Page 13 - La Gatineau 24 décembre 2015
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BERNARD L’HEUREUX
Portrait d’un Val-Gatinois
La Gatineau 24 décembre 2015 13
DANY OUELLET
douellet@lagatineau.com
MANIWAKI - Bernard L’Heureux est une personne difficile à définir, aux multiples intérêts, avec un parcours personnel rebondissant. Né en 1949, il est le fils de Joseph-Raoul L’Heureux, épicier et ancien maire ayant réalisé deux mandats dans les années 50 et 60 à Maniwaki. C’est de lui que provient le nom de la bibliothèque J.R. L’Heureux. Bernard L’Heureux est quant à lui connu pour sa participation dans le film réalisé en 1982 par l’illustre cinéaste québécois, Pierre Perreault, intitulé «La bête lumineuse», ayant comme sujet un groupe d’amis dans leur camp de chasse à l’orignal près de Maniwaki.
Jeune, Bernard L’Heureux ne tenait pas en place. Aux collèges dirigés par des frères, il avait de la difficulté avec l’autorité et s’est fait mettre à la porte des deux établissements qu’il a fréquenté adolescent. Après avoir suivi une formation en cuisine, il a travaillé dans des restaurants prestigieux à la fin des années 60 dans la ville de Québec, comme les châteaux Champlain et Frontenac, en tant que décorateur et sous-chef, ainsi qu’au Kerrulu comme pâtissier. En 1967, il a fait parti de l’équipe qui a servi le général De Gaulle lors de sa visite au Québec où il a livré son retentissant «Vive le Québec libre». Pendant son service au château Frontenac, Bernard L’Heureux a aussi servi des
personnalités célèbres, comme P.E. Trudeau, René Levesque, Robert Bourassa ainsi que plusieurs ministres. Il conserve beaucoup d’anecdotes de son passage dans ces grands restaurants de la capitale nationale.
Ensuite, Bernard L’Heureux a fait un voyage de 8 mois en Amérique du sud, où il a parcouru plusieurs pays. Il y tomba malade et revint au Québec pour être soigné. À sa sortie de l’hôpital, il a occupé un emploi dans l’épicerie familiale jusqu’à ce qu’il reprenne une carrière de cuisinier, dans les chantiers de construction cette fois. Bernard L’Heureux a été chef de cuisine lors de la première phase de la Baie James. Il était là lors du saccage de celle-ci en 1974.
C’est à cette époque que les syndicats s’installèrent dans les cuisines. Lui-même est devenu délégué syndical et a lutté afin d’améliorer les conditions de vie des travailleurs sur les chantiers. La vie de chantiers c’est particulier : il y a l’éloignement et puis les règlements imposés par l’employeur. Comme il le mentionne, les conditions imposées par l’employeur soulevaient la grogne, il était impliqué dans les négociations et revendications en tant que délégué et militant syndical.
Après les postes de cuisinier, Bernard L’Heureux devint inspecteur alimentaire pour la Société d’exploitation de la Baie James de 1987 à 1996, puis travailla une couple d’année dans une prison, pour ensuite prendre la concession de la cafétéria de la cité
▲ Bernard L’Heureux, dans sa demeure, pose devant l’image de son fils. Il a la tête bourrée de souvenirs, de sa vie trépignante et des nombreuses fonctions qu’il a occupées comme cuisinier.
étudiante à Maniwaki pendant deux ans. Il est retourné ensuite à la Baie-James de 2002 à 2015, comme inspecteur alimentaire, poste dont il a pris sa retraite dernièrement. Il a mené les négociations pour son syndicat des métallos jusqu’à la toute fin.
Bernard L’Heureux n’a jamais été marié mais a un fils, qui est lourdement handicapé. Ses projets de retraite sont
d’écrire, des poèmes, des contes et des aphorismes car il aime les jeux de mots. Il va continuer de s’impliquer dans son milieu et la cuisine occupera toujours une place centrale dans sa vie. Il s’est d’ailleurs mis à la cueillette des champignons sauvages depuis quelques années et il passe beaucoup de temps en forêt à la recherche de produits forestiers, comestibles ou médicinaux.
MÉDAILLE ACADÉMIQUE DU GOUVERNEUR GÉNÉRAL
La CÉHG félicite Alexis Charron
MANIWAKI - C’est le 18 décembre dernier, à la CÉHG que Alexis Charron s’est vu remettre la Médaille académique du Gouverneur général pour l’année scolaire 2014-2015. Alexis a été décoré de
ce titre lors d’une cérémonie qui s’est déroulée à la CÉHG. La Médaille de bronze est décernée pour le mérite scolaire de l’étudiant qui obtient la plus haute moyenne à la fin de ses études secondaires.
▲ Alexis accompagné de ses parents, Camille Cyr et Philippe Charron, et la directrice de la CÉHG, Mme Josée Brisebois.


































































































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