Page 19 - La Gatineau 11 février 2016

La Gatineau11 février 2016 19 Une entreprise en développement
TRANSPORT JOEY LANGEVIN
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
GRAND-REMOUS - En affaire depuis 12 ans, Joey Langevin est propriétaire depuis un an de l’ancien garage de la CFNO, à la sortie nord du village. Originaire de Grand-Remous, ce jeune homme de 32 ans a des projets plein la tête pour contribuer au développement de sa municipalité.
«Après mon secondaire, je suis allé suivre mon cours en mécanique engins de chan- tiers au CFP de Mont-Laurier, explique Joey Langevin. J’ai fait deux trois ans en mécanique. Ensuite, mon père m’a fait chauffer pendant un an son camion. Après j’ai acheté son camion, avec tout le temps comme ambition d’en avoir plusieurs. Et là c’est en train de se concrétiser.»
Autrefois locataire dans un garage, qui était trop petit pour prendre de l’expansion, il a fait l’acquisition il y a un an d’un autre garage afin de pouvoir concrétiser ses pro- jets de développement. L’entreprise compte une quinzaine d’employés. Son activité principale est le transport, en plus d’un ser- vice de mécanique et de tinques à fuel accessibles par carte à puce 24h sur 24 et 7 jours sur 7. «J’ai la tête assez pleine de pro- jets futurs, comme peut-être vendre du bois de poêle, si je viens à bout d’avoir la main- d’œuvre pour ça, raconte Joey Langevin avec beaucoup d’enthousiasme. Je vais l’es- sayer cette année, on va voir si ça marche,
La présence de cette entreprise sur son territoire est un avantage pour la municipa- lité car, comme l’explique le maire, «quand on a des réparations à faire sur notre machinerie, on est obligé d’aller à l’exté- rieur. Tandis que, avoir quelqu’un locale- ment, pour la municipalité ça peut être un bel avantage, en créant de l’emploi».
Le maire a par ailleurs commencé à tra- vailler sur un projet de centre de logistique de transport à Grand-Remous, qui pourrait impliquer l’entreprise de Joey Langevin ainsi que d’autres entreprises de camion- nage : «Moi ce que je regarde comme objectif c’est, à chaque fois qu’il y a une opportunité, de créer un ou deux emplois de plus, de garder des choses chez nous et de travailler en complémentarité.»
▲ Joey Langevin, à gauche, et le maire de Grand-Remous Gérard Coulombe. Ils entourent l’un des employés, Darren Lee Wallingford. Malvoyant, ce dernier avait de la difficulté à trouver un emploi malgré sa formation en mécanique. Joey Langevin lui a donné sa chance pour qu’il n’ait pas à quitter Grand-Remous afin de trouver du travail.
pour peut-être acheter un processeur de bois de poêle. Si tout se passe bien, je devrais embaucher peut-être six sept gars l’année prochaine pour en faire plus.»
«Son entreprise de bois de chauffage serait reliée indirectement avec le centre de valorisation de la fibre, précise le maire de Grand-Remous, Gérard Coulombe. Car ça va être du bois qui n’est pas recyclé. Le
centre de valorisation est juste à côté. Donc ça lui permet de prendre le bois, de l’ame- ner sur son terrain, de le transformer et éventuellement d’avoir un commerce de bois de chauffage. Donc au lieu d’avoir de la biomasse qui s’en va dans des camions à l’extérieur, le même produit sera en partie transformé sur place, donc il fait travailler des gens de la place.»