Page 4 - La Gatineau 4 juin 2015
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4 4 juiin 2015 LaGatineau
COLÈRE FACE À LA NOUVELLE RÉGLEMENTATION SUR LES ROULOTTES
«Je dépenserai plus mon argent ici»
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
GRAND REMOUS - L’ambiance était très tendue lors de la rencontre d’information organisée dimanche par la municipalité au sujet d’un nouveau règlement. Celui-ci concerne l’imposition d’un permis de séjour pour les roulottes. La salle Jean-Guy Prévost était pleine et de nombreux campeurs se sont succédés au micro pour exprimer leur mécontentement, appelant même à boycotter l’économie de Grand-Remous.
Ce règlement vise à imposer à toutes les roulottes situées sur le territoire de la municipalité de Grand-Remous, à l’exception de celles portées au rôle d’évaluation, un permis de 10$ par an plus 10$ par mois. Cela concerne les roulottes situées sur les camping, pourvoiries et terrains privés. Le propriétaire ou l’occupant d’une roulotte doit, dans les 15 jours suivant son installation, en aviser l’inspecteur en
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bâtiment et déposer une demande de permis. Si c’est une roulotte de moins de 9 mètres, il aura une période de 90 jours sans payer. Pour celles de plus de 9 mètres il faut payer dès le premier jour.
Cette année, les gens payeront 110$, car le règlement a été émis en mars. Mais pour une année complète le montant sera de 130$. Il sera possible de payer à distance par carte de crédit, en appelant la municipalité. Si la roulotte est vendue, le permis ne pourra être transféré à l’acheteur, mais la municipalité va étudier la possibilité de rembourser le vendeur. Cette dernière estime les revenus qu’elle tirera de cette mesure à 150 000$ par année.
En cas de non respect du règlement, celui-ci prévoit des amendes, au minimum de 500$ et qui peuvent aller jusqu’à 4 000$ en cas de récidive. Les propriétaires ou occupants de roulottes avaient jusqu’au 1er juin au plus tard, soit le lendemain de la rencontre, pour se procurer leur permis, sous peine de recevoir une amende. Après avoir dans un premier temps refusé de faire preuve de souplesse, les élus ont finalement étendu le délai au 10 juillet. En revanche, le Camp des bouleaux a demandé une exception parce qu’il s’agit d’un organisme religieux avec des bénévoles dans les roulottes, mais les élus ont refusé.
Ces derniers ont abrogé un article du règlement qui prévoyait que les exploitants devraient fournir à la municipalité la liste des propriétaires ou occupants de roulottes sur leur propriété. Selon des personnes présentes à la rencontre, cet article aurait été retiré car des pourvoiries se seraient associées pour engager une firme d’avocats, mais le maire Gérard Coulombe a refusé de confirmer.
Ce dernier, entouré de ses conseillers municipaux, a justifié ce règlement par la nécessité de compenser l’utilisation par les propriétaires et occupants de roulottes de services municipaux tels que la police, la sécurité incendie, la voirie, etc, et par mesure d’équité pour l’ensemble des contribuables de la municipalité : «On a voulu y aller avec le principe d’utilisateur-payeur.»
Vaste mouvement de contestation
Durant la réunion, le maire s’est beaucoup fait chahuter par l’assistance. Les personnes
▲ Les personnes ont été nombreuses à prendre la parole pour exprimer leur mécontentement.
présentes ont d’abord reproché le fait de ne pas avoir été prévenues avant, estimant être mises devant le fait accompli, et que le règlement ait été adopté sans consultation. Certaines personnes avaient même appris l’existence de ce règlement le jour-même de la rencontre. En effet, beaucoup de campeurs vivent à l’extérieur de la région. «J’ai trouvé ça très insidieux de votre part, sachant très bien qu’à partir du 24 novembre il n’y a à peu près plus de campeurs ici, a déclaré l’un d’eux. Vous nous plantez la réunion d’information le 31 sachant très bien que les amendes commencent à minuit ce soir. C’est malhonnête.»
Le maire a répondu avoir fait des entrevues avec les médias locaux, informé les gens présents lors du dépôt du budget ainsi que le comité de développement. «On a demandé la liste aux pourvoyeurs pour informer les gens mais ça nous a été refusé», a ajouté Gérard Coulombe.
Les campeurs contestent le fait d’avoir à payer pour des services qu’ils estiment ne pas utiliser puisqu’ils ne sont pas là toute l’année. «Je séjourne ici cinq mois par année, a déclaré l’un d’eux. Je ne bénéficie pas des services de la clinique santé, ni des pompiers ou de la police. Donc je ne comprends pas pourquoi je devrais avoir à payer douze mois pour un permis de séjour.» Réponse du maire : si la roulotte prend feu pendant que son occupant est absent, le service incendie interviendra. Il a aussi ajouté que la clinique
santé offre un service d’urgence en semaine accessible aussi aux campeurs.
Autre question soulevée : pourquoi imposer une taxe aux campeurs alors que le tourisme occupe la première place dans l’économie de Grand-Remous. Un citoyen prédit des pertes dans l’économie à cause de cette mesure. «Nous le tourisme à Mont Tremblant on y fait vraiment attention, a déclaré une citoyenne de cette municipalité. J’ai appris hier que je devais payer, j’estime que j’aurais dû être informée. Je dois suivre les règles du camping et la municipalité impose encore des règlements.»
Les campeurs ont aussi avancé l’argument que la plupart d’entre eux n’ont pas des revenus élevés. «Plusieurs ont des grandes familles et économisent une année complète pour passer du bon temps à Grand-Remous», a déclaré l’un d’eux. Un non résident de Grand-Remous, comme plusieurs autres, assure qu’en protestation il ne dépensera plus son argent ici. «Le mouvement boycottons l’économie de Grand-Remous vient de commencer et ne sous-estimez pas la force des réseaux sociaux, a prévenu un citoyen. Les gens sont prêts à ne plus investir dans votre municipalité.»
À noter qu’une pétition a été mise en circulation contre ce règlement et la façon dont il a été implanté. Selon une personne présente dans la salle, elle aurait récolté 600 signatures en 4 jours.
ÉCHANGE DE VIVACES ET BOUTURES Inciter à embellir la ville
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Après quelques années d’absence, la deuxième édition de l’échange de boutures et vivaces entre citoyens avait lieu mardi 26 mai, devant Mani-Jeunes. Une activité proposée par la Ville, représentée par Michèle Côté, technicienne en loisir, et Ginette Danis, horticultrice à la municipalité qui a délivré de précieux conseils.
«On veut motiver les gens à fleurir leurs cours car l’inspection pour les Fleurons aura lieu cet été, explique Michèle Côté. On veut conserver nos quatre Fleurons voire en obtenir un cinquième.»
Des plants d’arbres, donnés par le ministère de la Faune, étaient aussi offerts.
Cerisier noir, chêne, pin, etc. Il y avait dix essences différentes.
La municipalité souhaite renouveler l’initiative chaque année, afin de créer une habitude avec les citoyens. En participant à l’embellissement de leur ville, ces derniers contribuent à en faire un endroit où il fait bon vivre.
Michèle Côté (à droite), technicienne en loisir à la Ville, en compagnie de Philippe Laramée, Jennifer Nolan et leur fille Lexy. ▶


































































































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