Page 15 - La Gatineau 30 avril 2015
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La Gatineau 30 avril 2015 15 Rencontre avec le nouveau directeur
LOUISIANA PACIFIC
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
BOIS FRANC - Depuis décembre, une nouvelle tête a pris les rênes de l’usine de Louisiana Pacific à Bois-Franc. Richard Landry a succédé à Alain Leclerc. Portrait d’un homme au parcours atypique, qui a bâti la majeure partie de sa carrière dans le domaine de l’industrie forestière.
Natif de Buckingham, Richard Landry a commencé sa carrière dans l’industrie forestière dans la région de Mont-Laurier, en tant que responsable des travaux sylvicoles. Il a ensuite travaillé dans le domaine des panneaux de particules au Lac-des-Îles, puis pour une usine de bois de dimension à Ferme-Neuve.
Richard Landry a ensuite goûté à l’enseignement, au Cegep de St-Jérôme, comme conseiller pédagogique. Il a aussi touché à l’entrepreneuriat en montant une entreprise de consultation en génie forestier, avec sous son aile une quinzaine d’employés.
Il a ensuite poursuivi dans le secteur de la consultation, dans le domaine forestier et celui des finances, au niveau mondial pour PricewaterhouseCoopers. Une fonction qui lui a fait parcourir plusieurs continents et découvrir le Canada, l’Amérique du nord, l’Europe, l’Afrique.
Puis direction la région de Québec pour travailler dans une entreprise de plaquages tranchés. «J’étais vice-président des opérations, explique Richard Landry. On avait quatre usines dans deux villes.»
Ce dernier a ensuite été embauché par Columbia Forest Products comme responsable de la ligne de production de bois tranché de deux de ses usines, dans le nord de l’Ontatio et le Wisconsin.
«En 2008, l’industrie forestière a commencé à piquer du nez de façon importante, explique-t-il. J’ai donc fait une formation en informatique de gestion. J’ai travaillé ensuite pendant un an dans le domaine de l’informatique reliée à l’industrie forestière.»
Cliffs ressources naturelles, compagnie
minière, lui a demandé de stabiliser une de ses usines. La deuxième année, il s’est occupé de la gestion des parcs à résidus et de celle de l’eau.
Finalement, alors que Louisiana Pacific cherchait quelqu’un pour succéder au directeur de l’usine de Bois-Franc, Richard Landry est revenu à ses premiers amours professionnels et a accepté de relever ce nouveau défi : «C’est une belle usine. De plus, ma femme est native de la région de Mont-Laurier. J’ai passé 16 ans dans la région, qui me plait beaucoup.»
De gros défis à relever
Richard Landry gère aujourd’hui environ 150 employés. Il prend la direction alors que le marché est très difficile, le Canada attendant impatiemment que la construction reprenne son essor aux États-Unis. «La moyenne historique de la construction domiciliaire aux États-Unis est de 1,5 million mais on prévoit 1,1 million pour 2015, explique le directeur. Pour les émissions de permis de construire c’est 1,1 million mais seulement 900 000 se réalisent actuellement, ce qui a ralenti la production ici. La construction domiciliaire n’a pas été importante cet hiver à cause du temps. Le marché est saturé donc on doit limiter notre production. Louisiana Pacific a une bonne gestion, on ne surproduit pas, on produit selon la demande.»
Résultat : l’usine de Bois-Franc ne tourne qu’aux deux tiers de sa capacité. La production cette année se chiffre à 470 millions de pieds carrés, alors que la pleine capacité est d’environ 650 millions. «Quand on atteint les cibles de production, on ferme, explique Richard Landry. En février, il y a eu deux semaines complètes d’arrêt, on a juste produit 10 jours. On a cessé la production le 21 mars et une partie des employés de la production a été mise à pied. On a repris hier (le 1er avril). Pendant ce temps, on a fait des travaux de réparation et on a gardé les travailleurs à la mécanique, l’électrique, l’expédition.»
Pour palier aux difficultés, dans un contexte de rude concurrence, Louisiana Pacific tente de développer de nouveaux
▲ Le nouveau directeur de l’usine de Louisiana Pacific à Bois-Franc, Richard Landry (au centre), en compagnie de deux employés, Tommy Robitaille et Stéphane Hubert.
marchés, en particulier en Asie. À son niveau, Richard Landry a pour mandat «que l’usine opère de manière optimale et assurer un plan de relève car la moitié des employés, cadres comme syndiqués, sont là depuis le début et vont partir à la retraite en même temps.»
En parallèle, Richard Landry travaille activement avec les acteurs du milieu, les maires, la MRC, la chambre de commerce. «On se rencontre régulièrement pour partager les problématiques, dont l’approvisionnement en forêt, parler des projets de développement dans la région, explique-t-il. On a souvent des communications.»
Tout le monde dans la région est conscient qu’il est important de se mobiliser pour garder l’usine de Bois-Franc ouverte. Lousiana Pacific compte deux autres usines au Québec : à Saint-Michel-des-Saints, qui a fermé définitivement, et à Chambord, qui repartira plus tard. Celle de Bois-Franc est restée ouverte en raison de sa performance, même si c’est la seule dans tout le groupe à ne pas bénéficier de voie ferrée. Toute l’expédition se fait par camion, environ 35 par jour, ce qui représente un défi additionnel dans un contexte d’optimisation.
L’usine de Bois-Franc peut aussi être fière d’avoir atteint un an sans accident de travail, ce qui lui a valu un trophée remis par LP.
COMMISSIONS SCOLAIRES Regroupement de services ?
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
LA GATINEAU - Le gouvernement québécois a versé une aide aux commissions scolaires de l’Outaouais pour des mesures d’optimisation afin qu’elles commencent à travailler sur une mise en commun des services de taxation et d’informatique.
À l’échelle de la province, c’est 15 millions que le ministère de l’Éducation a réservés pour des mesures d’optimisation entre commissions scolaires. Dans le cas de la Commission scolaire des Hauts-Bois-de- l’Outaouais (CSHBO), cela correspond à une enveloppe de 23 300$, pour le dossier de la taxation et 17 900$ pour l’interconnexion des systèmes informatiques, a précisé le directeur général de la CSHBO, Harold Sylvain.
La taxe deviendrait administrée à un seul endroit en Outaouais. «Il y aura déjà des travaux de réalisés cette année mais surtout l’année scolaire prochaine, a indiqué M.
Sylvain. Quand on va tomber dans l’autre année, il y a de grosses chances que l’on sache avec qui on va être regroupé et quelles seront les règles du ministère par rapport à la taxation. Et là le vrai travail va commencer... Si on se fie à ce que le ministre a déclaré la semaine dernière, les fusions pourraient être effectives le 1er juillet 2016.»
En attendant, il reste encore beaucoup d’inconnues. «Par exemple, est-ce que les niveaux de taxe seront des niveaux moyens et égaux pour l’ensemble des territoires jumelés ou s’ils seront distinctifs?, s’interroge Harold Sylvain. Si c’est regroupé, la Vallée-de-la- Gatineau est très gagnante. Par exemple, à la Commission scolaire des Portages-de- l’Outaouais, le taux de taxe est pas mal moins élevé qu’ici. Cela dépend de plusieurs facteurs en dehors du contrôle des commissaires. Il y a une loi qui dit que le maximum est 0,35$ du 100$. En ville, parce que la valeur immobilière est beaucoup plus élevée, le taux de taxe est autour de 0,25$ ou 0,26$, alors que nous sommes présentement à 0,35$ du 100$ d’évaluation.»


































































































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