Page 9 - La Gatineau 31 décembre 2015
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La Gatineau 31 décembre 2015 9 Un centre de valorisation de la fibre
INDUSTRIE FORESTIÈRE
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
GRAND-REMOUS - Un centre de valorisation de la fibre a vu le jour dernièrement à Grand-Remous. Yves Paquette, de Gestion de conseil PAC, ingénieur forestier de formation, est l’un des actionnaires, avec Alain et Mario Legault, d’Excavation AML 2000 située à Mont- Laurier. «L’entreprise a été créée l’an passé pour faire les exploitations forestières pour la scierie Résolu de Maniwaki, explique- t-il. Cette année on a décidé de lancer ce nouveau projet. Notre objectif est de sortir le maximum de la qualité de la fibre. Les grosses unités de production, comme par exemple LP à Bois-Franc, produisent à grands volumes donc n’ont pas toujours l’énergie de sortir toute la qualité de la fibre. Nous notre créneau est de sortir toute la qualité qu’il y a dans la fibre et la vendre.»
Aujourd’hui, l’entreprise fait toujours les exploitations forestières mais plus d’opérations pour Résolu. «Ce qu’on fait présentement c’est qu’on achète des lots du Bureau de mise en marché, on opère les secteurs en forêt, on transporte le bois ici en longueur, on extrait la qualité du bois et on revend le bois, on fait de la mise en copeaux pour le bois de pâte et on vend le bois de pâte en bois rond aussi aux usines. Pour le moment on ne transforme pas la fibre, à part les copeaux, peut-être que ça sera un
autre projet qui sera mis en place.»
Cinq emplois ont été créés : un mesureur, un préposé à la balance, des opérateurs. «L’an dernier on faisait des exploitations forestières et on livrait le bois à des usines comme Résolu ou LP, directement de la forêt, en longueur, précise Yves Paquette. On créait une quarantaine d’emplois en forêt et une quinzaine chez les camionneurs. Cette année la différence est qu’on créé le même nombre d’emplois en forêt, un peu moins chez les camionneurs mais on a ajouté cinq emplois ici dans la cours et on engage des sous-traitants qui viennent chercher le bois dans la cours.»
La plupart du bois est vendu dans la grande région Outaouais et Hautes- Laurentides. Il va finir notamment en papier ou en pâte, contre-plaqué, bois d’œuvre. «Le modèle des cours de transit n’existe pas beaucoup au Québec, explique Yves Paquette. Il y a un gros site en Mauricie qui est un regroupement de corporations. Ça existe aussi près de la frontière américaine. Ce qui fait que notre modèle est un peu unique c’est qu’on achète notre bois du Bureau de mise en marché, on l’opère nous-mêmes, on l’amène dans notre cours. On a pas inventé la roue, ça s’est déjà fait dans la région mais il n’y en avait plus.»
Par la suite, le but serait peut-être d’élargir les activités et faire de la transformation : «Il y a beaucoup de fibre sans preneur, précise Yves Paquette. Le bouleau blanc particulièrement. Il y a
▲ LemairedeGrand-Remous,GérardCoulombe,encompagnied’YvesPaquette,l’undesactionnaires du centre de valorisation de la fibre qui est situé sur un site loué à la compagnie Forex.
beaucoup de volumes disponibles qui ne sont pas valorisés. On a déjà investi plusieurs milliers de dollars et il y en aura probablement d’autres à faire.» Le maire de Grand-Remous, Gérard Coulombe, ajoute qu’éventuellement «dans leur projet il pourrait y avoir une deuxième ou troisième transformation de la fibre. Cela permettra de créer de nouveaux emplois. Moi en tant
que maire mon rôle est de trouver de quelle façon on peut développer des projets complémentaires à ce qu’ils font pour créer d’autres emplois, voir comment on peut y accrocher d’autres entreprises. Il y a un travail de collaboration à faire au niveau municipal et des entreprises pour trouver tous ensemble des idées de développement et créer d’autres emplois».


































































































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