Page 11 - La Gatineau 24 décembre 2015
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La Gatineau 24 décembre 2015 11 Dîner en l’honneur du solstice d’hiver
ASSOCIATION MÉTISSE DE LA HAUTE-GATINEAU
DANY OUELLET
douellet@lagatineau.com
MANIWAKI - L’association de la communauté métisse-autochtone de Maniwaki existe officiellement depuis environ quarante ans mais la présence métisse en Haute-Gatineau remonte à deux cents ans, et c’est documenté.
Le chef Serge Paul, explique que depuis sept ans maintenant, ils font cette rencontre sociale dans le but de rassembler les gens, permettre les échanges et de célébrer dans ce temps de l’année, l’arrivée de la saison d’hiver aux alentours du solstice. Il y a eu 154 entrées lors du diner métis du samedi 19 décembre à la salle Christ-Roi, ce qui est un peu moins que l’an passé mais très respectable comme assistance.
Un métis c’est un autochtone mais sans être considéré comme un citoyen des premières nations. La reconnaissance du statut autochtone est venue en 1982. Cependant, la reconnaissance a été accordée mais sans les mêmes droits que ceux des autochtones des
premières nations. Les métis revendiquent aujourd’hui les droits traditionnels qui leur reviennent de leur ascendance autochtone, droits d’éducation et de santé, et droits de subsistance.
Dans la Haute-Gatineau, les origines des métis sont françaises, écossaises et un peu irlandaises indique le chef. La communauté métisse-autochtone de Maniwaki compte 5300 membres qui se sont dispersés un peu partout au Québec et ailleurs mais dont l’appartenance à la communauté métisse de la Haute-Gatineau est toujours vivante.
Les Métis forment un peuple, faisant partie des trois groupes autochtones reconnus, Indiens, Inuits et Métis. Ils ont refusé en 1850 d’intégrer des réserves et vivent en dehors de celles-ci depuis, ce qui les soumet aux mêmes lois que toutes les personnes vivant hors réserve. La communauté métisse-autochtone de Maniwaki veut utiliser les voies légales pour faire valoir ses droits, sans avoir recours à la violence ou la désobéissance civile pour s’exprimer ou revendiquer.
Historiquement, les métis travaillaient dans
▲ Le Conseil d’administration de l’association métis-autochtone de Maniwaki.
STÉPHANE GAGNON
De la musique pour le coeur et l’esprit
la traite des fourrures. Ils étaient souvent employés à la gestion des postes de traites, de par leurs facultés à parler les langues européennes et celles de premières nations, leur destin devenant par la force des choses, celui d’être des hommes d’affaires. Ils naviguent entre deux cultures, les racines
biculturelles sont présentes et chez les individus, elles se développeront en fonction de celles qu’ont laissera pousser.
Une troupe de Kitigan Zibi est venue faire un spectacle de danse algonquine avec tambours et danseurs en habits de cérémonie traditionnelle.
être cueilli. Il a d’ailleurs eu des discussions avec Socan Music de Montréal qui n’attend qu’une chose : qu’il leur fasse signe lorsqu’il sera prêt.
Il le dit lui-même, Stéphane Gagnon vit des moments intenses depuis qu’il a entrepris le processus de production avec ses partenaires musiciens. La musique, c’est ce qui l’a empêché de sombrer après l’accident qui l’a rendu inapte au travail, son échappatoire en quelque sorte. Il veut, avec ses chansons, remettre ce don aux gens et s’en servir pour propager un message positif, porteur d’espoir.
DANY OUELLET
douellet@lagatineau.com
Ce dernier est issu d’une famille de
musiciens, son frère enseigne même la
la paix et la non-violence. Stéphane Gagnon sait que plusieurs attendent la sortie de son album et il a hâte de partager sa musique avec tout le monde. Il est rendu à 6 chansons, il en veut au moins 10 pour l’album.
Ses premières chansons sont sublimes, douces et savoureuses, portant des mélodies qui accrochent à l’oreille. Il les projette avec sa voix haut perchée, un ton d’une rare occurrence parmi les voix masculines, qu’il fusionne à merveille avec la musique, guidé par un profond sens de la mélodie. Nul doute que, comme un fruit, l’artiste est mûr pour
musique et a été une source d’inspiration et
La
Gatineau
BOIS-FRANC - «Sans violence» sera le titre du premier album de Stéphane Gagnon. Entouré de Luc Paradis, Martin Pilon et Bruce Gauvreau, trois musiciens aguerris, il prépare depuis plusieurs mois son premier répertoire de chansons afin d’avoir suffisamment de morceaux pour lancer un album de style pop classique/pop rock.
Au départ prévu pour fin 2015, la sortie de l’album sera plutôt décalée vers fin 2016, le travail des pièces musicales prenant plus de temps parce que Stéphane Gagnon est très minutieux et il ne veut pas aller en studio avant d’être absolument certain que la chanson soit prête. C’est Luc Paradis, des Studios Vesprée, qui fait les enregistrements pour le démo en production, il joue également de la guitare sur les chansons de Stéphane Gagnon.
d’encouragement pour lui. Paradoxalement,
avec un frère professeur de musique, lui-même
ne lit pas
qui le dirige.
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«Je ne sais pas ce qui m’arrive, depuis un an, les compositions arrivent sans prévenir, une après les autres, sans que je cherche à composer vraiment, mais le résultat est bon. Je suis vraiment béni d’avoir ce don pour la musique», fait remarquer candidement l’artiste.
Sa première chanson «Pourquoi changer», en version You Tube, circule sur la toile et lui attire des éloges d’inconnus qu’il rencontre lors de ses déplacements. Les gens lui disent que sa musique fait du bien, qu’ils souhaitent entendre un album complet. Ses chansons portent des messages concernant l’estime de soi, la persévérance et la compassion, prônent
ERRATUM
Dans notre édition du 17 décembre dernier, une erreur s’est malencontreusement glissée sur l’horaire des fêtes dans l’annonce de « La Mie sous la croûte ». Toutes nos excuses pour cette regrettable erreur et pour les inconvénients que cela a pu occasionner.
La direction du Journal La Gatineau
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▲ Stéphane Gagnon fait une partie du travail de composition chez lui et partage ses sketches de chansons avec ses musiciens pour qu’ils les mémorisent. Ils se rencontrent pour pratiquer et ajuster la musique en préparation de l’enregistrement démo, fait par Luc Paradis, des Studios Vesprée.


































































































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