Page 6 - La Gatineau 16 avril 2015
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6 16 avril 2015 LaGatineau
SALON CHASSE ET PÊCHE
LE rendez-vous des passionnés
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
MANIWAKI - Le Salon chasse, pêche et plein air tenu au Centre sportif Gino Odjick de Maniwaki la fin de semaine dernière a encore une fois été une réussite avec une aff luence sensiblement similaire à celle de l’an dernier, selon François Poirier du Club Optimiste de Maniwaki qui organise l’évènement.
«On fait le tour chaque année, a raconté Guy Ménard de Gracefield. Je pense à changer mon bateau alors je regarde ça sérieusement. J’en ai aussi profité pour renouveler ma carte avec la Fédération québécoise de camping.»
Christiane Cyr d’Accro-Nature rencontrée dimanche après-midi s’est dite très satisfaite de la participation des jeunes à l’activité de pêche en étang qu’elle avait organisée samedi dans le cadre du salon. «C’était la deuxième année de l’activité de pêche à la truite, a-t- elle précisé. Cent quarante-neuf jeunes sont venus. Ils ont eu le plaisir d’en attraper et de repartir avec des cadeaux. Parmi eux, 75 ont obtenu un permis de pêche valide jusqu’à leurs 18 ans en plus. J’ai réussi à avoir 75 permis du gouvernement et à trouver plusieurs commanditaires pour payer les
«On fait de la promotion pour la ZEC et on a un tirage pour une fin de semaine dans une tente Huttopia et un autre pour un for- fait de cinq jours de pêche.»
truites et les cadeaux remis aux enfants, dont des cannes à pêche, des articles de pêche, des repas au restaurant, etc.»
Yvon Morin, un des vétérans du Club Optimiste de Maniwaki, vient faire son tour au salon tous les ans. «C’est bon surtout pour les commerces, ça démontre les produits qu’ils ont dans leurs magasins et ça leur donne une bonne chance», fait remarquer l’homme d’expérience.
«Je ne suis pas une grande adepte de chasse et pêche à la base, alors je n’ai pas pu transmettre cela à mes fils, admet Mme Charron de Grand-Remous venue visiter le salon avec son amie Christiane Cloutier. L’un d’eux a essayé de venir chasser sur ma terre, sans succès, et pourtant on en voit en masse. Je suis donc venue pour voir s’il y avait des cours d’initiation à la chasse et la pêche. Pour le moment, je n’en ai pas trouvé. Je me demandais s’il y avait des pourvoiries qui offraient une semaine d’initiation pour les mères monoparentales qui aimeraient transmettre cela à leurs garçons. Le Monsieur de la pourvoirie Poirier a dit que ce n’était pas la première fois qu’on lui posait la question et qu’éventuellement ce serait quelque chose à développer. On peut aussi découvrir plein d’autres choses au salon.»
Éric Carle et Roxanne Saumure de la compagnie Jig-Agile de Déléage sont
«Je ne suis pas une grande adepte de chasse et pêche à la base, alors je n’ai pas pu trans- mettre cela à mes fils, Je suis donc venue pour voir s’il y avait des cours d’initiation à la chasse et la pêche.»
▲ Éric Carle et Roxanne Saumure de la compagnie Jig-Agile de Déléage sont spécialisés dans tout ce qui est hameçons, plombs, etc.
spécialisés dans tout ce qui est hameçons, plombs, etc. Ils ont acheté l’entreprise au cours des derniers mois et l’ont jumelée avec O Viandes dans la même bâtisse. «C’est bien pour se faire connaître et présenter nos produits et nouveautés.»
«C’est notre troisième année je crois que nous avons un kiosque au salon. C’est très
«C’est très plaisant et ça nous permet d’ex- poser des gros produits que des fois on ne peut pas montrer aussi facilement dans le magasin parce que nous avons un espace restreint.»
plaisant et ça nous permet d’exposer des gros produits que des fois on ne peut pas montrer aussi facilement dans le magasin parce que nous avons un espace restreint», a pour sa part indiqué le propriétaire du magasin Canadian Tire de Maniwaki, Mario Delarosbil. Relancé pour savoir quand l’agrandissement du magasin aurait lieu, le propriétaire n’a pas voulu s’avancer sur une date. «Effectivement, on a un agrandissement de prévu, je ne peux pas vous dire de date, mais ça va se faire. On est vraiment à l’étape embryonnaire du projet. Mais dans le magasin actuel, en plus du matériel à la vue des clients, nous avons aussi beaucoup de produits dans nos entrepôts et conteneurs. On a les mêmes produits que dans les plus gros magasins au Québec.»
Pour Sylvain Durand et Sylvie Pion de l’Auberge du Bouleau Blanc, l’occasion est belle de faire découvrir leur entreprise implantée un peu au nord de la Vallée-de-la- Gatineau. «Nous sommes situés dans la ZEC Patawaga à 1h30 de Maniwaki. Une partie importante de notre clientèle vient de la Vallée-de-la-Gatineau. J’aime beaucoup la visibilité que ce salon donne», note M. Durand.
▲ Victor Lyrette, président de la ZEC Bras-Coupé-Désert
▲ Mme Charron (à droite) de Grand-Remous et son amie Christiane Cloutier.
▲ Mario Delarosbil, propriétaire du magasin Canadian Tire de Maniwaki, et Benoit Tassé, un de ses employés.
LE MINISTRE DE L’ÉDUCATION VEUT ABOLIR LES ÉLECTIONS SCOLAIRES Diane Nault : «Il nous manque de respect»
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - «Les élections scolaires, c’est terminé.» Le ministre de l’Éducation François Blais l’a martelé mardi à sa sortie du caucus libéral, s’appuyant sur le faible taux de participation du dernier scrutin scolaire. Il songe à implanter une nouvelle structure pour remplacer les conseils des commissaires, dont les élections ont coûté 20 millions de dollars au Trésor québécois en novembre dernier.
La présidente de la Commission scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais, Diane Nault, ne cache pas sa colère : «Je trouve aberrant qu’il veuille nous abolir. Il nous manque carrément de respect car on est quand même des gens qui sont élus au suffrage universel. On est là pour le service à l’élève alors qu’ils arrêtent de nous taper
dessus. Il va nous demander une job de bras à faire à sa place au niveau des fusions, au niveau aussi des conventions collectives qui sont toutes sur la table. Il va falloir qu’on travaille là-dessus et ensuite ils vont nous sortir. C’est comme nous demander quelque chose de gros et ensuite nous dire on a plus besoin de vous.»
Diane Nault ajoute que «il dit qu’il veut avoir des élus municipaux sur le collègue électoral, des parents. Présentement, la majorité des conseils des commissaires ont des élus municipaux, on est tous des parents. C’est comme changer quatre 25 sous pour une pièce de 25. C’est pas reconnaître le travail qu’on fait depuis des années».
Réaction de la fédération
La Fédération des commissions scolaires du Québec estime que le gouvernement fait une mauvaise lecture de la situation actuelle. «Le gouvernement fait appel aux élus scolaires pour réaliser de nouvelles
compressions sans précédent, qui s’élèvent maintenant à plus d’un milliard de dollars depuis 2010, on nous demande de mener à bien un projet de fusions des commissions scolaires sans connaître les économies anticipées, on compte sur nous pour défendre la position du Conseil du trésor dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives et, du même souffle, on déclare qu’on veut nous abolir», s’étonne la présidente de la FCSQ , Josée Bouchard.
Ce qui inquiète le plus cette dernière, c’est le recul démocratique que souhaite, selon elle, prendre le gouvernement, et ce que cela signifie pour l’accessibilité et l’équité des services pour les élèves : «Les élus scolaires sont les représentants de la population et doivent rendre compte de leurs décisions. Ils ont la responsabilité de répartir équitablement les ressources sur tout le territoire afin que chaque élève ait accès à une éducation de qualité. Les élus scolaires sont entièrement dédiés à la
réussite des élèves, c’est la seule raison de leur engagement.»
Josée Bouchard ajoute qu’elle s’inquiète de ce qu’il pourrait advenir des services de transport scolaire ou de l’accès aux équipements sportifs et culturels par exemple, «lorsque les décisions seront prises par des personnes désignées dans un conseil d’administration qui n’auront que leurs intérêts particuliers à défendre». Elle réclame une rencontre de la Table Québec- Commissions scolaires de toute urgence.
À noter que le taux de participation aux élections scolaires, qui était de 8% lors du scrutin de 2007, est descendu sous la barre des 5% (4,86% dans l’ensemble de la province) en novembre dernier. Mais pour les élus scolaires, plutôt que d’abolir le scrutin il faudrait chercher à faire monter le taux de participation. Ils lancent notamment l’idée de s’inspirer de l’Ontario, où les élections scolaires coïncident avec les élections municipales.
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