Page 5 - Journal La Gatineau 4 février 2016
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La Gatineau 4 février 2016 5
RÉSIDENCE DU VIEUX-CLOCHER La question
des gicleurs freine le projet
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
S A I N T E -T H É R È S E - D E - L A - GATINEAU - Le projet de la Coopérative de solidarité du Vieux- Clocher, qui vise à transformer l’église en résidence pour personnes âgées, est mis sur pause alors que l’organisme était sur le point de lancer l’appel d’offre. En cause : la question des gicleurs que le gouvernement souhaite imposer, ce qui coûterait au minimum 300 000$, alors qu’il manque déjà approximativement 250 000$ pour boucler le financement du projet.
Pourtant, l’année dernière la coopérative avait reçu une bonne nouvelle : la Régie du bâtiment du Québec avait confirmé que la résidence ne correspondait pas à une installation destinée à délivrer des soins, donc qu’il n’était pas nécessaire d’installer des gicleurs, d’autant plus qu’il est prévu que les 12 unités soient situées sur un seul étage, avec des sorties intérieures et extérieures, des balcons très peu élevés, des détecteurs de fumée et de chaleur dans chaque logement. De plus, les futurs locataires, âgés de 70 ans et plus, seront des aînés en légère perte d’autonomie. Les mesures compensatoires étaient donc jugées suffisantes pour assurer la sécurité des résidents.
Mais, quelque temps après, le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a annoncé une nouvelle réglementation pour assurer la sécurité dans une résidence privée pour aînés. Le Résidence du Vieux-Clocher a donc changé de catégorie, avec un seuil d’exigences plus élevé. Il faut refaire les plans pour compartimenter le bâtiment avec des murs coupe-feu ou procéder à
l’installation de gicleurs, ce qui implique de gros coûts supplémentaires. Par ailleurs, l’absence d’aqueduc oblige à se munir d’une réserve d’eau avec un important galonnage et un système de pression adéquat, d’où les coûts supplémentaires élevés.
Les nouvelles exigences mettent donc en danger la réalisation du projet sur lequel la coopérative travaille depuis 2011. Des courriers ont été envoyés à Gaétan Barrette, à la députée et ministre Stéphanie Vallée, à Pierre Moreau lorsqu’il était ministre des Affaires municipales, à la responsable des chargés de projet de la Société d’habitation du Québec, ainsi qu’à la chargée de projet qui pilote le dossier. Objectif : obtenir l’autorisation de construire tel qu’il était précédemment prévu ou qu’une aide financière soit accordée pour la mise en place des nouvelles exigences.
Plusieurs autres projets vivent la même problématique. C’est le cas notamment à Kazabazua où une autre résidence pour aînés devait voir le jour. Cela impose donc des délais supplémentaires et des questionnements quant à l’éventuelle réalisation de ces deux projets dans la région, notamment chez les personnes qui ont manifesté un intérêt à vivre dans ces résidences.
Agathe Quévillon, trésorière de la Coopérative de solidarité du Vieux- Clocher, assure qu’elle va se battre : «Idéalement il faudrait construire cette année pour ouvrir l’année prochaine.» L’objectif est d’offrir de nouveaux services aux aînés et leur permettre de vivre leurs vieux jours dans leur région. Un appel est donc encore une fois lancé au gouvernement pour aider les milieux ruraux.
▲ Le projet de la Coopérative de solidarité du Vieux-Clocher prévoit la construction de 12 logements à prix abordables.


































































































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