Page 34 - La Gatineau 18 juin 2015
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34 18 juin 2015 LaGatineau
JOURNÉE NATIONALE DES AUTOCHTONES
Territoires ancestraux : «Une priorité»
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
KITIGAN ZIBI ANISHINABEG - Souligner le patrimoine unique, la diversité culturelle et les réalisations des Premières Nations, des Inuit et des Métis du Canada. C’est l’objectif de la Journée nationale des Autochtones, qui sera célébrée le 21 juin, jour du solstice d’été. Aucune activité particulière n’est prévue à Kitigan Zibi. En revanche, une marche devrait être organisée au parlement à Ottawa. L’occasion pour les Autochtones de faire de nouveau part de leurs revendications.
Pour Jean Guy Whiteduck, chef de la communauté depuis fin mai, la principale d’entre elles ce sont les territoires ancestraux : «Le gouvernement québécois refuse d’accorder un titre sur les territoires autochtones. On n’a jamais cédé nos territoires. Ils disent on est prêts à s’asseoir et discuter mais on est tannés de discuter. Pour faire du chemin dans tous les dossiers, il faut vraiment que les provinces reconnaissent qu’il y a un titre et qu’on s’assoit d’égal à égal quand on parle des territoires. On a des droits sur les territoires, les ressources nous appartiennent aussi et on a le droit
d’utiliser ces ressources pour créer une économie comme tout le monde. Il y a sûrement un partage équitable à faire mais ils ne semblent pas avoir la volonté de le faire.»
Selon le Chef de Kitigan Zibi, «la politique de revendication globale des Affaires indiennes n’est pas acceptable car il faut éteindre nos droits. On ne devrait pas avoir l’obligation d’éteindre nos droits pour être capable de vivre dans notre propre pays. On ne veut pas des états de bien-être dans les réserves, elles devraient être capables d’être autosuffisantes».
Génocide culturel
Dernièrement, la Commission de vérité et réconciliation du Canada a conclu que les pensionnats autochtones étaient un outil central d’un génocide culturel à l’égard des premiers peuples du Canada. Elle a par ailleurs présenté dans son rapport 94 recommandations afin de rebâtir la relation entre les peuples autochtones et le reste de la société canadienne, en mettant fin au racisme et à l’exclusion.
«Tous les chefs du Québec appuient ces recommandations, commente le Chef Whiteduck. Mais le gouvernement ne semble pas intéressé plus que ça. Le
gouvernement Harper n’a pas dit s’il acceptait ou non ces recommandations. Il ne prend pas ça au sérieux.» Dans la communauté de Kitigan Zibi, beaucoup d’enfants avaient été envoyés dans des pensionnats. «Pour certains c’est un gros traumatisme, poursuit-il. Il y avait une politique de tuer l’Indien dans l’Indien.»
Femmes disparues ou assassinées
Le Chef Whiteduck l’assure, cela reste un dossier prioritaire. Selon lui, «il y a des problèmes dans les communautés. Les femmes qui quittent leur communauté pour les grands centres rencontrent d’autres problèmes. L’aspect socio-économique amène ces problèmes-là. Il y a de la violence dans les communautés et il faut régler cette violence, tout le monde a un rôle à jouer».
Couples mixtes
Dernièrement, des couples mixtes ont été contraints de quitter la réserve de Kahnawake, près de Montréal. Un règlement interne du conseil de bande prévoit que seuls les Mohawks peuvent demeurer dans la réserve. À ce sujet, le Chef Whiteduck se montre plutôt ouvert : «C’est une question de droit de la personne, c’est pas une question dont devrait se mêler le conseil de bande. C’est pas à nous de
▲ Chef de Kitigan Zibi depuis fin mai, Jean Guy Whiteduck travaille sur plusieurs dossiers dont, le plus importan selon lui, celui des territoires ancestraux.
gérer la vie privée des gens et s’ils veulent vivre avec des non Autochtones c’est pas à nous de le décider.» En ce qui concerne les non Autochtones qui vivent à Kitigan Zibi, il souligne que «c’est pas toujours accepté mais c’est toléré».
CFER
Participation aux Olympiades
MANIWAKI - Les 9e Olympiades du réseau CFER (Centre de formation en entreprise et récupération) avaient lieu du 1er au 4 juin, à l’Université de Bishop à Lennoxville. Le CFER Vallée- de-la Gatineau, avec ses huit élèves et deux enseignants, faisait partie des 22 CFER du Québec à s’affronter dans les différentes épreuves. Parmi ces
dernières, l’expression orale, habileté manuelle, l’épreuve sportive et, l’épreuve maîtresse de ces Olympiades, génie en herbe. Deux élèves, Julie Normand et Jade Brunet, se sont démarquées dans l’épreuve de l’expression orale en participant à la demi-finale.
Les Olympiades du réseau CFER sont un aboutissement après tous les efforts que les
élèvesontmisdanslapratique de leur épreuve respective tout au long de l’année. Leur participation aux Olympiades leur permet de socialiser, de se dépasser et de découvrir de nouveaux horizons qui s’offrent à eux. Tous les enseignants de ces élèves tiennent à les féliciter pour leur participation et souligner la fierté de travailler avec eux.
▲ Tous les participants lors de la soirée gala. Rangée du haut : l’enseignant Normand Besner, Mélodie Fournier-Morin, Jade Brunet, Julie Normand, Maxime Hubert et l’enseignant Dave Forester. Rangée du bas : Marc-Antoine Lacaille, Jonathan Lacombe, Nicolas Pelletier-Desloges et Simon Gauthier.
Économie et affaires
MASSOTHÉRAPIE ANIK HAMEL
Ajout d’un sauna à infrarouge
MANIWAKI - Le salon de massage de la massothérapeute Anik Hamel a ouvert ses portes en mars au 45 rue Principale à Maniwaki et depuis peu l’endroit est doté d’un sauna à infrarouge.
Avec ce type de sauna, «il n’y a pas de vapeurs, ni de céramique, c’est vraiment la chaleur qui fait réagir notre énergie à l’intérieur et qui fait sortir les toxines», précise Mme Hamel qui est copropriétaire de l’endroit avec son conjoint Michel Fortin. (Les deux entrepreneurs possèdent aussi une érablière sans salle de réception à Déléage et dont les produits sont en vente à l’entrée du salon de massage.) Le sauna à infrarouge a aussi des effets bénéfiques pour les gens aux prises avec de l’eczéma, du psoriasis, de l’acné, des douleurs arthritiques, souligne Mme Hamel. Le sauna est assez grand pour deux personnes à la fois.
Après trente minutes dans le sauna, les
gens peuvent choisir d’avoir les deux pieds trempés dans une cuve d’eau froide avec du sel durant environ cinq minutes pour un choc de températures à la manière des spas scandinaves.
Des enveloppements dans diverses substances dont la paraffine et le chocolat sont également offerts dans le salon de détente situé au deuxième étage.
Pour ceux qui vivent difficilement les périodes moins ensoleillées de l’année, une lampe de luminothérapie est aussi disponible pour des séances. C’est excellent aussi pour les gens qui travaillent de nuit, note Mme Hamel.
La massothérapeute a débuté par une formation en massage suédois à l’école de massage de Gatineau puis a suivi une formation pour les massages avec coquillages chauffants, puis pour le massage de type Balinais. Elle pratique aussi des massages pour les tissus profonds,
▲ La plus récente acquisition de l’entreprise, un sauna à infrarouge.
le drainage lymphatique et de type sportif notamment. Elle s’est aussi dotée d’une machine à percussions pour certains massages.
«La massothérapie, avant de pouvoir en vivre, il faut plusieurs années pour bâtir sa clientèle», explique Mme Hamel qui a
aussi exercé son métier à d’autres endroits avant.
Bientôt, elle suivra une formation pour la pose d’ongles ce qui s’ajoutera à la panoplie de services que l’on trouve sur les lieux.


































































































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