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La Gatineau 29 octobre 2015 21 La MRC adopte son plan d’action
PLAN DE DÉVELOPPEMENT DE LA ZONE AGRICOLE
LA GATINEAU - Le projet de Plan de développement de la zone agricole (PDZA) chemine. Durant sa réunion d’octobre, le conseil des maires de la MRC a adopté son plan d’action. Il prévoit en particulier les points suivants :
Embaucher un agronome à la MRC, intégré à l’équipe de développement économique, dédié au développement de l’agriculture et à la mise en œuvre du PDZA.
Prioriser l’agriculture et la production forestière en zone agricole dans les fonds de la MRC et autres fonds gérés par les différents partenaires.
Valoriser les professions d’agriculteur et de forestier : sensibiliser les agriculteurs et
les producteurs forestiers aux messages qu’ils véhiculent d’eux-mêmes, diffuser les histoires de succès en agriculture et en foresterie, aider financièrement les producteurs pour l’amélioration de l’aspect visuel des fermes et des boisés privés, entretenir les terres agricoles pour préserver les paysages de la MRC.
Augmenter la promotion de l’agriculture et de la foresterie locale : promouvoir et utiliser le service d’ambassadeur de l’UPA pour informer les élèves dans les écoles, mettre sur pied un dépliant promotionnel pour distribuer à la population, produire une vidéo d’information pour diffusion dans les écoles et les attraits touristiques de la région.
Offrir de la formation ponctuelle en
gestion aux producteurs.
Encourager les producteurs à utiliser les ressources disponibles pour les aider dans la gestion de leur entreprise.
Augmenter l’offre de produits locaux : faire et diffuser une liste des produits manquants et en demande dans la région pour encourager les nouvelles productions, le bois de la forêt privée et les produits forestiers non ligneux ; promouvoir l’utilisation des méthodes de culture alternatives pour avoir des produits plus hâtifs ; encourager la relève à essayer de nouvelles cultures.
Mettre en valeur le potentiel acéricole public et privé : promouvoir le potentiel acéricole auprès de la FPAQ ; informer les
producteurs potentiels lors d’ouverture de quota.
Trouver des incitatifs à attirer des producteurs et les étudiants en agriculture à venir exploiter dans notre MRC pour augmenter le nombre de producteurs : mettre en place une banque de terres pour connaître les terres à exploiter disponibles ; promouvoir l’agriculture lors du choix de carrière au secondaire ; faire connaître notre région dans les écoles d’agriculture et les plates-formes agricoles comme étant une bonne région agricole avec potentiel agroforestier.
Informer les propriétaires de terres en zone agricole sur les avantages de la location avec bail de leur terre tel que le remboursement de taxes foncières.
RÉACTION DE MICHEL MERLEAU SUITE AUX ÉLECTIONS
«Le fédéral a un rôle stratégique à jouer dans les régions rurales»
LA GATINEAU - Suite à l’accession de Justin Trudeau au poste de Premier ministre et à l’élection du Libéral Will Amos comme député du comté de Pontiac, le préfet de la MRC Michel Merleau a tenu à réagir dans un communiqué.
Selon lui, «le Fédéral a un rôle stratégique à jouer dans une région ressources, une région rurale comme la Vallée-de-la- Gatineau. L’appauvrissement et la dévitalisation des régions rurales en Outaouais, au Québec et partout à travers le Canada interpellent tous les paliers de gouvernement». Il ajoute qu’un «partenariat est à développer où chaque palier a un rôle bien particulier à jouer. Les municipalités locales doivent se doter d’une vision et d’orientations de développement, les MRC doivent servir de catalyseurs pour que les municipalités locales travaillent ensemble dans un climat de partage et de collaboration. Le Provincial doit maintenir en région des services de proximité de qualité en santé, en éducation, en protection civile, en soutien à l’entreprenariat, en mise en valeur des ressources naturelles et quoi encore. Le Fédéral de son côté doit, comme l’a promis le nouveau Premier ministre, Justin Trudeau, investir dans les infrastructures municipales et autres, en tenant compte que les municipalités rurales ont généralement moins de moyens financiers et techniques et d’expertise que les grandes villes».
Michel Merleau entend par infrastructures l’eau potable, l’assainissement des eaux et la voirie locale, mais aussi l’Internet haute-vitesse, des logements salubres et abordables, du transport collectif, des garderies, des formations spécialisées accessibles, etc.
Le préfet estime que pour la Vallée-de- la-Gatineau, «l’implication du Fédéral, comme c’est le cas pour le Provincial, passe par une déconcentration de services comme une plus grande implication de la Défense nationale à l’aéroport de Maniwaki ou encore à la future école de réparation d’armes à feu, par une décentralisation des centres de recherche qui traitent d’énergie, de ressources naturelles, d’agroalimentaire, de récréotourisme, et pourquoi pas la création de fonds spéciaux dédiés à l’innovation et la diversification des énergies vertes. Et quoi dire d’un centre d’excellence en culture amérindienne mettant en valeur le dynamisme et l’expertise de Kitigan Zibi Anishinabeg?»
Il réitère sa volonté que soit créé un ministère de la Ruralité canadienne, «pour que la ruralité et la revitalisation des régions rurales d’un bout à l’autre du Canada soient prises en considération par le gouvernement canadien». Ce ministère «verrait à canaliser les efforts des autres ministères à vocation socio-économique pour définir les enjeux et identifier les principaux défis du monde rural, de
Terre-Neuve à l’Île de Vancouver». Michel Merleau suggère aussi, pour combler les postes vacants au Sénat, de songer «à des leaders reconnus du monde rural qui se sont démarqués au fil des ans, comme maires, préfets, présidents de corporations de développement ou de commissions scolaires et de chambres de commerce, etc.»
Michel Merleau conclut : «Le monde rural ne tient pas à demeurer un poids pour les gouvernements supérieurs. Leur
appauvrissement et dévitalisation ne profitentnullementauxgrandscentresqui, au contraire, s’appauvrissent eux-mêmes. Déjà que les milieux ruraux leur envoient leurs itinérants faute de services appropriés dans les petits villages. D’ici au 4 novembre, il est encore temps d’y penser et de faire une place au monde rural qui, en plus de contribuer à plus de 35% du PIB national grâce aux ressources naturelles, sert de terrain de jeux à des milliers de citadins.»


































































































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