Page 8 - La Gatineau 11 février 2016
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8 11 février 2016 LaGatineau
GÉRARD COULOMBE, MAIRE DE GRAND-REMOUS
L’opération de la deuxième chance
▲ La transformation est flagrante : Gérard Coulombe est passé de 281 livres, soit 127 kilos, à 160 livres, 72 kilos. Grâce à l’opération, il a perdu 121 livres en quelques mois.
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
GRAND-REMOUS - Dans une autre vie, Gérard Coulombe, maire de Grand-Remous, pesait 281 livres soit 127 kilos. Aujourd’hui, avec ses 160 livres, 72 kilos, ce n’est plus du tout la même personne physiquement. Après, comme beaucoup de gens en surpoids, avoir essayé des régimes à maintes reprises, tous plus inefficaces les uns que les autres, il a décidé de se faire opérer pour prendre un nouveau départ, placé sous le signe de la santé.
«Moi je suis quelqu’un qui a toujours aimé manger, explique Gérard Coulombe. Et quand c’était bon j’en mangeais un petit peu plus. Mais l’estomac c’est un muscle : plus tu manges plus il grossit, plus il prend de l’expansion plus t’as faim.» Avec le poids sont arrivés les problèmes de santé : hypertension, mal au dos et aux genoux. Une personne en surpoids peut aussi avoir du diabète, cholestérol, problèmes cardiaques. Le cercle vicieux fait en sorte qu’il devient difficile de faire de l’exercice, pourtant nécessaire à maintenir un poids santé. «Tu deviens sédentaire, raconte Gérard Coulombe. Tu ne bouges plus, t’es assis devant la télé, tu deviens quelqu’un qui ne fait plus rien parce
que t’es plus capable de le faire.»
Pas complexé pour autant, il avoue cependant qu’il avait de la difficulté à s’habiller : un seul magasin lui permettait de trouver des vêtements à sa taille. Par ailleurs, la société n’est pas toujours tendre avec les personnes en surpoids. Gérard Coulombe se souvient des remarques à l’endroit de Gaétan Barrette lorsqu’il a été nommé ministre de la Santé : «Des gens ont dit qu’il ne pouvait pas être ministre de la Santé parce qu’il ne montrait pas l’exemple. C’était très méchant comme commentaire. Les qualités n’ont aucun rapport avec le poids. Pour une personne qui veut se faire embaucher quelque part, l’apparence physique va avoir une grande influence mais on doit juger les gens selon leurs compétences et qualités.»
Lasse de ne pas trouver de solution, Gérard Coulombe a décidé de se tourner vers celle de la chirurgie bariatrique : «Je me suis beaucoup informé, j’ai parlé à des gens qui s’étaient fait opérer, et j’en suis venu à la conclusion que j’avais peut-être plus peur de ne pas me faire opérer que de me faire opérer. J’en ai parlé avec mon médecin. Ensuite on m’a inscrit sur la liste. Au début j’ai été frustré par la période d’attente, qui est de 20 à 24 mois, mais j’ai compris par la suite. Le système ne veut pas que ça soit fait sur un
coup de tête. Il faut prendre le temps de murir sa décision, de s’informer et de rencontre des gens qui l’ont vécu.»
Gérard Coulombe avait inscrit son nom à Val-d’Or, Montréal et Sherbrooke. C’est finalement à Val-d’Or qu’il a été opéré le 11 novembre 2014. «Après avoir rencontré le chirurgien, on doit rencontrer un psychologue qui détermine si on est prêt mentalement, explique Gérard Coulombe. Il y a des rencontres de groupe avec des gens qui vivent la même problématique.»
Il existe plusieurs types d’opération, que le chirurgien va choisir selon les patients. Pour Gérard Coulombe, ça a été la «sleeve gastrectomie», qui consiste à retirer les deux tiers gauche de l’estomac. «À peu près un mois avant l’opération on doit se préparer, détaille Gérard Coulombe. Il faut baisser les quantités d’alimentation pour préparer l’estomac. Avant l’opération et pas longtemps après, c’est du liquide et de la purée. Ensuite, on prend des quantités plus grandes petit à petit. Ça a été difficile, il a fallu que je me parle. Mais j’ai respecté à la lettre. Ça a pris environ 10 mois pour perdre 42% du poids que j’avais avant, soit 120 livres. Aujourd’hui, mon poids se maintient. Ma quantité de nourriture c’est 20% de ce que je mangeais avant. T’as moins de place dans l’estomac
mais ça prend quand même une volonté pour dire, quand j’ai plus faim j’arrête. On nous recommande aussi de faire de l’activité physique.»
Au privé, une telle opération coûte environ 20 000$. Au public, cela ne coûte rien. «Le système de santé a payé à 100%, explique Gérard Coulombe. Il prend en compte que les personnes opérées n’auront pas à être soignées pour l’hypertension, le diabète, des problèmes cardiaques, etc. Ils prennent aussi en compte que tu pourrais avoir un plus grand absentéisme au travail à cause des problèmes médicaux. Donc ils investissent sur toi. Mais on a une responsabilité et on doit faire les efforts demandés de notre côté.»
Pour Gérard Coulombe, avec cette opération c’est une deuxième vie qui a commencé «et je suis convaincu que je prolonge ma vie». Aujourd’hui s’il raconte son histoire, c’est pour aider d’autres personnes qui ont des problèmes de surpoids et qui envisageraient d’opter aussi pour l’opération : «J’encourage les gens à le faire, à s’informer, en parler à leur médecin. Des gens viennent me voir pour me poser des questions. Ce que j’ai vécu, si ça peut rendre service à quelqu’un je vais être bien heureux de le faire.»
FESTIVAL DES ARTS DE LA SCÈNE VAL-GATINOIS
Rendez-vous du 5 au 12 mars
LAC SAINTE-MARIE - Le comité du Festival des arts de la scène Val- Gatinois, en collaboration avec l’Association des loisirs et la municipalité de Lac-Sainte-Marie, organise pour la septième année consécutive un festival des arts de la scène mettant en vedette un nombre important d’artistes d’ici et d’ailleurs.
Grâce aux contributions des partenaires et à la participation grandissante du public (800 entrées en 2015), le festival continue de se développer et de faire rayonner la culture dans la région.
Voici un aperçu du festival qui se déroulera du 5 au 12 mars sur plusieurs sites à Lac-Sainte-Marie : vin et fromage à l’ouverture le 5 mars ; «Les Chipies sont à bout», à l’Auberge des deux Rives, pour la Journée internationale de la femme ; musique, marionnettes et hip-hop, présentés pour les écoles de la région ; France D’Amour au spectacle de clôture le 12 mars.
La programmation complète sera affichée prochainement sur le site www.festival-val-gatinois.ca
PROJET DE LOI SUR LA GOUVERNANCE SCOLAIRE Western Québec s’oppose
LAGATINEAU-Leconseildescommissaires de la Commission scolaire Western Québec a adopté une résolution afin de s’opposer au projet de loi 86 portant sur la gouvernance scolaire. Il demande au gouvernement de retirer ce projet de loi et qu’il mène «des consultations officielles et à grande échelle auprès de la communauté minoritaire de langue anglaise afin de cerner et d’examiner les questions liées à ses droits légitimes en ce qui concerne la gestion et le contrôle des établissements».
Le conseil craint que le projet de loi enlève «à la communauté anglophone minoritaire une partie de ses droits de gestion et de contrôle de ses commissions scolaires» et estime qu’il «met fin aux pouvoirs conférés au conseil des commissaires de la Commission
scolaire Western Québec qui a été démocratiquement élu et attribue les pouvoirs au ministre, ce qui viole le domaine exclusif des contribuables avec le droit à l’éducation dans la langue de la minorité».
La résolution stipule aussi que «les modifications proposées auraient un impact important sur les écoles et les commissions scolaires, comme la centralisation du pouvoir au sein du ministère et l’attribution du pouvoir au ministre qui aurait un droit de veto sur les décisions prises par les conseils d’écoles de la langue anglaise, un contrôle sur les programmes éducatifs, sur la fermeture d’écoles anglophones et d’autres directives qui touchent directement les commissions scolaires anglophones».


































































































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