pas vers le maintien d’une qualité de vie et la découverte d’un médicament pour arrêter l’évolution de la maladie est une conquête.


































































































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