Page 4 - La Gatineau 7 mai 2015

4 7 mai 2015 LaGatineau
REGROUPEMENT POUR LA PROTECTION DES LACS ET RIVIÈRES
Nous sommes tous des héros de l’eau
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Fidèle à sa volonté de tourner chaque année d’une municipalité à l’autre de la MRC, le Regroupement pour la protection de l’eau de la Vallée-de-la- Gatineau a tenu son assemblée générale annuelle samedi au centre municipal d’Au- mond. L’occasion de lancer sa nouvelle cam- pagne de sensibilisation sur le thème «Nous sommes héros de l’eau, de Grand-Remous à Low».
Toute association, municipalité, organisme ou personne intéressée, étaient invités à par- ticiper à cette rencontre. La journée a com- mencé par un forum avec des kiosques thé- matiques : comment démarrer et faire prospérer une association, comprendre les différentes stratégies de gestion de castors, comment se débarrasser du myriophylle à épi avec des toiles de jutes, comment se protéger des espèces envahissantes par le lavage de bateau, comment sensibiliser nos jeunes, comment évaluer et caractériser nos plans
La Gatineau
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Rédaction : redaction@lagatineau.com Sylvie Dejouy, directrice de l’information sdejouy@lagatineau.com
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Du lundi au vendredi de 8h30 à 16h30. Heure de tombée : Le mardi à 12h.
Votre journal local est la propriété d’un groupe d’actionnaires de la région. Il est produit par une équipe de professionnels qui mettent tout en oeuvre pour vous servir adéquatement.
Conseil d’administration :
Pierre Piché, président, Maurice St-Amour, vice-président Denis Gendron, secrétaire-trésorier, André Benoît, Raynald Hamel, Yves Cousineau, André Lapointe
Publié le jeudi, et monté dans nos ateliers par Les Éditions La Gatineau Ltée, 135-B, route 105, Maniwaki
Imprimé à l’Imprimerie Qualimax
130, Adrien-Robert, Gatineau (Québec)
Courrierdedeuxièmeclasse,enregistrement n°0535 Dépôt légal : Bibliothèque Nationale du Québec. Tirage : 11 300 copies.
Représentation nationale :
Montréal : 514-866-3131 Toronto : 416-362-4488
d’eau, comment protéger et revitaliser nos berges, comment naviguer avec prudence et éviter les dommages sur la flore, comment aménager et entretenir nos fossés, comment aménager et entretenir les installations septiques.
Autant de thèmes majeurs pour la protec- tion de nos lacs et cours d’eau. «Nous aurons voulu, en 2015, mettre en valeur les dossiers les plus pressants, sous la lorgnette défis=so- lutions, et nous remercions toutes les per- sonnes qui ont accepté de partager leur expertise aux tables thématiques du forum», précise le président du regroupement, Marc Grégoire.
Ensuite avait lieu l’assemblée générale annuelle du regroupement. Marc Grégoire en a profité pour présenter son rapport annuel. Le regroupement compte 8 membres associa- tions et organismes, 10 membres municipa- lités et 19 membres individuels. «Une invita- tion à devenir membre a été transmise à toutes les municipalités et aux représentants des associations de lacs répertoriées, note Marc Grégoire. De nouveaux efforts devront être consacrés au recrutement au cours de la prochaine année afin d’assurer une base représentative de la région.»
Campagne de sensibilisation
La sensibilisation est une priorité pour le regroupement. À partir de cette semaine, il lance une campagne, dans le journal La Gatineau et à la radio CHGA, sur le thème «Nous sommes héros de l’eau, de Grand- Remous à Low». Entre le 7 mai et le 2 juin, tout le monde est invité à prendre sa photo en «selfie» et à l’envoyer accompagnée d’un conseil personnel sur la protection de l’eau. Le tout devra être envoyé via Facebook à «herosdeleau» ou Instagram à «#herosde- leau». Les participants courent la chance de gagner l’une des quatre tablettes.
Chaque semaine, un conseil sera tiré au sort puis publié avec la photo dans l’édition suivante de La Gatineau. Le contenu de la campagne, qui se veut positive, sera donc conçu par les gens de la Vallée-de-la- Gatineau. L’objectif est de faire la promotion des meilleures pratiques, tout au long de la saison estivale, en invitant résidents, villégia- teurs et touristes à adopter des comporte- ments responsables.
De la sensibilisation sera aussi faite dans les écoles secondaires auprès des jeunes. Les co-présidents de ces campagnes sont
Courrier du lecteur
▲ De gauche à droite : Jacques Raymond, Pierre Charlebois, Laura Raymond, Nancy Gaudette, Dorothy St-Marseille, Marc Grégoire, Diane Marenger, Mario Gaudette, André Beauchemin.
Jean-Serge Rochon, directeur général de la COOP/BMR de Gracefield, et le maire de Montcerf-Lytton Alain Fortin, également président du comité environnement de la MRC Vallée-de-la-Gatineau.
Finances
Le regroupement a conçu une stratégie de financement qui a porté fruits. «En six mois, nous avons récolté plus de 60 000$, grâce à la MRC (25 000$), aux commanditaires privés (Coop BMR Gracefield, 10 000$ ; Carrière Clément Tremblay et fils, 5 000$ ; Caisses Desjardins de la Vallée-de-la-Gatineau, 2 000$), Emploi Québec (16 000$) et cotisa- tions des membres (3 700$), explique Marc Grégoire. Nous nous sommes donné les moyens de nos ambitions, ce qui nous a per- mis d’embaucher une coordonnatrice à temps plein pour 7 mois (Nancy Gaudette), de développer une campagne de communication majeure pour déploiement complet dès l’été 2015, de se doter d’un fonds de réserve en cas d’urgence, de se doter d’un budget d’inter- vention en environnement.»
Au 31 mars 2015, le regroupement affi- chait des revenus qui s’élèvent à 24 280$ et 1 978$ de dépenses, donc un excédent de 22 302$.
Objectifs
Au cours des prochaines années, le regrou- pement souhaite poursuivre l’aide au démar- rage d’associations de lacs ; promouvoir
l’importance d’effectuer des caractérisations et des diagnostics des plans d’eau ; maintenir une vigilance en ce qui a trait à l’application des réglementations environnementales ; poursuivre les efforts de sensibilisation, en particulier à l’égard de la protection des bandes riveraines et des mesures et compor- tements à adopter pour faire face à la menace grandissante des espèces envahissantes ; mettre en valeur le bénévolat et se préoccuper de la relève ; favoriser la multiplication de journées de sensibilisation données aux jeunes par les associations de lacs en collabo- ration avec les professeurs.
À compter de l’automne, le regroupement prévoit de miser sur des gestes concrets en intervenant sur un lac précis par année, deux si le budget le permet, et de donner un appui aux groupes de bénévoles, associations, avec la collaboration de l’ABV des 7 et de spécialistes.
Conseil d’administration
Il est composé de Diane Marenger, Dorothy St-Marseille et André Beauchemin, qui ont été réélus durant l’AGA ; Marc Grégoire, Mario Gaudette, Mark Ardis, Pierre Charlebois, Jacques Raymond ; Laura Raymond, de l’association des lacs de Kazabazua, qui a été élue pour le première fois durant l’AGA.
Renseignements sur la page Facebook et la page web du regroupement à même le site Internet de l’ABV7.
Rampe de mise à l’eau sur le 31 Milles : réaction
Comme président de l’Association pour la protection du lac des 31 Milles, je réagis aux propos de Jacques Lamarche, fier contribuable de Déléage, concernant la construction d’une rampe de mise à l’eau sur ce lac. Il se réjouit de cette décision en discréditant les associations de protection de lacs. Il nous fait un procès d’intention quant à l’accessibilité et l’utilisation d’arguments environnementaux fallacieux.
Pour l’association, le lac des 31 Milles doit être accessible. Des gens de partout y viennent tout l’été. Ce dont M. Lamarche se plaint concerne davantage les frais de stationnement et de mise à l’eau réclamés par Ste-Thérèse aux résidents de Déléage. Cette contrainte à l’accès n’est pas de nous. L’association a d’ailleurs déjà demandé aux deux maires en 2011 de conclure une entente sur ce sujet plutôt que de voir
installer une autre rampe. Par contre, le droit d’accès doit s’accompagner de devoirs pour l’usager. Malheureusement, certains l’oublient et posent des gestes inappropriés qui affectent l’environnement des lacs et la quiétude des riverains qui y ont droit comme les résidents des municipalités et des villes.
Les espèces exotiques envahissantes représentent une menace réelle pour nos lacs. L’arrivée des moules zébrés dans le St-Laurent et les Grands Lacs n’est certainement pas une invention des associations. Les villes doivent dépenser des sommes importantes pour protéger leurs installations d’approvisionnement en eau à cause des moules. Même chose pour le myriophylle et l’écrevisse à taches rouges. Une fois introduites, elles modifient le milieu naturel aux dépends des espèces
indigènes. Voilà pourquoi il y a des associations qui travaillent à faire de la prévention. En matière d’environnement, tous les gestes comptent.
Quant à l’érosion par les vagues, il faut voir les nidifications riveraines détruites pour comprendre l’effet pernicieux de ce phénomène. Pas compliqué de naviguer au large sur un aussi grand lac.
Finalement, même si ce n’est pas notre mission, nous invitons les «fiers contribuables de Déléage» à suivre attentivement les coûts de cette décision.
Et oui, je dis mon lac comme je dis mon pays, ma ville et ma rue, ne vous en déplaise.
Robert Beauchamp, président de l’Association pour la protection du lac des 31 Milles.