Page 12 - La Gatineau 12 novembre 2015
P. 12

12 12 novembre 2015 LaGatineau
CAMPAGNE DE COMMUNICATION DE L’UNIVERSITÉ D’OTTAWA
Une étudiante d’ici parle de la région
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Une équipe de tournage avait investi dimanche la cuisine de Pierre Nault et Lise Guilbault, résidents de Déléage. Leur petite-fille Jessie Nault a été sélectionnée pour faire partie d’une campagne de communication menée par l’université d’Ottawa où elle étudie en médecine. Plusieurs reportages sont réalisés sur des étudiant(e)s afin de montrer des modèles de réussite et présenter des jeunes qui, comme elle, ont su relever des défis pour réaliser leur rêve.
Jessie Nault est née à Maniwaki. Aujourd’hui encore, même si elle ne vit plus ici, cette dernière conserve des liens très forts avec ses racines. «Toute ma
▲ De gauche à droite : Matt Delani, caméraman ; Maxime Meunier, conjoint de Jessie Nault ; Lise Guilbault, sa grand-mère ; Jessie Nault ; Pierre Nault, son grand-père ; Anne Mc Ilroy, responsable du programme de communication de l’université d’Ottawa ; Richard Nault, son père ; Sylvie Lanigan, sa mère ; Bonnie Fendley, photographe ; Karim Ayari, caméraman.
INVITATION
RENCONTRES PORTES OUVERTES
Projet de poste de Gracefield à 120-25 kV et de lignes à 120 kV
Information sur la solution retenue
Afin de répondre à la croissance de la demande dans le secteur
de la MRC de La Vallée-de-la-Gatineau, Hydro-Québec a amorcé au cours de l’hiver 2013-2014 un avant-projet relativement à la construction d’un nouveau poste de transformation à 120-25 kV à Gracefield.
Le projet prévoit aussi la reconstruction, sur 65 km, de l’actuelle ligne
de transport à 120 kV entre le poste de Paugan, situé à Low, et la municipalité de Déléage. De là, une ligne d’environ 5 km sera construite le long
de la ligne existante jusqu’au poste de Maniwaki.
Enfin, pour relier le nouveau poste de Gracefield au réseau et l’alimenter, une ligne d’environ 5 km sera construite.
Hydro-Québec a tenu différentes activités permettant d’échanger avec le milieu et de le consulter. Les résultats de ces échanges, combinés à ceux des études techniques, économiques et environnementales, ont contribué à déterminer la solution de moindre impact.
Hydro-Québec souhaite informer la population de la solution retenue à l’égard de ce projet. Elle convie donc les résidents à des rencontres portes ouvertes prévues aux dates et aux endroits suivants :
Des représentants d’Hydro-Québec seront présents pour échanger
sur les différents aspects du projet et répondre aux questions. Il sera possible de consulter sur place toute la documentation pertinente.
POUR EN SAVOIR PLUS
Visitez le www.hydroquebec.com/poste-gracefield ou communiquez avec nous au moyen de la ligne Info-projets –Laurentides au 1 800 465-1521, poste 6022.
Date
Heure
Lieu
Le 23 novembre 2015
De 18 h à 20 h
Centre communautaire de Gracefield
5, rue de la Polyvalente Gracefield
Le 25 novembre 2015
De 18 h à 20 h
Château Logue Hôtel
Salle Robert-Coulombe 12, rue Comeau Maniwaki
famille, autant du côté de ma mère que de mon père, vient d’ici depuis de nombreuses années, explique la jeune femme. On est allé habiter en ville pour le travail de mon père quand j’avais quatre ans. Mais Maniwaki est toujours restée chez moi. Tous les étés, dès que je terminais l’école, je venais ici jusqu’en septembre. Je passais toutes mes vacances ici. »
Bien que personne dans sa famille ne travaille dans le domaine de la santé, dès l’âge de sept ans Jessie Nault avait décidé qu’elle deviendrait médecin. Elle se souvient de l’époque où elle feuilletait le dictionnaire médical de sa grand-mère, avant même de savoir lire. Aujourd’hui, elle étudie en médecine depuis quatre ans. Sa famille ayant des origines autochtones, elle est inscrite dans le programme dédié aux Première Nations. Son projet de recherche porte d’ailleurs sur la santé des femmes autochtones, en particulier la prévention du cancer du col de l’utérus. La jeune étudiante doit graduer en mai prochain, avant de faire sa résidence. «J’aimerais faire obstétrique- gynécologie, explique-t-elle. C’est une résidence de cinq ans. J’aimerais beaucoup que ça se fasse à Ottawa pour que je puisse continuer à venir ici régulièrement comme j’aime le faire.»
Dernièrement, sa directrice de programme l’a approchée pour participer au programme de communication de l’université d’Ottawa intitulé «Défier les conventions» : «Elle savait que je venais d’un milieu rural, autochtone, que j’étais la première de ma famille à aller à l’université et à devenir médecin. En plus je suis francophone dans une université bilingue
mais majoritairement anglophone. Donc pour elle c’était le portrait type de quelqu’un qui a réussi à défier les conventions, qui a réussi à sortir de son milieu et à dépasser ses limites.»
La réalisation du reportage a été confiée à une équipe de multimédias et des communications de l’université d’Ottawa. Deux caméramans, une photographe et la responsable de la campagne, Anne Mc Ilroy, avaient fait le déplacement dans la Vallée-de-la-Gatineau afin de tourner pendant une journée. Après une séquence chez ses grands-parents Pierre Nault et Lise Guilbault puis sur la terre de ses autres grands-parents à Déléage, Charles Lanigan et Louisette Rivet aujourd’hui décédée, l’équipe s’est rendue à l’hôpital de Maniwaki, où Jessie Nault est née et là où elle aimerait pratiquer plus tard.
Après sa résidence, elle envisage en effet de venir s’établir dans la région avec son conjoint Maxime Meunier. Alors, un autre rêve se profile à l’horizon : qu’une maternité voit le jour à l’hôpital de Maniwaki. «À Mont-Laurier ils ont une unité de naissance mais pas d’obstétricien- gynécologue basé constamment là. Donc j’aimerais qu’on ramène une unité de maternité à Maniwaki, permettre aux femmes qui ont besoin de gynécologie ou qui ont des grossesses à risque de rester dans leur milieu et d’avoir accès aux soins de santé dont elles ont besoin. J’aimerais aussi aider les populations autochtones, notamment les communautés comme Rapid Lake qui n’ont pas accès à ces soins. Avec mon conjoint, on veut s’impliquer dans la région.»
LA GATINEAU


































































































   10   11   12   13   14