Page 2 - Journal La Gatineau 4 février 2016
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2 4 février 2016 LaGatineau
LES CJE PROPOSENT DES CORRECTIFS À LEUR RÉFORME
Objectif : aider plus de jeunes
LA GATINEAU - Suite au retour de François Blais au ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, le Collectif autonome des Carrefours jeunesse emploi du Québec espère qu’il réévaluera «certaines réformes qu’il a entreprises lors de son premier passage à ce ministère, dont celle qui touche plus spécifiquement au cadre de financement des CJE».
Rachelle Després, présidente du Collectif, explique que «le bilan des neuf premiers mois du nouveau cadre de financement nous a permis d’identifier certains enjeux et nous avons proposé des correctifs à Emploi-Québec pour garantir un meilleur accès à tous les jeunes aux services des CJE».
Après neuf mois d’expérimentation, les CJE estiment que la réforme de leur cadre de financement limite de façon importante leur capacité d’agir auprès de la jeunesse et dans leurs milieux respectifs. Parmi les principaux enjeux découlant des changements au cadre de financement des CJE, qui est passé d’une subvention de fonctionnement à des ententes d’achat de services d’aide à l’emploi avec Emploi-Québec, les CJE ne sont plus en mesure d’offrir un accueil universel à tous les jeunes adultes. Ces derniers doivent maintenant correspondre à certains critères pour être admis dans l’un des six groupes de services d’Emploi- Québec. Or, les CJE estiment que pour
prévenir efficacement la pauvreté et réduire le nombre de personnes qui reçoivent de l’aide sociale, il faut aussi en amont travailler auprès de tous les jeunes adultes, afin d’éviter que ceux-ci ne se rendent au dépôt d’une première demande d’aide sociale.
Les CJE ont également perdu leur capacité à réaliser, en partenariat avec d’autres organismes locaux, des projets mobilisateurs et innovants qui répondent aux besoins des jeunes adultes et de leur milieu.
Pour corriger ces lacunes, le Collectif propose au gouvernement de revoir le cadre de financement des CJE en consacrant 50 % du budget aux ententes d’achat de services avec Emploi-Québec et l’autre 50 % à un nouveau programme local d’initiatives qui permettrait de rétablir l’accueil universel et la capacité des CJE d’agir localement, tout en répondant aux objectifs du gouvernement concernant certaines catégories de jeunes plus spécifiques.
Ce Programme local d’initiatives permettrait d’intervenir en amont auprès des jeunes adultes qui ne sont pas encore demandeurs d’aide sociale ou prestataires. Il serait composé de trois volets : un accueil universel pour tous jeunes adultes ; une offre de services spécifiques, qui répondent aux besoins particuliers du milieu, et qui permettent de mieux
desservir les jeunes adultes qui ne correspondent pas nécessairement aux critères des groupes de services d’Emploi- Québec ; le développement de projets jeunesse soutenus par des partenaires publics et privés.
Un tel changement permettrait selon le Collectif de corriger les effets négatifs de la réforme et rétablirait la capacité des CJE à intervenir auprès d’un plus grand nombre de jeunes adultes, et ce pour le même budget. Rachelle Després ajoute que «nous avons eu l’occasion de présenter nos propositions aux responsables du ministère et nous sommes très satisfaits de la qualité d’écoute qui a été manifestée. Maintenant nous devons voir le ministre». Le Collectif souhaite que cette rencontre ait lieu le plus tôt possible car les CJE entament actuellement les discussions avec les instances régionales d’Emploi- Québec pour le renouvellement des ententes d’achat de service au 1er juillet 2016.
«Les jeunes, leurs parents et les partenaires locaux qui travaillent en complémentarité avec les CJE, de même que plusieurs députés, déplorent le fait que tous les jeunes ne puissent plus être accueillis par les CJE, prévient Mme Després. Si nous attendons un an de plus, l’impact négatif sur la jeunesse et sur les 110 communautés desservies par les CJE du Québec risque d’être très significatif.»
COURS D’ARMURERIE
Ouverture d’une liste d’attente
LA GATINEAU - Le dossier de la renaissance du cours d’armurerie avance : un nouveau programme relié aux armes à feu devrait voir le jour bientôt. Il s’agira d’une AEP (attestation d’études professionnelle) «Maintien, entretien, modification et vente d’armes à feu». La durée du programme sera de 700 heures (environ six mois).
La prochaine étape est d’obtenir l’approbation du ministère de l’Éducation. Si tout va bien, la formation devrait commencer en septembre 2016, à Maniwaki.
Les inscriptions ne sont pas encore ouvertes mais il est possible de mettre son nom sur une liste d’attente en envoyant vos coordonnées à Faouzi Younes, faouziyounes@hotmail.com


































































































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