Page 14 - La Gatineau 14 mai 2015
P. 14

14 14 mai 2015 LaGatineau
SEMAINE DE LA SANTÉ MENTALE
Une petite pause s’impose
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - «Prenez une pause, dégagez votre esprit». C’était le thème de la 64e Semaine nationale de sensibilisation à la santé mentale, qui s’étalait du 4 au 10 mai. Suicide Détour et le CALACS Vallée-de-la-Gatineau ont donc organisé une activité en lien avec cette thématique en invitant tout le monde à partager une pause.
Une dizaine de personnes ont participé à ce rendez-vous. Durant deux heures, elles se sont livrées à des jeux axés sur la santé mentale et les conseils pour améliorer son bien-être, autant psychologique que physique. Les participant(e)s n’ont pas hésité à dévoiler des morceaux de leur vie, ce qui a donné des moments émouvants.
«Nous avons voulu organiser quelque chose de ludique afin d’avoir du plaisir, se libérer, décompresser, explique Maude Bélair, intervenante au CALACS. On est dans une société de performance mais on doit s’obliger à prendre des pauses.»
Que ce soit en faisant du yoga, une balade, en écoutant de la musique, etc, il
est important de dire stop à un moment de la journée, de prendre du temps pour soi ou le partager avec quelqu’un, sans culpabiliser et en se concentrant sur le présent. Cela permet de se ressourcer, de recharger les batteries, et nous n’en serons que plus performants ensuite. Les pauses permettent de réduire le stress et les tensions, dans un monde hyperactif.
Cette thématique n’est qu’une partie de la vaste problématique de la santé mentale. On pense à notre santé physique, mais il ne faut pas négliger non plus notre bien-être psychique. Les deux sont liés et peuvent avoir des impacts sur l’un et l’autre.
Nous vivons tous des moments difficiles, des épreuves, des périodes stressantes. Mais entre le travail, les enfants, les obligations, bref la frénésie du quotidien, il ne faut pas oublier de prendre du temps pour soi. Les problèmes tels que l’anxiété ou la dépression ne doivent pas non plus être négligés.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon l’Organisation mondiale de la santé, en 2020 la dépression sera la première cause d’invalidité dans le monde. Chaque jour, 500 000 Canadiens s’absentent de leur travail à cause de problèmes de santé
▲ Suicide Détour et le CALACS Vallée-de-la-Gatineau ont invité tout le monde à partager une pause, dans le cadre de la Semaine nationale de sensibilisation à la santé mentale. L’activité était ludique, les participant(e)s ont pris part à plusieurs jeux.
Une maison qui permet de nouer de belles amitiés
mentale. L’anxiété constitue actuellement le principal problème dans ce domaine, un tiers de la population en serait affecté.
Chez les jeunes Canadiens, la prescription d’antidépresseurs aux adolescents a augmenté de 60% en 9 ans.
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - La Maison amitié a souligné aussi la Semaine nationale de la santé mentale. Corinne Mallais, intervenante, et Paul Lacaille, coordonnateur du centre de jour, avaient préparé un programme d’activités qui ont ponctué toute la semaine dernière : une marche le lundi suivie d’une conférence d’Allyson Rodgers, porte-parole de cette semaine pour la Maison amitié et chef des programmes communautaires au CISSSO ; le mardi un atelier avec Rachel Lachaine, travailleuse sociale au centre de santé, suivi d’un cours de tai-chi avec Michelle Thérien ; le mercredi une journée détente avec sortie au restaurant, spa et piscine ; le jeudi une journée plein air à la Maison amitié avec jeux, BBQ et tournoi de baseball poche.
Sondage
Prenez-vous soin de votre santé mentale ? C’est la question que nous vous posons pour notre nouveau sondage sur lagatineau.com
Allyson Rodgers insiste, il est important de prendre soin de sa santé mentale car «tout le reste est ensuite plus facile, les autres aspects de notre vie vont fonctionner».
Cette semaine était aussi l’occasion de faire connaître les services de la Maison amitié. Il y a d’abord le centre de jour, rue Laurier, qui propose des activités comme la classe d’alphabétisation avec Josée Carle, professeure fournie par la commission scolaire ; jardinage ; des sorties, notamment à la cabane à sucre avec l’aide financière du Club des Wezi-Wezo.
Il y a aussi le centre d’hébergement dans Christ-Roi. «Nous avons de la place pour un maximum de 9 personnes, explique le directeur de la Maison amitié Paul Rochon. Nous accueillons des gens qui ont des problèmes de santé mentale divers. Pour certains, le centre est une transition à la sortie de l’hôpital et avant de retourner chez eux.» Les personnes payent un loyer. Le
Vous avez le choix entre trois réponses: oui, j’en prends soin autant que ma santé physique ; non, ce n’est pas nécessaire ; j’aimerais, mais c’est difficile dans la société d’aujourd’hui.
▲ La Maison amitié a souligné la Semaine nationale de la santé mentale par plusieurs activités, dont une journée plein-air.
Résultats du précédent sondage: les médias doivent-ils plus respecter la vie privée des politicien(ne)s
▶al des votes: 120
Oui, ils ont droit à leur vie privée ▶comme tout le monde.
centre de santé réfère aussi des gens via le CLSC et pour ceux qui ont peu de moyens il paye jusqu’à 10 jours.
La Maison amitié propose également les repas communautaires, à Maniwaki, Grand- Remous, Kazabazua et Gracefield. Ils sont destinés aux personnes démunies, seules, souffrant de problèmes de santé mentale, et permettent bien souvent de briser l’isolement.
Ce projet, subventionné par le fonds de lutte contre la pauvreté, arrivera au bout de ses trois ans en juin prochain. Paul Rochon anticipe déjà que le financement ne sera pas reconduit mais il promet de chercher d’autres sources. «Toutes les municipalités où on va veulent que ça continue, explique-t-il. En moyenne, on accueille au minimum plus de 200 personnes par semaine. On est allé jusqu’à 140 en une journée à Gracefield. La demande est très forte à Gracefield et
Kazabazua.»
Le fonds donnait environ 50 000$ par an. Cela permettait de payer les cuisiniers, la nourriture et les frais de déplacements. Il y a aussi des dons, une subvention salariale du Centre local d’emploi, Place Vimy qui fournit les petits pains, la pharmacie Nathalie Houle qui donne des caisses d’eau et des jus.
À noter par ailleurs que la Maison amitié attend toujours une réponse pour la subvention destinée à financer ses frais de fonctionnement. «On aurait dû avoir une réponse dernièrement, explique Paul Rochon. Finalement ça sera décidé en septembre. Autrefois on la demandait à l’agence de santé, qui n’existe plus. On espère ne pas être coupé car on prévoit un déficit cette année et les frais ne cessent d’augmenter.»
Tot
41,7%
35,8%
Non, en tant que personnalités publiques ils doivent s’attendre à ce que leur vie privée soit révélée au
▶grand jour.
22,5%
Oui, sauf si cela pose des problèmes de conflit d’intérêts.


































































































   12   13   14   15   16