Page 5 - La Gatineau 23 avril 2015

La Gatineau 23 avril 2015 5
ÉLECTIONS AU CONSEIL DE BANDE
Trois candidats
au poste de chef
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
KITIGAN ZIBI ANISHINABEG - Trois hommes sont candidats au poste de chef du Conseil de bande, pour succéder à Gilbert Whiteduck qui a quitté ses fonctions début avril : Frankie Coté, Lionel Whiteduck et Jean Guy Whiteduck. Ce dernier a déjà été chef de 1976 à 2006 et il est le frère de Gilbert Whiteduck. Il siège actuellement sur le Conseil de bande, tout comme Frankie Coté.
Il y a aussi treize candidats aux deux
postes de conseillers également en élection, qui étaient occupés par Bill Ottawa et Wayne Odjick : Marlène Carle, Darhlene Twenish, Janet Brascoupé, Derek Dent, Lionel Whiteduck, Charles Morin «Geezer», Natasha Mitchell, Larry Whiteduck, Clint Commando, Ryan Mitchell, Alice Beaudoin, Jamie Brennan Chaussé, Cheryl Tenasco.
Les membres de la communauté de Kitigan Zibi iront aux urnes le 23 mai. Ils auront à élire des successeurs pour environ un an car en avril 2016 des élections seront déclenchées pour tout le conseil. Le scrutin se déroulera sur une journée.
PROJET DE PRISON
«On aimerait l’accueillir»
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
GRAND-REMOUS - La municipalité de Grand-Remous serait volontaire pour la construction d’un pénitencier sur son territoire et croit avoir identifié un terrain potentiel, a indiqué le maire Gérard Coulombe.
«On a entendu qu’il y aurait peut-être un pénitencier qui pourrait s’établir dans la région, ça peut être provincial ou fédéral, a expliqué le maire Coulombe. Et nous allons informer les ministres de la Justice au provincial et au fédéral en leur indiquant que s’il y a une institution carcérale qui s’en viendrait dans la région, nous serions prêts à l’accueillir chez nous.»
Un terrain d’environ 800 acres appartenant au gouvernement québécois serait disponible près de la 117 et de la limite ouest de la municipalité en allant vers l’Abitibi, rappelle le maire Coulombe.
«Ce terrain ne servirait pas exclusivement pour le pénitencier, a précisé le maire Coulombe. En 2007 ou 2008, la municipalité avait demandé au ministère des Ressources naturelles pour l’acquérir et créer un parc industriel dessus. Cela avait été accepté à l’époque par le ministère et après l’élection d’Yvon Quévillon à la mairie en 2009, le nouveau conseil a décidé que ce n’était pas une priorité pour eux autres... Quand je suis
Courrier du lecteur
revenu comme maire à la fin 2013, c’est là que j’ai appris que le conseil n’avait pas donné suite.»
Selon le maire Coulombe, si un pénitencier provincial était construit, le gouvernement n’aurait qu’à transférer le terrain d’un ministère à l’autre, ce qui serait plus avantageux que d’acheter un terrain pour construire le nouvel édifice carcéral.
Le terrain a aussi l’avantage d’avoir de l’électricité et de l’eau en quantité à proximité, souligne également le maire Coulombe.
Des activités industrielles liées à la réhabilitation pour les détenus pourraient aussi être aménagées sur ce site, plaide le maire Coulombe. Et l’avantage d’un pénitencier sur certains projets industriels, c’est qu’il ne ferme pas trois ou quatre ans après son ouverture. Sans compter que cela pourrait représenter environ 100 emplois payés autour de 80 000$/année, a renchéri le maire Coulombe.
Kitigan Zibi
Est-ce que ce projet viendrait en conflit avec celui évoqué par certains d’installer un pénitencier à Kitigan Zibi? «On ne veut pas remplacer personne, se défend le maire Coulombe. On ne veut rien voler à personne. Il peut y avoir un édifice carcéral pour les autochtones et un pour non-autochtones aussi. On veut juste manifester notre intérêt pour en avoir un chez nous.»
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