Page 20 - La Gatineau 26 novembre 2015
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20 26 novembre 2015 LaGatineau
Organismes et entreprises
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Du 25 novembre au 6 décembre, ce sont les douze jours d’action pour l’élimination des violences envers les femmes. Afin de contribuer à cette campagne de sensibilisation, Maude Bélair, intervenante au CALACS (Centre d’aide et de lutte contre les agressions à
◀ L’équipe du journal La Gatineau n’a pas hésité quand Maude Bélair, intervenante au CALACS, l’a contactée afin de prendre cette photo dans le cadre des douze jours d’action contre la violence faite aux femmes.
À quand un plan d’action national ?
caractère sexuel) a fait le tour d’une dizaine d’organismes et entreprises, notamment le journal La Gatineau, pour prendre en photo leurs équipes avec une pancarte portant la mention : «Nous disons non à la violence faite aux femmes».
«Ces photos défileront tout au long des douze jours sur la page Facebook du CALACS, précise Maude Bélair. L’objectif est de poser une action sur Internet et démontrer la solidarité des organismes oeuvrant dans la Vallée-de-la- Gatineau en ce qui a trait à l’élimination de la violence faite aux femmes». Tout le monde est invité à aimer la page Facebook «Calacs de Maniwaki».
souvent le partenaire intime. Il s’agit, dès lors, d’agression sexuelle et de violence conjugale. Si ce partenaire intime est également le proxénète de la victime, on y décèlera de l’exploitation sexuelle. La même femme peut être victime de traite et vivre une problématique de santé mentale développée à la suite de tant de violence. Et ainsi de suite...
LA GATINEAU - 8 000 milliards de dollars : c’est le prix de la violence envers les femmes dans le monde. «Combien de campagnes de sensibilisation ? Combien d’emplois ? Combien de logements sociaux pourrait-on créer avec une telle somme, questionnent les responsables de la maison Halte-Femme Haute-Gatineau. Cela permettrait également, et surtout, que les
que la réalité dépasse la campagne électorale, nous sommes en attente de résultats.»
Dans le cadre de la campagne des 12 jours d’action pour l’élimination des violences envers les femmes, la maison Halte-Femme Haute-Gatineau, membre de la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes, organise un déjeuner avec les hommes pour l’élimination des violences envers les femmes,
les agressions sexuelles (99% - 83% hors contexte conjugal), les séquestrations (98%), les enlèvements (94%) et les homicides (92%). Les conjointes composent 75% des victimes d’homicide, 67% des victimes de voies de fait de niveau 3 et 64% des victimes de tentatives de meurtre.
Mariages forcés et arrangés, grossesses ou avortements forcés, mutilations génitales, crimes d’honneur, violence conjugale, traite, prostitution, exploitation, discrimination, sexisme, harcèlement, etc. : tous ces traitements dégradants sont surtout imposés aux femmes. Une femme sur trois subira de la violence au cours de sa vie au Québec.
Complexification des situations
Différents contextes donnent lieu aux violences envers les femmes. Ces formes de violence s’imbriquent et opèrent simultanément, généralement en escalade : verbale, psychologique, physique, économique, spirituelle, systémique, racisme, sexisme, etc. À titre d’exemple, l’agresseur sexuel est
La
Gatineau
Ambitions
femmes ne souffrent plus en silence.» qui aura lieu vendredi 4 décembre, de 8h à 11h
Épreuve
«Le nouveau Premier ministre, Monsieur Trudeau, a fait de grandes promesses, notamment concernant l’augmentation du financement des maisons d’hébergement et la mise en œuvre d’un plan d’action national contre les violences envers les femmes. Nous en sommes ravies, au nom des milliers de femmes que nous recevons annuellement ! Maintenant
au restaurant Le Rabaska. L’objectif : «Sensibiliser quant à l’ampleur que représente ce fléau mondial et faire changer les choses.»
Selon les responsables de la maison Halte- Femme, «embrasser une vision globale et intégrée des violences envers les femmes permettrait d’échapper, enfin, à l’analyse en silo qui cloisonne des objectifs pourtant communs. Rappelons qu’aujourd’hui nous disposons, entre les paliers fédéral et provincial, de plans d’action en matière de violence conjugale, en matière d’agression sexuelle,enmatièred’égalitéentrelesfemmes et les hommes, en analyse différenciée selon les sexes, en matière d’exploitation sexuelle, en matière de lutte contre la traite, etc. A quand un plan d’action global et intégré, reconnaissant qu’UNE femme puisse être touchée par TOUS ces plans d’action, aux engagements si modestement actualisés ? À quand donc un ministère de la Condition féminine, tant au provincial qu’au fédéral, qui ait vraiment à cœur l’intérêt et l’égalité des femmes ? À quand une société qui soit fondamentalement égalitaire ?»
En 2014-2015, Halte-Femme Haute- Gatineau a accueilli 45 femmes et 21 enfants, servi 6 549 repas, fait près de 1 300 interventions en maison. L’intervenante communautaire a offert des ateliers à 450 personnes de la communauté et l’intervenante jeunesse a rencontré 900 enfants de la communauté.
Les 34 maisons membres de la Fédération, situées dans 11 régions administratives de la province, accueillent chaque année près de 3 000 femmes et 1 500 enfants. Elles répondent à 24 000 appels, effectuent plus de 161 200 interventions individuelles, près de 11 500 suivis de groupes et près de 6 000 accompagnements divers. Les services externes des maisons réalisent plus de 20 000 interventions individuelles et suivis, plus de 3 000 accompagnements divers et conçoivent presque 2 000 activités de sensibilisation chaque année. Rappelons également que plus de 10 000 femmes sont refusées chaque année dans les seules maisons de la FMHF, faute de place disponible au moment de l’appel.
Principales victimes des agressions
Seuls 10% des victimes d’agressions sexuelles et 22% des victimes de violence conjugale portent plainte à la police. On peut estimer que les autres formes de violence ne sontpasdavantagedénoncées.AuQuébec,les données policières montrent que les femmes forment 81% des victimes de violence conjugale et constituent la grande majorité des victimes pour chaque catégorie d’infractions :
Le CALACS Vallée-de-la-Gatineau c’est;
•Du soutien individuel aux personnes ayant vécu une ou plusieurs
agressions, récentes ou passées; •Du soutien téléphonique;
•De l’accompagnement en milieu judiciaire et médical;
•De la défense de droits; •Et bien plus encore!
N’hésitez pas à nous contacter afin de bénéficier d’un suivi confidentiel
et chaleureux ; 819-441-2111
La violence envers les femmes est une violation
de droits humains. Conséquemment, les organismes
n’ont d’autre choix que d’intervenir en tenant
compte de la spécificité de cette problématique et des
différentes formes de victimisation vécues par les femmes.
Notre but collectif est de pouvoir garantir, à toute femme, l’exercice effectif de son droit à la sécurité et à vivre dans une société sans violence.
Suicide Détour tient à s’engager dans la lutte contre la violence faite aux femmes et demeure sensible à cette triste réalité. C’est pourquoi nous offrons divers services, appelez-nous (819) 441-1010


































































































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