Page 16 - La Gatineau 10 septembre 2015
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16 10 septembre 2015 LaGatineau
COMMISSION SCOLAIRE DES HAUTS-BOIS-DE-L’OUTAOUAIS
«L’avenir de l’école publique menacé»
LA GATINEAU - En cette rentrée scolaire, la présidente de la Commission scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais a diffusé un message dans lequel elle affirme craindre pour l’avenir de l’école publique : «Aux compressions d’un milliard de dollars que les commissions scolaires ont dû éponger depuis 2010, ce qui représente environ trois millions de dollars pour la CSHBO, s’ajoute maintenant une importante réforme du réseau scolaire qui ressemble de plus en plus à une privatisation de l’école publique.
Le mépris avec lequel le gouvernement traite les élus scolaires, les gestionnaires, le personnel, les parents et les élèves du système public d’éducation depuis quelques mois est désolant. Le ministre de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, François Blais, s’est empressé d’annoncer, peu de temps après sa nomination, qu’il allait abolir la démocratie scolaire, décentraliser les responsabilités, imposer des fusions de commissions scolaires, des regroupements de services et modifier le mode de perception de la taxe scolaire. Tous ces changements devraient faire l’objet d’un projet de loi, mais le ministre tarde à préciser ses intentions réelles, laissant tout le monde dans l’incertitude.
De plus, l’annonce de ces changements sans précédent survient alors que nous sommes en pleine période de négociations pour le renouvellement des conventions collectives de nos quelque 500 employés, enseignants, professionnels et personnel de
soutien, entièrement dédiés comme nous à la réussite des élèves.
Pour nous, une chose est claire, si le gouvernement va de l’avant avec sa réforme, l’école publique ne sera plus jamais la même, et ce sont les parents et les élèves qui en subiront les conséquences.
La population n’aura plus de prise sur les décisions en éducation
Sur le plan de la démocratie, la disparition des élus scolaires est une perte de pouvoir inestimable pour les parents et la population. Avec des élus à sa tête, l’école publique appartient à la population qui peut questionner à tout moment les orientations et les choix pris par ses représentants dans la gestion des fonds publics alloués à l’éducation. Les élus scolaires sont des hommes et des femmes de tous les horizons qui font le choix de s’engager en politique pour un seul objectif : la réussite des élèves. C’est aussi le seul palier démocratique où la parité entre les femmes et les hommes est une réalité. Quelle sera la motivation des personnes nommées par le gouvernement pour remplacer les élus scolaires? Oseraient-elles s’opposer à une décision gouvernementale qui aurait un impact sur les services aux élèves ou leur réussite?
Les parents perdront au change
Si les 16 élus scolaires de notre commission scolaire disparaissaient, les parents n’auraient plus de forum pour dénoncer, par exemple, une éventuelle
fermeture d’école ou la disparition d’un service comme le transport du midi. Dans le cas de la Commission scolaire des Hauts- Bois-de-l’Outaouais, il y a depuis plusieurs années une politique de maintien des petites écoles. De son côté, la communauté n’aura plus de forum d’écoute et d’échanges pour présenter des projets stimulants pour le développement régional en partenariat avec l’école, comme les projets de partenariat avec des municipalités pour le maintien d’une garderie scolaire dans certaines écoles. Qui s’adressera aux élus municipaux et provinciaux pour faire connaître les besoins de son milieu en matière d’éducation?
Des élections scolaires-municipales simultanées
Plutôt que d’apprendre et de s’inspirer de l’expérience des autres provinces qui tiennent des élections scolaires-municipales depuis plusieurs années avec succès, et sur l’expérience malheureuse du Nouveau- Brunswick qui a aboli les élus scolaires pour les ramener quatre ans plus tard à la demande des parents, le gouvernement du Québec s’entête à vouloir faire un brassage de structures sans aucun objectif clair en matière de réussite des élèves, ce qui devrait pourtant être sa motivation première.
Des fusions pour qui, pour quoi?
Quant aux fusions et aux regroupements de services envisagés par le gouvernement, les commissions scolaires sont toujours à la recherche d’une meilleure optimisation de leurs pratiques, et c’est d’ailleurs dans cette optique que la Fédération avait présenté un plan de renouvellement des commissions scolaires en 2011 auquel le gouvernement n’a jamais donné suite.
Cela n’a pas empêché les commissions scolaires de continuer à améliorer leurs pratiques de gestion avec des résultats éloquents : les commissions scolaires ont les frais administratifs les plus bas parmi les organisations publiques et parapubliques, ils sont de 5,7 % pour notre commission scolaire, et on tente de nous faire la leçon! Si l’on se fie au projet de fusions présenté par le prédécesseur du ministre Blais, le problème c’est qu’il ne s’articule autour d’aucune vision, qu’il ne répond à aucun objectif pertinent. Encore là, la bonne gouvernance commanderait que l’on s’inspire des expériences passées et les précédentes fusions n’ont pas généré les
économies anticipées. La perspective de nouvelles fusions jumelées à l’abolition de la démocratie scolaire se traduirait par une perte de pouvoir inestimable pour les parents et on tente de leur faire croire le contraire.
Le mirage de la décentralisation
Faire croire aux parents qu’une plus grande décentralisation amènerait davantage de ressources dans les écoles, c’est de la poudre aux yeux! Au contraire! Les élus scolaires ont la responsabilité de répartir équitablement les ressources sur leur territoire. Est-ce cela l’avenir de l’école publique au Québec? Souhaitons-nous que de petites écoles en milieu défavorisé ou en région éloignée aient à se battre pour obtenir des ressources? La Commission scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais compte 28 écoles ou centres. Toutes nos écoles sont défavorisées avec des cotes 8, 9 et 10.
À cela s’ajoutent des compressions irréalistes qui fragilisent de plus en plus le réseau public et l’éloignent d’une de ses raisons d’être, l’égalité des chances pour tous. La mise sur pied d’un réseau public d’éducation accessible à tous et permettant à chaque élève du Québec, où qu’il se trouve sur le territoire et peu importe son statut socio-économique, d’avoir accès à une éducation de qualité, est l’une des grandes réalisations de l’évolution de notre système et nous sommes en train de la sacrifier sur l’autel du déficit zéro. Voulons- nous vraiment retourner à une époque où seuls ceux qui avaient les moyens de payer ont eu accès à une éducation de qualité?
Uniquement notre engagement profond pour la réussite des élèves nous permet d’aborder cette rentrée scolaire avec optimisme. Les décisions que s’apprête à prendre le gouvernement vont avoir un impact important sur l’avenir de l’école publique. Si vous croyez comme moi que l’éducation doit être la priorité de notre société, faites savoir au gouvernement que vous êtes contre le démantèlement de cette école accessible à tous et à toutes!»
DÉFI TÊTES RASÉES POUR LEUCAN Premier défi des municipalités
LOW - La municipalité de Low en collaboration avec les municipalités de Denholm, de Kazabazua et de Lac-Sainte- Marie, invite la population à prendre part à leur tout premier «Défi des municipalités», vendredi 11 septembre de 16h à 19h30 à la salle Héritage de Low. Cette activité de collecte de fonds pour Leucan Outaouais prendra la forme d’un Défi têtes rasées Leucan. Des hots dogs et des breuvages seront en vente sur place, tous les profits seront remis à Leucan Outaouais.
En juin dernier, voyant que Leucan Outaouais jouait un grand rôle dans la vie de plusieurs familles de la communauté, la municipalité de Low a lancé le défi aux
municipalités environnantes. Celui-ci est simple : participer au Défi têtes rasées Leucan et amasser des fonds pour la cause. À ce jour, quinze personnes ont décidé de participer et ainsi démontrer leur soutien envers les enfants atteints de cancer et leurs familles.
Plusieurs façons de s’impliquer s’offrent aux résidents. Ils peuvent encore s’inscrire en ligne et ainsi se faire raser ou couper la couette pour la cause ou encore simplement faire un don en ligne ou sur place la journée de l’événement.
Renseignements : Joanne Mayer, conseillère municipale de Low, 613 794-9393.


































































































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