Page 7 - Journal La Gatineau 21 janvier 2016
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La Gatineau 21 janvier 2016 7 UTILISATION D’ANTIDÉRAPANTS SUR LES VÉHICULES HORS ROUTE
Un projet pilote fâche les motoneigistes
LA GATINEAU - Depuis le 1er janvier, un projet pilote de trois ans du gouvernement du Québec est entré en vigueur pour réglementer l’utilisation d’antidérapants sur les véhicules hors route. L’arrêté du ministre des Transports rend illégale l’utilisation des crampons de motoneige de type enfoncés sur les chemins publics et les traverses de route, mais leur utilisation demeure légale en sentiers. Les chenilles pré-cramponnées (utilisant des crampons encastrés dans la chenille) sont actuellement tolérées.
Plus précisément, le texte prévoit que l’utilisation d’antidérapants sera autorisée du 15 octobre au 1er mai sur les pneus ou les chenilles des véhicules hors route visés par la Loi sur les véhicules hors route. Les antidérapants autorisés sont les crampons de type automobile, aussi appelé «clous», insérés dans les pneus ou dans les chenilles d’un véhicule hors route. Les crampons de type «vis à glace», installés sur les pneus ou les chenilles d’un véhicule hors route, notamment à l’occasion d’évènements exceptionnels, d’épreuves ou de
compétitions sportives, ne sont pas accep- tés. Les conducteurs de véhicules hors route munis d’antidérapants non conformes seront passibles d’une amende pouvant aller de 60 $ à 300 $, selon le cas.
Selon le ministre des Transports, Robert Poëti, «la pratique du véhicule hors route amène les utilisateurs à devoir parfois tra- verser les chemins publics pour accéder aux sentiers. Ce projet pilote apportera plus de souplesse à la règlementation en vigueur et permettra d’en évaluer les effets».
Mais la Fédération des clubs de moto- neigistes du Québec (FCMQ ) tient à pré- ciser que ses recommandations n’ont pas été prises en compte et, par le fait même, qu’elle n’est pas partie prenante dans ce projet. La FCMQ est d’avis que «les cram- pons de chenilles sont des dispositifs de sécurité éprouvés, ayant fait leurs preuves non seulement dans de nombreuses études spécialisées au fil des années, mais égale- ment par leur utilisation par des milliers de motoneigistes depuis de nombreuses années».
La FCMQ a rencontré les instances du ministère des Transports du Québec (MTQ ) afin de discuter de la question : «Nous continuerons à travailler le dossier jusqu’à ce que nous obtenions un résultat favorable qui reflète de façon juste et équi- table les avantages éprouvés de ces dispo- sitifs de sécurité.»
La fédération explique que la grande majorité des motoneigistes qui viennent de l’extérieur du Québec ont des véhicules cramponnés, pour des questions de sécu- rité. Elle craint donc que ce projet n’ait des conséquences économiques désastreuses,
qui se feraient lourdement sentir dans des régions comme la Vallée-de-la-Gatineau. Nancy Chagnon est administratrice de la FCQM pour la région de l’Outaouais. Selon elle, «les impacts économiques de ce projet pilote sont dommageables pour l’in- dustrie touristique de la motoneige, notamment dans la Vallée-de-la-Gatineau où l’activité de la motoneige a des retom- bées économiques considérables pour nos commerces ruraux. Les motoneigistes hors Québec (Ontariens et Américains) ont des crampons sur leurs chenilles de motoneiges et ne souhaitent pas être mis à l’amende.»
RÉGIE DU LOGEMENT
Louis-André Hubert démissionne
LA GATINEAU - Nommé cet automne régisseur à la Régie du logement par le gouvernement Couillard, Louis-André Hubert a finalement démissionné, avant même son assermentation.
Pour cette fonction qu’il devait occuper à Gatineau, l’ex-conjoint et ex-associé de la ministre et députée Stéphanie Vallée aurait reçu une rémunération de 107 783$ par année. Sa démission est effective depuis le 5 janvier
mais les motifs n’ont pas été rendus publics.
Au moment de sa nomination, le ministère des Affaires municipales, dont relève la Régie du logement, avait assuré que Louis-André Hubert avait été jugé apte à occuper son poste par un comité indépendant après un processus de sélection et que ses liens avec Stéphanie Vallée n’avaient rien à voir avec son embauche.


































































































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