Page 23 - La Gatineau 25 juin 2015
P. 23

TRILOGIE LES RACONTEURS La Gatineau 25 juin 2015 23 Une auteure a participé au tome 3
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Après la vie, la mort. C’est en effet le thème du troisième tome de la trilogie Les Raconteurs. Cet ouvrage, qui boucle donc la série, regroupe plusieurs auteurs qui livrent leurs témoignages poignants sur les difficultés liées aux deuils auxquels ils et elles ont été confronté(e)s de près ou de loin. «Impossible de nier l’existence d’une vertu thérapeutique dans l’expression de sentiments vis-à-vis de la perte, comme l’explique le résumé du livre. La réflexion, que nous inspirent les magnifiques écrits de ce recueil, un délicat et généreux partage, permet une introspection parfois difficile et parfois amusante.»
La série des Raconteurs est publiée par la maison d’édition québécoise «L’empire Desmarais Lavigne». Les deux premiers volumes étaient consacrés à la naissance puis la vie. Chaque tome est le fruit d’un collectif «d’hommes et femmes, artisans des mots, promoteurs de l’imaginaire, des vécus de tous et chacun». Le but de cette aventure est «de permettre à de nouveaux auteurs, entre autres, de vivre une expérience enrichissante en se
joignant à cette passion émotionnelle qu’est l’écriture».
Parmi ceux et celles qui ont contribué au tome 3, il y a notamment Jeanne d’Arc Galipeau, qui vit à Maniwaki. Elle a d’ailleurs présenté l’ouvrage dernièrement à l’occasion d’un 5 à 7 organisé à la bibliothèque J. R. L’heureux. L’auteure a contribué à l’ouvrage par le biais d’une nouvelle, fruit d’une histoire personnelle.
La mort, Jeanne d’Arc Galipeau ne la connaît que trop bien, que ce soit par sa vie personnelle, professionnelle comme travailleuse sociale ou par son bénévolat, notamment au sein du mouvement Albatros qui accompagne des personnes en fin de vie. Tout au long de sa vie, elle a accompagné des personnes jusqu’à leur dernier souffle. «Je me sentais le plus au cœur de la vie quand j’accompagnais une personne malade et/ou en fin de vie, explique-t-elle. C’est tellement précieux la vie, c’est un cadeau. J’ai toujours senti que je pouvais faire une différence dans la vie de ces personnes.»
Jeanne d’Arc Galipeau a beaucoup appris de chacun des accompagnements qu’elle a effectués, aussi bien sur la mort que sur le sens de la vie. Et ce qui lui tient tout particulièrement à cœur, c’est que les
personnes mourantes gardent leur dignité jusqu’au bout. Parce que même sur le lit de mort, tout malade doit être considéré comme une personne à part entière et non comme un simple numéro de chambre d’hôpital.
Afin de coucher sa peine sur le papier, Jeanne d’Arc Galipeau a commencé par écrire un recueil de poésie intitulé «Ne m’oublie pas», en mémoire de sa sœur, et un autre qui traite d’un passage de sa vie personnel. Tous les deux n’ont pas été publiés. En 2010, elle a gagné un concours de poésie instauré par la coordonnatrice de la bibliothèque de Maniwaki, Colette Archambault, sur le thème de l’automne. Elle avait aussi remporté un concours de nouvelles sur le thème du bonheur, créé par les Éditions de la femme. Grande amoureuse des mots, Jeanne d’Arc Galipeau a même touché au slam dans le cadre des Journées de la culture.
C’est par le biais des réseaux sociaux qu’elle a découvert que la maison d’édition recherchait des auteurs pour le tome 3 des Raconteurs. Sa nouvelle s’intitule «Bateau à la dérive». Un texte très touchant qui parlera certainement à toute personne ayant perdu un être cher.
Même si la vie ne l’a pas épargnée et lui a retiré plusieurs de ses proches, Jeanne d’Arc
▲ Jeanne d’Arc Galipeau en compagnie de Colette Archambault, coordonnatrice de la bibliothèque J. R. L’Heureux, lors de la présentation du tome 3 de la trilogie Les Raconteurs, sur le thème de la mort.
Galipeau est une femme épanouie, positive, qui croque dans la vie à pleines dents. Quant à la mort, elle ne lui fait pas peur, profondément convaincue que ceux et celles qu’elle a perdus seront là pour l’accueillir.
À noter qu’un exemplaire du livre est disponible à la bibliothèque J. R. L’Heureux.


































































































   21   22   23   24   25