Page 15 - La Gatineau 3 mars 2016
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La Gatineau 3 mars 2016 15 Un apport économique majeur pour la région
ZEC PONTIAC ET BRAS-COUPÉ DÉSERT
LA GATINEAU - «La question de l’apport économique des deux ZEC dans la région n’a jamais été vraiment soulevée en public. C’est pour cette raison que l’on désire faire la lumière sur l’importance économique que les deux ZEC ont dans la Vallée-de-la-Gatineau.» Lucien Léveillée, président de la ZEC Pontiac, André Hamel et Victor Lyrette, directeur et président de la ZEC Bras-Coupé Désert, souhaitent rappeler, chiffres à l’appui, à la communauté, et en particulier aux élus, que les deux organisations, qui sont à but non lucratif et toutes deux dirigées par un conseil d’administration formé de bénévoles, font partie des acteurs économiques majeurs dans la région.
Ces dernières années, les deux ZEC ont fait l’acquisition d’un système informatique leur permettant de comptabiliser un très grand nombre de données pour, entre autres, mieux évaluer leur impact économique. L’an passé, durant les 24 semaines d’opération, de mai à novembre, 1 555 personnes ont été membres en règle et plus de 2 400 personnes ont pratiqué une activité journalière comme non membre. Les usagers des ZEC sont constitués de chasseurs, pêcheurs, campeurs, villégiateurs et touristes, en provenance des États-Unis, de la région de Montréal, d’Ottawa, de Gatineau, des Laurentides et des régions avoisinantes. Sur le territoire des deux ZEC, 302 beaux de villégiature, 50 camps de piégeages, 678 lots de campings, sont répertoriés.
Au total en 2015, environ 60 000 visites ont été enregistrées dans les 5 postes d’accueil. Les accès ont eu lieu par l’accueil Hibou près des municipalités de Cayamant et Gracefield, par l’accueil Tortue près de Maniwaki, par l’accueil Tomassine près de Grand-Remous, par l’accueil du dépanneur Coin Picanoc à Otterlake.
Selon une étude réputée, réalisée en 2013 pour le compte du Ministère du Développement Durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, intitulée «Retombées économiques des activités de chasse, de pêche et de piégeage au Québec en 2012», un chasseur débourse en dépenses courantes 76$ par jour, un pêcheur 54$ par jour, un trappeur 23 $ par jour. En considérant les sommes révélées dans cette étude en fonction des statistiques de journée d’activité enregistrée, on estime que les chasseurs et pêcheurs qui ont fréquenté la ZEC Pontiac et la ZEC Bras-Coupé Désert en 2015 ont dépensé plus de 4,5 millions de dollars dans la région. En effet, 56 349 journées de pêches et 21 241 journées de chasse ont été enregistrées.
L’étude du MDDEFP qualifie de dépenses courantes l’achat de biens et de services de courte durée pour la consommation immédiate. Il peut s’agir de dépenses pour l’hébergement, la location d’équipement, le transport, l’utilisation d’un véhicule spécial, les permis, les droits d’accès, l’alimentation, etc. En considérant que les deux ZEC opèrent seulement 6 mois par année, on conclut donc que les différents commerçants de la région se partagent une somme de plus de 194 000$ par semaine d’opération.
L’Association de la réserve Pontiac et l’Association Chasse et Pêche de la Désert disposent de conseils d’admiration constitués de 11 et de 5 membres, et elles opèrent avec 20 employés au total. À ce nombre s’ajoutent 13 autres emplois indirects qui aident à maintenir les opérations dans la région et qui découlent d’activités, telles que : les travaux de nivelage, d’entretien, de construction et de réparations diverses.
Le budget annuel des deux associations, dont les sièges sociaux sont situés à Gracefield et à Maniwaki, est en moyenne de 930 000$ par
année au total. Leurs budgets de dépenses sont déboursés à 95% dans le milieu local. Il s’agit en particulier de salaires, de contrats d’entretien de chemin, d’aménagement d’infrastructures, de matériaux de construction et d’entretiens divers. Lucien Léveillée, André Hamel et Victor Lyrette concluent donc qu’en «en considérant l’apport économique des deux ZEC et leurs budgets de dépenses annuelles, elles ont contribué à un apport économique régional très important se chiffrant à plus de 16 millions de dollars sur les trois dernières années d’activité».
À noter que les ZEC ont été créées en 1978 par le gouvernement de l’époque dans le but de redonner le territoire aux Québécois. Dans la région, elles attirent des milliers de personnes, pour des longs séjours. Comme il s’agit d’OBNL, les trois responsables considèrent qu’elles «ne s’enrichissement pas mais enrichissent la région». Ils garantissent donc, aux municipalités et à la MRC, des retombées économiques directes dans la région.
▲ De gauche à droite : Lucien Léveillée, président de la ZEC Pontiac, André Hamel et Victor Lyrette, directeur et président de la ZEC Bras-Coupé Désert.
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