Page 10 - La Gatineau 30 avril 2015
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10 30 avril 2015 LaGatineau
PRIÈRE AUX CONSEILS MUNICIPAUX
Tour d’horizon de municipalités d’ici
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - La Cour suprême du Canada a donc tranché : le maire de Saguenay, Jean Tremblay, ne pourra plus réciter de prière avant la séance publique du conseil municipal. Les juges du plus haut tribunal au pays estiment que le règlement municipal concernant la prière contrevient à l’obligation de neutralité religieuse de l’État. Selon eux, la prière crée une distinction, une exclusion et une préférence fondée sur la religion.
Dans la région, seulement quelques
municipalités récitent une prière lors des réunions de conseils municipaux, dont Bouchette, Blue Sea, Montcerf-Lytton. Cette dernière a cependant retiré la prière en fin de conseil, pour ne garder que celle du début.
À Blue Sea, il sera décidé à la réunion de la semaine prochaine si on garde ou non la prière. «Cela pourrait devenir un moment de réf lexion, commente le maire Laurent Fortin. De toute façon, ça prend juste une personne qui est contre pour déposer une plainte et on arrêtera pareil.»
À Low, le maire Morris O’Connor explique qu’il n’y a «pas de prière ici. Quand j’étais conseiller il n’y en avait pas et depuis que je suis maire non plus. Ce n’est peut-être
pas la place pour faire des prières».
À Gracefield aussi il n’y a pas de prière. La mairesse Joanne Poulin avoue être chrétienne et réciter une prière dans sa tête avant la séance : «Ça m’apporte une paix intérieure et l’aide nécessaire. Je suis une personne très spirituelle. Mais je ne forcerai jamais personne à faire la prière. Si le conseil et le maire sont d’accord pour la faire, je ne vois pas pourquoi ils ne pourraient pas et inversement on ne doit pas imposer de la faire.»
Même si la plupart des élus croient en la neutralité de l’État, certains sont dérangés par cette décision car ils craignent que le Québec ne perde ses valeurs et traditions. Selon la mairesse de Cayamant, Chantal
Lamarche, la règle doit être la même pour tout le monde : si la prière est interdite aux conseils municipaux, il faut alors refuser par exemple de retirer le porc des cantines.
À Cayamant, aucune prière n’est récitée. En revanche, un crucifix est placé dans la salle où se tiennent les réunions. Mais celui-ci n’a pas à s’en faire pour le moment : la Cour suprême du Canada juge que le tribunal administratif n’avait pas le pouvoir, à Saguenay, d’ordonner le retrait des symboles religieux, comme la statue du Sacré-Cœur et le crucifix, des salles de délibération. De toute façon, si le gouvernement l’obligeait à le retirer, Chantal Lamarche assure qu’elle tiendrait tête, pour ses nombreux citoyens de tradition catholique qui y sont attachés.
Ensemencement
Le directeur général de PSRB, Daniel Blais, espère pouvoir arriver à convaincre le ministère de l’Environnement de laisser son organisme continuer à ensemencer le réservoir jusqu’en 2018 pour assurer l’avenir de la ressource et la qualité de pêche dans le futur.
Surveillance
Le nombre d’infractions à la règlementation en vigueur enregistrées en 2015 devrait être en hausse puisqu’une surveillance plus intense sera exercée et que de nouveaux moyens techniques seront mis à contribution pour traquer les braconniers, en particulier la nuit.
PÊCHE SPORTIVE BASKATONG
Projet de réaménagement des frayères
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
LA GATINEAU - Les pêcheurs présents à l’assemblée générale de Pêche Sportive du Réservoir Baskatong (PSRB) samedi dernier au Centre Jean-Guy Prévost de Grand- Remous ont pu en apprendre plus sur l’ambitieux projet de réaménagement des frayères entrepris sur le plan d’eau par l’organisme.
Avec les variations importantes du niveau du réservoir d’un printemps à l’autre, des dorés se retrouvent coincés au bas d’une chute quand l’eau est trop basse et ne peuvent se rendre
jusqu’à leur frayère, a expliqué Hugues Vaillancourt, l’un des responsables du projet de réaménagement des frayères. Des chutes seront transformées en rapides pour faciliter l’accès aux frayères et la reproduction. Des études sont en cours pour déterminer si du gravier sera ajouté ou des dynamitages auront lieu. Il faudra aussi bien sûr présenter les solutions envisagées au ministère de l’Environnement et obtenir son aval.
Tarif des autorisations de pêche
Le directeur général de PSRB, Daniel Blais, a souligné qu’en dépit des augmentations apportées cette année au tarif des autorisations de pêche, les prix au Réservoir Baskatong demeurent plus bas que dans les autres aires
de conservation et dans les Zecs. Le tarif journalier passera de 12,50$ à 14$, tandis que le permis saisonnier monte de 40$ à 45$.
Centre d’interprétation du doré jaune
Le centre a connu une baisse d’affluence en 2014 avec 755 visiteurs soit environ 7 à 8% de moins qu’en 2013.
Finances
Les états financiers de PSRB ont été vérifiés par la firme de comptables Langevin/ Grondin de Maniwaki qui a conclu qu’ils donnent une image fidèle de sa situation financière. L’année 2014 s’est terminée avec un surplus de 20 965$.


































































































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