Page 14 - La Gatineau 4 juin 2015
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14 4 juin 2015 LaGatineau
ANNIVERSAIRE DE CONTACTS FEMMES ENFANTS
Changement de nom et de logo
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
GRACEFIELD - C’était une journée spéciale pour Contacts Femmes Enfants, samedi, qui organisait une fête à la salle communautaire afin de souligner son 20e anniversaire de présence dans la communauté. Plusieurs activités ont marqué cette belle fête joyeuse, pour amuser enfants et parents, ainsi qu’un souper. L’organisme en a profité pour présenter son nouveau nom, Familles d’abord, et son nouveau logo.
Contacts Femmes Enfants avait été créé par des infirmières et travailleuses communautaires du CLSC de Low, qui est encore aujourd’hui un partenaire. «Il y avait un besoin dans la communauté d’un organisme pour accompagner, soutenir et briser l’isolement des mamans à la maison, explique Nathalie Séguin, directrice depuis 10 ans. Pour faire sortir les mères avec leurs enfants et leur faire rencontrer d’autres mamans.»
Contacts Femmes Enfants, qui a son siège social à Lac Sainte-Marie, est présent dans toutes les municipalités de Bouchette à Chelsea. Il compte 7 employées qui desservent une centaine de familles ayant des enfants âgés de 0 à 5 ans, qui ne vont bien souvent pas en service de garde. «Nous organisons des ateliers de jeux parents
enfants, poursuit Nathalie Séguin. Ça commence par un temps libre pour laisser les mamans parler et les enfants jouer. Ensuite il y a du bricolage, des jeux de motricité, la lecture d’histoires pendant la collation. On souligne des fêtes comme Halloween, Pâques, la Saint-Valentin, Noël. On fait des sorties culturelles.»
L’organisme contribue à l’éveil des enfants pour les préparer à aller à l’école. «Un professeur de maternelle nous a déjà dit qu’il voit la différence quand un enfant est passé par Contacts Femmes Enfants», note Nathalie Séguin. Ça leur permet de socialiser avec d’autres petits. Même chose pour les mamans qui, au fil des rencontres, nouent des liens entre elles, s’échangent des conseils. «Souvent après les ateliers elles font des sorties entre elles, donc ça fonctionne», constate Nathalie Séguin.
Mélanie Parent, présidente du conseil d’administration depuis un an, est maman de deux enfants. Intervenante jeunesse à la maison d’hébergement Halte-Femme Haute- Gatineau, elle a voulu s’impliquer dans Contacts Femmes Enfants car selon elle «il est important que des activités soient offertes aux familles. Ça permet de socialiser, sortir de l’isolement, créer des liens. Les familles peuvent aussi nous donner des vêtements, des jouets, qui sont redistribués gratuitement dans la communauté.»
Milène Gendron, maman de Maélie, 11
▲ De gauche à droite : Julie Rochon, employée ; France Chatelain, membre du CA ; Tania Cousineau, membre du CA ; Francesca Joly, membre du CA ; Véronique Laflamme, membre du CA et employée ; Mélanie Parent, présidente du CA ; Nathalie Séguin, directrice ; Judy Brown, employée ; Joëlle Gauthier, employée ; Nathalie Rochon, employée.
ASSOCIATION DU BASSIN VERSANT DU LAC BLUE SEA Une activité pour sensibiliser les jeunes
ans, et Ariel-Eve, 7 ans, a commencé à utiliser les services de l’organisme quand son aînée avait 6 mois. «C’était une belle routine, se souvient-elle. Ça m’a permis d’avoir des contacts sociaux, ça stimulait les enfants, on apprenait des choses, on faisait de beaux bricolages. Je tenais à mon mardi. On y a noué des beaux liens.»
Le nouveau nom a été décidé lors d’une rencontre entre employées et membres du conseil d’administration. «On voulait absolument le mot famille et on travaille en premier lieu pour les familles», commente la
directrice. Le nouveau logo quant à lui représente un arbre, dont le tronc est formé par un parent avec ses enfants. Les branches et les feuilles sont constituées d’empreintes de mains d’enfants et de parents entre lesquelles on peut apercevoir des cœurs.
Pour la fête d’anniversaire, un train en carton avait été confectionné. Il était rempli de photos des 20 dernières années, des employés, familles, membres du CA. Ce train représentait symboliquement le départ de Contacts Femmes Enfants pour laisser place à Familles d’abord.
leur engagement à long terme.
Dans le cadre de cette activité qui avait été organisée l’année dernière avec l’école de Messines, les enfants avaient été invités à composer des poèmes, qui seront publiés à partir de la semaine prochaine dans La Gatineau.
L’Association du bassin versant du lac Blue Sea est convaincue qu’un travail à long terme avec les générations futures est un gage de réussite pour récupérer et préserver la santé de nos plans d’eau. L’association remercie d’ailleurs les écoles pour leur précieuse collaboration et elle est persuadée que cet engagement fera, à long terme, une belle différence.
BLUE SEA - Notre beau lac Blue Sea, un des joyaux de l’Outaouais rural fait face à quelques défis. Héritage de gestes posés par une génération qui n’avait pas les connaissances qu’on a maintenant vis-à-vis de l’importance de protéger note écosystème pour le maintien de la santé de nos cours d’eau.
L’Association du bassin versant du lac Blue Sea est très active et tente de convaincre tous les résidents et les villégiateurs de l’importance de poser les bons gestes afin de réparer ou de minimiser les impacts des gestes posés dans le passé. Il va sans dire qu’il s’agit d’un travail de longue haleine et que la «réparation» ne se fera pas du jour au lendemain.
L’association vise donc la génération qui nous suit : la jeunesse qui du reste témoigne
d’une grande sensibilité pour notre environnement. Dans ce cadre, la responsable du «volet jeunesse» au conseil d’administration, Marlène Thonnard, avec la complicité des enseignants de l’école de Blue Sea, a rencontré les élèves de l’école le 19 mai dernier et les rencontrera une deuxième fois le 11 juin prochain. Plusieurs activités permettront à ces enfants de comprendre les enjeux auxquels plusieurs de nos lacs font face, de comprendre la dynamique des bassins versants et de comprendre l’importance de préserver certaines zones humides qui sont le berceau d’écosystèmes précieux pour notre environnement.
Le 22 juin, ce même groupe de jeunes participera à un rallye qui se tiendra sur la
piste cyclable sur les bords du lac Blue Sea. Ce rallye permettra aux jeunes de réinvestir les connaissances acquises durant les activités vécues en classe et de se promener sur le lac afin de constater les défis auxquels font face de nombreux lacs : la prolifération des plantes envahissantes, l’apparition du périphyton qui empêche la reproduction des poissons, l’importance du reboisement des berges et autres réalités importantes à considérer pour préserver la santé de nos lacs.
En finale, les jeunes traduiront leur vision des choses à travers une fresque communautaire qu’ils créeront avec la collaboration d’une artiste locale, Sylvie Grégoire. Cette œuvre d’art sera affichée dans l’école afin que les jeunes se souviennent de
INTERVENTION DU MINISTRE AU CONGRÈS DES COMMISSIONS SCOLAIRES Le milieu de l’éducation en colère
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - L’accueil réservé au ministre de l’Éducation, François Blais, par les membres de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ ) réunis en congrès, a été plutôt froid. Dans son discours, il a confirmé vouloir la fin des commissions scolaires, des élections scolaires et du mode de taxation scolaire tels qu’on les connaît aujourd’hui.
Le ministre a confirmé qu’un projet de loi sera présenté cet automne, tout en restant vague en ce qui concerne la nouvelle forme de gouvernance qu’il entend proposer, expliquant que le gouvernement réf léchit encore sur le type de représentation et sur les personnes qui choisiraient ces représentants.
Il a rappelé que les commissions scolaires continueront d’exister, mais il y en aura moins, et leur structure sera modifiée pour faire une plus grande place à d’autres représentants de la société civile.
Sa déclaration a mis en colère la présidente de la FCSQ , Josée Bouchard, qui considère que la manière de faire du gouvernement est «antidémocratique», alors que des changements sont envisagés sans discuter avec le milieu de l’éducation. Selon elle, François Blais «tente d’imiter M. Barrette en créant des mégastructures avec des conseils d’administration où on va déposséder les régions de leurs représentants».
Aux dernières élections scolaires, seulement 4,86% des électeurs sont allés aux urnes. Mais la FCSQ prône le maintien des élections scolaires en assurant la tenue du scrutin en même temps que l’élection municipale. Une proposition qui récolterait
l’appui de 59 % de la population, selon un sondage commandé par la FCSQ.
Pour la présidente de la Commission scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais, Diane Nault, le ministre Blais n’a rien annoncé de nouveau. «Le ministre a fait des annonces il y a quelques mois, ça a été un choc, commente-t-elle. Mais il faut faire avec et la CSHBO a décidé, jusqu’à temps que la loi soit passée, de se concentrer et mettre son énergie sur la réussite des élèves et la proximité avec les parents. Avec les changements annoncés, la proximité avec les parents, c’est ce qu’on va perdre de plus gros.»
La CSHBO a décidé de ne pas envoyer de délégué au congrès : puisque des coupures lui sont imposées, elle a opté pour ne pas dépenser de l’argent pour participer à cette rencontre. «On avait averti la fédération, explique Diane Nault. On a envoyé une lettre au ministre suite au dernier conseil des
commissaires pour lui demander ce qu’il attend des élus scolaires. On attend un accusé de réception.»
En parallèle, parents, enfants et enseignants d’une centaine d’établissements prennent part au mouvement de chaînes humaines, dans plusieurs régions du Québec, pour dénoncer les compressions en éducation. Le mouvement n’a pas encore atteint la Vallée-de-la-Gatineau mais Diane Nault affirme le comprendre : «De plus en plus les citoyens doivent dénoncer les coupures.»
La CSHBO vient de recevoir ses règles budgétaires et approuvera son budget début juillet. «On est presque rendu à 4 millions de coupures à la CSHBO depuis 4 ans environ, note Diane Nault. Et on n’a pas le droit de faire un budget déficitaire sinon Québec enverra quelqu’un qui décidera où couper.»


































































































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