Page 4 - La Gatineau 16 avril 2015
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4 16 avril 2015 LaGatineau
RÉFORME DU RÉSEAU DE LA SANTÉ
Première visite du nouveau PDG
«Le Foyer Père-Guinard reste une priorité, mais on ne contrôle pas l’échéancier»
- Jean Hébert, PDG du CISSSO.
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - La réforme du système de santé est désormais bel et bien effective. Suite à la fusion des neuf établissements de santé de l’Outaouais au sein d’une seule entité, le nouveau président directeur général du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) Jean Hébert a fait sa première visite au Centre de santé et de services sociaux de la Vallée-de-la-Gatineau la semaine dernière. Il a entrepris une tournée afin de rencontrer les équipes de direction de tous les anciens établissements.
Jean Hébert est venu évidemment vanter les mérites de la nouvelle organisation : «Il y a des gains car c’est un établissement, une population. Pour l’usager, avoir une approche de service intégré aura des avantages car ça ne sera plus un client face à neuf établissements. Au 1er avril, pour nous il était super important de maintenir l’accès aux services, la qualité des services et
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d’enclencher rapidement la mise en place d’une structure permanente pour stabiliser le réseau et donner rapidement au personnel ses balises.»
Mais le réseau de la
santé aura un défi de
taille à relever : trouver
une solution aux déficits
budgétaires de certains établissements, dont
celui de la Vallée-de-la-
Gatineau, dans un
contexte de coupures gouvernementales. Au
CSSVG, on estime les
compressions de la
prochaine année à au
moins un million, le
déficit étant d’environ
650 000$. «Les établissements qui
étaient en déficit au 31 mars ont l’obligation de faire un plan de retour à l’équilibre budgétaire, explique Jean Hébert. En même temps, on va faire face à certaines compressions. Mais les établissements qui ont un déficit auront la responsabilité de le combler, ce ne sera pas aux autres établissements qui étaient en équilibre de compenser.»
Toute la difficulté sera de résoudre une équation qui semble impossible : retrouver l’équilibre budgétaire sans toucher aux services. Jean Hébert semble confiant à ce sujet : «Quand on se compare à des établissements comparables, on se rend compte qu’il y a des optimisations à faire, des façons de réorganiser des services, parfois donner plus de services avec moins de personnel. Ces exercices sont en cours dans les établissements. Notre première priorité est d’augmenter la productivité. On regarde ce qui se fait ailleurs et on va essayer de mettre en place des mesures qui vont nous permettre d’assurer la qualité des services, l’accessibilité avec moins de ressources ou des ressources mieux utilisées.»
Réduction du nombre de cadres
Le CISSSO, c’est un budget de 683 millions de dollars, soit le même montant que les budgets additionnés des anciens centres de santé de l’Outaouais, et 7 600
▲ De gauche à droite : Jean Hébert, nouveau président directeur général du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) et David Tardif, PDG adjoint.
employés équivalent temps plein. Au 31 mars il y avait 75 cadres supérieurs. Selon la nouvelle organisation, la région en aura droit à 37. «Plus de la moitié des postes de cadres supérieurs devront à terme, d’ici deux ans, être éliminés, confirme Jean Hébert. Il y avait 9 établissements, 9 directeurs généraux, 9 directeurs des ressources humaines, 9 directeurs des ressources financières. Désormais on a un établissement, il va y avoir un directeur, il va y avoir moins de personnes pour faire certaines fonctions. Maintenant ces personnes-là elles travaillaient, donc il va falloir dans la nouvelle organisation qu’on soit capable de monter notre niveau pour pouvoir compenser ces départs.»
Plusieurs acteurs de l’Outaouais réclament une décentralisation de certains services administratifs du CISSSO afin de maintenir voire créer des emplois dans les MRC de la région. Le préfet Michel Merleau en a notamment parlé à la députée et ministre Stéphanie Vallée. Cela permettrait de maintenir des emplois administratifs partout en Outaouais plutôt qu’ils soient tous concentrés en ville.
Représentativité du milieu rural
Les conseils d’administration de tous les centres de santé ont été abolis. Le ministère a lancé des appels de candidatures pour en former un par CISSS et il a formé un comité pour analyser ces candidatures. Le
ministre va nommer les membres indépendants, qui sont majoritaires. Fin mai, début juin, le CA du CISSSO devrait être formé. Entre temps, la loi prévoit que si le CA n’est pas mis en place d’ici le 30 septembre, c’est le PDG qui assumera ses responsabilités.
Donc on ne sait pas pour le moment si par exemple un siège sera réservé pour la Vallée-de-la-Gatineau. Même chose pour Kitigan Zibi, qui a demandé à être représenté. Quoiqu’il en soit, Jean Hébert l’assure, le milieu rural ne sera pas mis de côté au profit de l’urbain : «J’ai fait toute ma carrière en développement régional. La réalité de la région de l’Outaouais avec ses différentes composantes rurales pour moi c’est une réalité que je connais bien. Donc c’est sûr qu’on va avoir cette préoccupation car on a une responsabilité par rapport à l’ensemble de la région. L’Outaouais a des réalités qui sont différentes et on devra en tenir compte pour l’évaluation des besoins et la répartition des services.»
Foyer Père Guinard
Jean Hébert le confirme, le dossier d’un nouveau Foyer Père Guinard reste une priorité : «C’est toujours dans les priorités de la région. Mais vous êtes au courant de la situation financière du gouvernement du Québec en terme de capacité d’investissement. Donc on va attendre, c’est pas nous qui contrôlons l’échéancier.»
Courrier du lecteur
Confiance aveugle ou jugement critique ?
Dans une allocution qui prenait les allures d’un discours du Trône, prononcée un an jour pour jour après son arrivée au pouvoir, Philippe Couillard a dressé un premier bilan annuel et cité tant les valeureux que désintéressés accomplissements de ses troupes en répétant, tel un mantra à l’intention de la population : «Vous aviez raison de nous faire confiance».
N’étant ni adepte d’une quelconque secte religieuse, ni farouche partisan d’une formation politique imbue de l’idéologie néo-libérale grandement responsable de la dernière crise financière et économique ayant affecté la planète en 2008, mais en tant que simple citoyen d’une saine démocratie ayant conservé sa mémoire ainsi que tout son sens critique, m’est-il permis de rappeler que ce type de propos contribue à masquer ou dénaturer grandement la vérité tout en niant concrètement la pénible et triste réalité
assumée par une portion de plus en plus grande d’une population privée d’une intervention gouvernementale indispensable et salutaire ? Mais malheureusement, ce n’est ni la première ni la dernière fois qu’un «politicailleur» témoigne d’un incontestable «trip» de pouvoir qui telle une drogue malsaine le déconnecte de la réalité et l’empêche de saisir les véritables conséquences de son aveuglement politique.
Ne vous y trompez pas, si comme la majorité et à titre de citoyen réaliste et responsable, j’adhère pleinement à tout effort d’assainissement d’un incontournable équilibre budgétaire des finances publiques, je m’oppose tout aussi farouchement à toute démarche aveugle et précipitée de réalignement témoignant uniquement d’un déplorable opportunisme politique pour atteindre un tel objectif. Fragilisés par l’instabilité d’un contexte mondial
économique difficile, l’ensemble des pays du monde s’efforcent présentement de poursuivre des politiques d’ajustement et de régulation de leur économie en période de récession. Mais dans pareilles circonstances, n’est-il pas préférable de procéder avec prudence et modération en évitant à tout prix toute précipitation ou tout aveuglement idéologique susceptible de détériorer le climat social national et d’aggraver la situation des plus démunis et des plus défavorisés ? Je laisse à l’ensemble des citoyens d’évaluer la pertinence d’un pareil questionnement et la sagesse d’une telle prise de position.
Guy Harvey, simple adhérant sur une base volontaire à la Coalition citoyenne Vallée-de-la-Gatineau.


































































































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