Page 2 - La Gatineau 5 novembre 2015

2 5 novembre 2015 LaGatineau SENTIERS DE LA RÉGION
Un potentiel pour créer des emplois
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Faire un diagnostique de tous les sentiers de la région, en vue de créer des emplois stables et durables. C’est le défi que s’est lancé le Pôle d’excellence en récréotourisme de l’Outaouais (PERO). Un créneau pour contribuer au développement de la région.
La Vallée-de-la-Gatineau a un fort potentiel dans le secteur récrotouristique qui fait partie, depuis plusieurs années, des alternatives envisagées pour le développement de la région. Cependant, les potentiels projets de développement sur le territoire ne reçoivent pas l’attention nécessaire afin de se concrétiser à leur pleine
capacité en raison, notamment, d’un manque de concertation des partenaires et de main- d’œuvre formée. Le PERO propose donc la création d’une table de partenaires qui identifierait et analyserait l’ensemble des projets récréotouristiques existants et potentiels de la Vallée-de-la-Gatineau.
Un premier projet prometteur a été identifié : répertorier tous les sentiers de récréotourisme sur le territoire et faire l’inventaire de leur état. Bien qu’ils soient nombreux, ces sentiers ne sont pas entretenus adéquatement et leur utilisation n’est pas optimale. Il s’agit donc de voir les améliorations nécessaires pour rendre ces sentiers plus attrayants pour pouvoir en faire la promotion, ce qui ne peut être fait actuellement en raison du piètre état de certains sentiers. «Dans d’autres régions
▲ François Larose, employé de la Société sylvicole, chargé de faire le diagnostique des sentiers ; Marlène Thonnard, présidente du PERO ; André Carle, vice-président du PERO et maire de Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau.
touristiques, les sentiers sont un attrait majeur pour les baby boomers, commente Marlène Thonnard, présidente du PERO. Ils recherchent des sentiers. C’est un produit qu’on a ici mais il faut qu’ils soient en bon état et pour ça il faut des emplois à l’année, pas que saisonniers. Les bénévoles ne suffisent pas. Actuellement, il n’y a pas de cartographie des sentiers et il manque des panneaux d’interprétation. Je suis certaine que plusieurs sentiers sont aussi exploitables l’hiver avec la raquette et le ski de fond, qui sont de plus en plus populaires.»
Le diagnostique, actuellement en cours de réalisation par Françoise Larose, employé de la Société sylvicole de la Haute-Gatineau, qui est assisté par un expert dans le domaine, concerne 10 municipalités et 84 km de sentiers, soit un échantillonnage jugé représentatif. Il permettra donc de donner un portrait juste aux municipalités et aux organismes qui seront impliqués dans l’amélioration des sentiers. L’objectif : créer des occasions d’emploi et de formation pour la main-d’œuvre qui sera responsable de la mise à niveau des sentiers et de leur entretien à long terme. Une aubaine notamment pour les travailleurs saisonniers voulant obtenir des emplois de plus grande durée ou encore les jeunes souhaitant demeurer en région.
Il va donc falloir, une fois le diagnostique fini, identifier quels sont les besoins en main-d’œuvre, en ressources humaines, en matériel, «afin de former un réseau de sentiers attrayants pour les amateurs de récréotourisme et sports non motorisés», précise Marlène Thonnard. Il s’agit aussi de déterminer quelle formation est nécessaire pour préparer une main-d’œuvre qualifiée. Alors que les emplois saisonniers sont souvent le seul choix offert à ceux désirant travailler en récrotourisme, le but est de garantir à ces travailleurs des emplois de longue durée.
Outre le PERO, ce projet implique Emploi Québec qui apporte une aide financière, Réseautact qui sera sollicité pour la formation, la MRC qui apporte un soutien technique. Les autres partenaires à approcher sont la SEPAQ , les pourvoyeurs, la Fédération de canot camping, Vélo de montagne, Tourisme Outaouais. Au 31 mars prochain, le PERO devrait donner sa vision sur un horizon de cinq ans.