Page 8 - La Gatineau 25 février 2016

8 25 février 2016 LaGatineau
SÉLECTIONNÉ PAR MOLSON CANADIAN POUR UNE CAMPAGNE PUBLICITAIRE
Camille Dubuc a joué au sommet
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Molson Canadian a encore une fois élevé la passion des Canadiens pour le hockey vers de nouveaux sommets. L’an dernier, la compagnie avait amené des amateurs de ce sport sur une patinoire aménagée au sommet des Rocheuses. Les heureux élus avaient été sélectionnés pour leur travail au sein de leur communauté ou leur amour pour le sport. Cette fois, quelques personnes ont été choisies afin de jouer au hockey sur une patinoire aménagée au 32e étage d’un gratte-ciel, dans le quartier financier de Toronto. Il s’agissait de produire une publicité dans le cadre de la campagne #AnythingForHockey/#FouDuHockey. Parmi ces quelques chanceux, il y avait Camille Dubuc, originaire de la Vallée-de-la-Gatineau.
Cela fait 16 ans que Camille Dubuc vit dans la région. En 2003, il a été victime d’un accident de travail chez Lousiana Pacific : son bras droit a été emporté par une machine. Il porte depuis une prothèse sur laquelle cet amateur de bière a fait installer il y a quelques temps un ouvre-bouteille. La raison : «J’étais tanné d’ouvrir les bouteilles avec mes dents.»
Dernièrement, Camille Dubuc a entendu parler d’un concours lancé par Molson. Une invitation à aller patiner au sommet. Pour participer à ce concours, qui a pris fin le 10 décembre 2015, les fous de hockey devaient démontrer à quel point ils aiment ce sport en partageant leurs histoires, leurs images et leurs vidéos sur les réseaux sociaux. «J’ai pris une chance et je me suis pris en photo avec mon bras, explique Camille Dubuc. J’ai juste
mis un petit texte qui disait que j’aimerais ça aller patiner sur leur patinoire avec mes amis de l’équipe canadienne des amputés, car je croyais que c’était un concours d’équipe, et que j’aime vraiment les après-parties parce que je peux ouvrir toutes les bouteilles avec mon ouvre-bouteille intégré dans ma prothèse.» Le message a été efficace : Camille Dubuc apprenait quelques semaines plus tard qu’il avait été sélectionné parmi tous les candidats à travers le Canada, avec trois autres personnes. Il était le seul représentant du Québec.
Camille Dubuc s’est rendu à Toronto pendant trois jours. Tout était pris en charge par la compagnie et les gagnants ont été traités comme des rois. Une expérience unique pour notre val-gatinois qui n’oubliera jamais son séjour et le tournage de la publicité : «On a embarqué la première fois sur la patinoire juste les quatre gagnants avec le goaler. Quand le soir est tombé, ils ont allumé les lumières, ça éclairait comme si c’était la lune. On voyait le monde dans les bâtisses autour, derrière les fenêtres, en train de prendre des photos avec leurs téléphones. À un moment donné, Larry Myrphy, Raymond Bourque et Grant Fuhr ont embarqué. Grant Fuhr c’était mon idole quand j’étais petit car j’ai été gardien de but jusqu’à l’âge de 24 ans, il a gagné cinq Coupes Stanley. J’ai eu tellement de fun à vivre le moment.» Beaucoup d’amateurs de hockey auraient payé cher pour jouer avec leurs idoles sur une patinoire avec une vue exceptionnelle.
Malgré son accident, Camille Dubuc n’a jamais lâché le hockey. Au contraire, il lui permet d’oublier la douleur dans son bras amputé, qui ne le lâche jamais. Il est pour les jeunes qui fréquentent le Centre sportif Gino Odjick un beau modèle de
▲ Camille Dubuc en compagnie d’un de ses ▲ La patinoire a été aménagée au sommet
idoles, Raymond Bourque.
persévérance. «Je suis président de la Ligue médium du Rabaska, explique-t-il. Je suis arbitre en chef à Maniwaki. Je coach l’équipe de mon gars. Je suis aussi membre actif de l’équipe nationale canadienne des amputés. J’ai été élevé en jouant au hockey et j’ai un p’tit gars qui joue au hockey. Avec la perte de mon bras ça m’a donné un autre défi. Je ne suis pas le même joueur et j’ai été obligé de m’adapter à ça. C’est pas toujours facile mais ça me donne un défi de plus dans la vie, de me dire que je suis capable de réussir malgré ça. C’est ça qui fait que je continue.»
Aux jeunes, Camille Dubuc transmet à travers le sport des valeurs qui leur serviront dans la vie de tous les jours : «En premier, d’avoir du plaisir et de profiter de la chance qu’ils ont de pouvoir jouer en tant que des jeunes hommes et jeunes filles en pleine santé, alors qu’il y en a d’autres qui aimeraient avoir des patins aux pieds. Je leur dit, t’as la chance de jouer au hockey et de
d’un immeuble, au 32e étage. Elle offre une vue imprenable sur la tour CN de Toronto.
▲ Camille Dubuc lors du tournage de la publicité, à son arrivée au pied du gratte-ciel.
t’amuser, fais le de manière positive car il y en a d’autres qui prendraient ta place. Il y a aussi le respect des entraîneurs, des arbitres et des partisans.
Il est possible de voir la publicité sur la publicité sur le site Internet https://www. youtube.com/user/MyMolsonCanadian
RENCONTRE DU COMITÉ DES RÉSIDENTS DU PÈRE-GUINARD
Demande unanime pour un nouveau foyer
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Le comité des résidents du Foyer Père-Guinard, créé récemment, organisait la semaine dernière une rencontre à laquelle toutes les familles et les résident(e)
s étaient conviés. Elle a réuni 12 personnes.
Comme l’explique Josée Rochon, présidente du comité, «ça a été très agréable, très positif, dans un climat d’échanges et dans un contexte d’amélioration. Les gens s’entendent à dire qu’il y a beaucoup de positif. Mais évidemment, ce qui revient beaucoup, c’est une inquiétude quant à la
sécurité des lieux et le manque d’espace, tant pour les employés que les résidents : l’ascenseur, comment on fait s’il y a un incendie, etc.»
Bien sûr, ces préoccupations s’accompagnent de la volonté qu’un nouveau foyer voit le jour. Josée Rochon le confirme, la demande est «unanime. Ils ont questionné s’il y avait possibilité qu’on fasse davantage de démarches. Les gens se demandent ce qu’il faut faire de plus, comment se fait-il que le dossier n’avance pas».
Alors que la construction d’un nouveau Foyer Père-Guinard avait été placée en haut de la liste des dossiers prioritaires en Outaouais, le projet s’est fait voler la place par celui d’une faculté satellite de médecine en Outaouais. De son côté, la présidente du comité continue de se battre. Elle a envoyé dernièrement une nouvelle lettre à la députée et ministre Stéphanie Vallée afin de lui rappeler l’urgence d’agir et de lui demander de respecter ses engagements : «On lui rappelle la pétition qui a été signée (par près de 5 000 personnes, NDLR), l’appui du conseil des maires, du conseil des commissaires, du défunt conseil d’administration du centre de santé, l’inquiétude du chef des pompiers de Maniwaki, les dernières études
démographiques qui prouvent que le vieillissement de la population est encore plus grand dans les petits villages, l’appui de l’ancienne agence de santé dont Mr Jean Hébert était le directeur général et qui avait mis la construction d’un nouveau foyer en tête de liste des priorités». Josée Rochon a aussi décidé d’écrire à ce dernier, aujourd’hui président directeur-général du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais, afin de lui proposer qu’elle vienne faire une présentation lors de la réunion du conseil d’administration de mars.
Le comité des résidents du Foyer Père- Guinard est formé de Josée Rochon ; Michèle Mantha ; Rolland Patry ; Marie-Claude Lemieux, elle-même résidente. Le comité a trois fonctions : faire connaître les droits des résidents ; promouvoir l’amélioration de la qualité de vie et évaluer la satisfaction des résidents et familles face aux services rendus ; défendre les droits collectifs. Les membres du comité ont mis en place une boîte vocale, accessible au 819-449-4900 poste 2250, que les familles peuvent appeler en tout temps afin d’y laisser des commentaires, inquiétudes, suggestions, opinions, porter à l’attention du comité une situation, etc. Il est aussi possible de déposer des notes dans une boîte placée à l’entréedufoyer.