Page 24 - La Gatineau 18 juin 2015
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24 18 juin 2015 LaGatineau
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA MAISON DES JEUNES Une fréquentation en hausse
Combien valez-vous?
J’ai un malaise avec les salaires des fonctionnaires. Peut-être que je ne devrais pas. Mais le malaise est là, je n’y peux rien. Il provient sûrement du silence à l’endroit de ce sujet délicat, quasi tabou. On coupe, on coupe des postes, des services, on réorganise, on déforme, on défigure, mais ne surtout pas parler de salaires, ça, ça ne se fait pas! On n’est quand même pas pour réduire les salaires des gens payés par l’état... surtout qu’ils n’ont pas été gâtés en hausses dans les dernières années, dit-on. Pourtant, une étude de l’Institut Fraser vient encore nous rappeler qu’ils gagnent, que ce soit au fédéral, au provincial ou au municipal, près de 10% de plus que des employés faisant le même travail qu’eux dans le secteur privé. Et à cela l’ajout d’avantages absolument uniques et impensables dans le privé. Mais réduire leur salaire? Ben voyons! Ça, ça se voit au privé, quand une entreprise est en difficulté, mais dans un milieu public syndiqué... c’est impensable. C’est comme dire que les employés de l’état ne méritent pas leur paye... Oh sacrilège! Comme si ça allait au mérite... Combien tu
vaux? Quelle question abjecte.
Justement, combien devrait gagner un homme ou une femme qui se lève chaque matin pour aller travailler? Ça dépend, me dira-t-on... Bien sûr. C’est la loi du «marché de l’emploi»: ça dépend de ce que cette personne fait, de l’importance des compétences requises pour effectuer le travail en question, de la difficulté à recruter des gens pour effectuer ce travail, de combien ce travail rapporte à l’entreprise, à l’organisation... Ça dépend aussi de la performance de l’employé. Bien... en principe. Et ça dépend de la situation financière de la poche d’où sortent les salaires. En principe aussi. Tout ça se calcule, dans certains milieux. Mais pas dans tous les milieux. Ça devrait cependant pouvoir être discuté, partout et remis en question.
Pendant que des milliers –oui, oui, des milliers!– de cadres de nos 4 sociétés d’état: Hydro-Québec, Loto- Québec, la SAQ et Investissement Québec, se sont partagé des millions et des millions de dollars en «prime de rendement», mesure éliminée par l’ex-ministre Bachand en 2010 et réinstaurée par le gouvernement libéral actuel sous le bâillon le mois dernier; pendant que l’ex-rectrice de l’Université McGill, institution renommée recevant une grande partie de son budget du gouvernement québécois (de nous!), dame qui avait un salaire annuel de 358 173$ en plus de quelque 100 000$ annuellement en avantages et remboursements divers, s’est vu remettre une année de salaire pour avoir pris sa retraite plus tôt que l’âge normal de la retraite –mesure en place dans toutes les universités de la province; pendant que nos enseignants hurlent les coupures de service qui affecteront leurs élèves (nos enfants!) dès l’an prochain, mon malaise grossit. Que le PDG de l’entreprise privée ABCD gagne XXX milliards de dollars parce que sa «business» est lucrative, ça me chatouille, mais bon: en principe, il ne vole personne. C’est la loi du marché... Il a des clients, et ceux-ci payent. Idem pour les joueurs des sports professionnels.
Mais les salaires des employés de la fonction publique sont payés par nous tous. Ceux des sociétés d’État sont payés à même les profits de ces sociétés qui nous appartiennent. Et ceux des institutions subventionnées sont en grande partie payés par nous aussi. On est
si riches que ça?
Les propos et opinions dans cette chronique n’engagent que l’auteure et non la direction et le personnel du Journal La Gatineau.
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
GRACEFIELD - Depuis 19 ans, la maison des jeunes Jeunesse sans frontières de la Vallée-de-la-Gatineau offre un lieu de rencontre aux 12-17 ans et contribue à leur épanouissement. L’organisme tenait son assemblée générale annuelle lundi.
Jeunesse sans frontières est très présente auprès des jeunes qui vivent de Bouchette à Lac Sainte-Marie et sa porte leur est toujours ouverte. D’octobre 2014 à mars 2015, la fréquentation a été en moyenne de 21 jeunes par soir. Cette moyenne est passée de 12 à 21 au cours de l’année. En octobre, 91 jeunes ont fréquenté la maison des jeunes sur une possibilité de 240 qui fréquentent l’école secondaire. Ces bons chiffres s’expliquent par les nombreuses activités culturelles, sportives, sociales et sorties proposées par les animateurs.
Jeunesse sans frontières a aussi pour mission d’inciter les jeunes à s’impliquer lors d’activités d’autofinancement ; elle leur offre le support nécessaire en matière d’écoute, de sensibilisation et de prévention ; elle fait partie des partenaires du projet Pimp ta passion, afin de prévenir le tabagisme chez les jeunes ; elle fait la promotion des saines habitudes de vie ; elle propose des activités de prévention de la toxicomanie.
Côté finances, au 31 mars 2015 les revenus étaient de 99 424$ et les dépenses de 102 881$, donc un déficit de 3 457$. «Le printemps 2014 a été particulièrement difficile pour nous, explique la directrice Mélanie Gauthier. Nous avons eu à faire face à une importante
infiltration d’eau dans notre sous-sol. Nous avons dû procéder à des travaux majeurs qui n’étaient pas prévus au budget. Nous avons dû emprunter 15 000$ pour nous permettre d’absorber les frais reliés à ces travaux.
En revanche, l’organisme a un surplus accumulé de 19 397$, dont 3 718$ non affectés, 6 177$ affectés au programme de prévention de la toxicomanie, 9 502$ investis en immobilisation.
Pour 2015-2016, les objectifs sont de promouvoir le maintien des activités de la maison des jeunes ; de maintenir voire améliorer le taux de fréquentation en offrant des activités, du matériel et de l’équipement qui continueront d’intéresser les jeunes ; de maintenir un partenariat avec les différents organismes avec lesquels la maison des jeunes
▲ De gauche à droite : Mélanie Gauthier, directrice ; Anik Caron, vice-présidente, réélue durant l’assemblée ; Nathalie Rochon, trésorière ; Dominique Déry, présidente ; Réjean Rochon, administrateur ; Gilles Crites, secrétaire, réélu durant l’assemblée. À noter qu’il y a deux postes vacants pour représenter les jeunes. L’organisme espère les combler cette année, afin de les encourager à s’impliquer dans les décisions prises par l’organisme.
collabore sur différents projets ; de continuer la rénovation de la maison ; de donner accès à des cours ou programmes de formation susceptibles de répondre à divers besoins des jeunes.
La maison des jeunes est ouverte du mardi au vendredi de 18h à 22h. Contact : 819-463- 4030 ; jsfvg@hotmail.com
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’ÉQUIPE DES BÉNÉVOLES Plus de 3 000 transports effectués
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - «Offrir un service de transport-accompagnement aux personnes âgées et personnes démunies n’ayant aucun moyen de déplacement pour se rendre à leurs rendez-vous médicaux.» C’est l’objectif, depuis 31 ans, de l’Équipe des bénévoles de la Haute-Gatineau qui tenait son assemblée générale annuelle lundi.
En 2014-2015, ce sont 3 010 transports qui ont été effectués, dont 1 395 pour des personnes âgées et 1 615 pour des personnes sur l’aide sociale. L’an passé, le bilan était de 3 065 transports, en 2012-2013 de 3 103 et en 2011-2012 de 2 496. La légère baisse enregistrée par rapport à l’an passé touche surtout les transports en dehors de la Vallée- de-la-Gatineau, à Gatineau ou Ottawa essentiellement. Cela s’explique en particulier par les services spécialisés d’oncologie et de dialyse disponibles dans la région.
L’organisme compte 34 transporteurs bénévoles, qui se déplacent jusque dans les grands centres urbains où certains services médicaux sont seulement disponibles. Cette année, ils ont généreusement donné plus de 7 000 heures de bénévolat. Ils desservent les municipalités d’Aumond, Sainte-Thérèse-de- la-Gatineau, Déléage, Maniwaki, Egan-Sud, Messines, Grand-Remous, Montcerf-Lytton et Bois-Franc. Le service est accessible du lundi au vendredi et l’équipe assure quelques rendez-vous médicaux les fins de semaine.
Côté finances, au 31 mars 2015 l’organisme avait enregistré 255 072$ de
▲ De gauche à droite : Suzanne Lafond Milone, secrétaire-trésorière ; Adéline Nault, vice- présidente, réélue durant l’assemblée ; Dorothy St-Marseille, administratrice, réélue durant l’assemblée ; Lisette Fournier présidente ; Linda Lapointe, directrice générale ; Muguette Céré, administratrice ; Monique Fortin, auditrice.
revenus et 228 803$ de dépenses, donc un excédent de 26 269$. Parmi les revenus, les contributions pour services de transport et d’accompagnement ont baissé de 12 000$ et les dons des utilisateurs de 13 400$.
En 2014-2015, l’équipe a reçu des subventions de l’Agence de santé et des services sociaux de l’Outaouais, des usagers, de Centraide, des municipalités de Maniwaki, Bois-Franc, Grand-Remous, Aumond, Egan-Sud et Montcerf-Lytton.
L’organisme a un surplus accumulé de 87 872$, dont 60 614$ non affectés, 2 258$ investis en immobilisation et 25 000$ affectés. En effet, le conseil d’administration a décidé de réserver des actifs nets non affectés totalisant 25 000$ afin de mettre en place une politique de ressources humaines, dont pour engager une ressource qui sera partagée avec deux autres organismes, ainsi qu’harmoniser les tarifs des transporteurs et usagers.


































































































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