Page 25 - La Gatineau 31 mars 2016
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La Gatineau 31 mars 2016 25 Un message envoyé au gouvernement
ASSOCIATION DU BASSIN VERSANT DU LAC BLUE SEA
LA GATINEAU - «L’apport excessif de nutriments dans nos lacs et la propagation des espèces aquatiques envahissantes sont les deux plus grands fléaux qui contribuent à la dégradation des plans d’eau la région. Nos municipalités n’ont pas les moyens de combattre seules ces menaces réelles. Elles ont besoin de la collaboration des riverains et de l’appui des autres paliers de gouvernements.» Ceci est le message que veut porter l’Association du bassin versant du lac Blue Sea aux paliers supérieurs du gouvernement et dont les récentes initiatives sont expliquées dans la dernière édition de son bulletin électronique «En onde-Shorelines».
Dans une lettre à Mme Stéphanie Vallée, députée de Gatineau, ministre de la Justice, et ministre responsable de l’Outaouais, Dick Ryan, le président de l’Association, lui
demande «de promouvoir auprès de son gouvernement la mise en œuvre de mesures plus efficaces pour freiner le vieillissement prématuré de nos lacs, dû à l’afflux excessif de nutriments, et pour les protéger contre les espèces aquatiques envahissantes.» Une lettre semblable a été envoyée au ministre de l’Environnement du Québec, M. David Heurtel.
Concernant la menace posée par les espèces aquatiques envahissantes, ces lettres rappellent aux élus que «les municipalités sont laissées à elles-mêmes pour mettre en œuvre des mesures de contrôle comme le lavage obligatoire de bateau – initiatives que les municipalités aux budgets limités ne peuvent entreprendre sans des directives adéquates et le soutien des autorités provinciales».
Soulignant la perte des frayères à touladi
causée par la croissance de périphyton sur les fonds rocheux, l’invasion des peuplements de myriophylle à épi, et les éclosions récentes de cyanobactéries (algues bleu vert) comme signes de la détérioration prématurée du lac Blue Sea, la lettre propose une série de mesures que le gouvernement du Québec pourrait entreprendre pour aborder ces problèmes et épauler les efforts des municipalités.
Cette correspondance a été jumelée à l’envoi aux maires et mairesses de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau d’une lettre cosignée par 26 associations de lacs dans la région demandant que la MRC mette en œuvre un programme régional multidimensionnel pour prévenir la propagation des espèces aquatiques envahissantes.
Un autre article du bulletin rappelle de l’urgence d’appliquer avec rigueur le maintien
et la régénération des bandes de végétation riveraines. Les résultats d’un relevé des rives du lac Blue Sea, fait par l’Association en 2015 et transmis aux municipalités de Messines et Blue Sea, indique que de nombreux propriétaires semblent encore délinquants et que leur rive n’est toujours pas conforme aux exigences du règlement RCI-2009-206, et cela sept ans après l’adoption de celui-ci. Cet article explique que la végétalisation des rives est cruciale à la lutte contre l’apport excessif des nutriments dans les lacs et que finalement c’est facile de se conformer.
Les lettres aux ministres Vallée et Heurtel, ainsi que la lettre conjointe aux maires et mairesse de la MRC de la Vallée-de-la- Gatineau, sont disponibles sur le site Web de l’Association www.associationbluesea.org sous l’onglet «Information».
Ergothérapeute
L’ergothérapeute planifie et supervise des programmes d’activités pour des personnes atteintes d’une incapacité physique, psychologique ou mentale, qu’elle soit permanente ou temporaire. Il agit en vue d’améliorer l’adaptation de ces personnes à la vie quotidienne, de faciliter leur intégration dans leur milieu et d’atteindre le développement optimal de leurs capacités tout en s’adaptant à leurs limites.
Qualités et aptitudes
Pour devenir ergothérapeute, ça prend certaines qualités et habilités comme : aimer travailler en contact avec le public, aimer travailler physiquement ou manipuler des
instruments, avoir une facilité à communiquer et une capacité d’écoute, être responsable et organisé, faire preuve d’initiative et être autonome, savoir observer et analyser les situations et les personnes.
Perspectives d’emploi
Selon Emploi-Québec, dans la région de l’Outaouais dans cette profession elles sont favorables.
Où exercer le métier ?
Les ergothérapeutes exercent leur profession dans une grande variété de milieux de travail. En voici quelque un : centre ambulatoire, clinique externe, hôpital de jour ; centre hospitalier, centre hospitalier universitaire, institut, hôpital ; centre de jour
; centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) ; centre local de services communautaires (CLSC) ; centre de réadaptation en déficience physique (CRDP) ; centre de réadaptation en déficience intellectuelle (CRDI) ; centre jeunesse ; centre de réadaptation pour personnes alcooliques et autres toxicomanes.
Études
Pour pratiquer, un ergothérapeute doit obligatoirement avoir suivi une formation de niveau maîtrise (2e cycle universitaire). Au Québec, cinq universités offrent cette formation. Certaines d’entre elles offrent notamment un continuum baccalauréat-maîtrise professionnelle. Pour exercer cette profession, il faut être membre de l’Ordre professionnel des
ergothérapeutes du Québec.
Notons que les services de Complicité Emploi sont disponibles
grâce à la participation du Centre local d’emploi de Maniwaki et de la MRC Vallée-de-la-Gatineau.
Préserver et développer l’autonomie des personnes
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Parmi les nombreuses professions du domaine de la santé, il y a notamment l’ergothérapeute, qui vise à maximiser l’autonomie et le fonctionnement de ses patients dans leur vie quotidienne. C’est le métier dont nous vous parlons cette semaine, à travers le parcours de Vanessa Laframboise, dans le cadre de notre chronique emploi, présentée en collaboration avec Mélanie Marchand, agente d’accueil, d’intégration et de rétention de la stratégie Complicité emploi Vallée-de-la-Gatineau.
Originaire de Gatineau, Vanessa Laframboise a en poche un DEC en sciences de la nature, obtenu au CEGEP de l’Ou- taouais à Gatineau, et un bac-maîtrise en ergothérapie, décroché à l’université du Québec à Trois-Rivières. Fraichement diplômée en décembre, elle a commencé dès janvier à travailler au CISSS Outaouais – Installations Vallée-de-la-Gatineau.
«Depuis le secondaire, je voulais travailler dans le domaine de la santé, explique-t-elle. Mais c’est tellement vaste que je ne savais pas où aller. C’est la physiothérapie qui m’intéressait au début. Mais quand j’étais au secondaire, j’ai fait les mini-cours à l’univer- sité d’Ottawa : tu vas passer une semaine et ils te montrent plein de formations. C’est là que j’ai découvert l’ergothérapie. Le côté scientifique m’intéressait mais il y a aussi un côté créatif dans le sens où on voit des clients
avec des problématiques différentes et il faut trouver des solutions.»
Comme l’explique la jeune femme, c’est un métier très large car «on peut travailler avec des enfants, des adultes, des personnes âgées, des gens qui ont des problèmes phy- siques, des problèmes mentaux, de défi- cience intellectuelle. Nous ici on fait du soutien à domicile donc on va chez les gens, majoritairement des personnes âgées, mais aussi des gens qui ont des déficiences intel- lectuelles, des problèmes physiques et cognitifs.»
La Vallée-de-la-Gatineau compte deux ergothérapeutes au soutien à domicile, une ergothérapeute qui travaille en enfance au CLSC, une autre qui s’occupe du secteur Gracefield-Low. Quotidiennement, Vanessa Laframboise se rend chez les gens pour faire une évaluation, analyser leur milieu de vie et trouver une solution aux problèmes qui les affectent dans les activités de tous les jours comme se laver, manger, faire le ménage, etc. «Ensuite on fait des recommandations d’équipements, de techniques, poursuit la jeune femme. Tout ce qui est techniques pour faire des transferts, les déplacements, les fauteuils roulants, les lits électriques, etc. Il y a beaucoup d’enseignements, sur les techniques sécuritaires notamment. Si ça ne marche pas les gens nous rappellent et on essaye autre chose. On fait beaucoup de recherches d’équipements, on contacte des représentants de compagnies et on fait des démarches pour faire des essais.»
Selon elle, les aptitudes nécessaires pour
▲ Vanessa Laframboise (à droite), ergothérapeute, en compagnie de Mélanie Marchand, agente d’accueil, d’intégration et de rétention de la stratégie Complicité emploi Vallée-de-la-Gatineau.
exercer cette profession sont «la capacité d’adaptation car à l’école on apprend beau- coup de choses mais quand on arrive sur le terrain c’est différent de ce qu’on a appris. On est appelé à réagir rapidement et à trou- ver des solutions à des problèmes dont on n’a jamais entendu parler. Physiquement il faut être en forme. Et bien sûr il faut aimer le contact avec les gens».
Aux jeunes qui envisageraient de choisir ce métier, Vanessa Laframboise leur conseille de ne pas se laisser décourager par les deux années de CEGEP durant les- quelles on ne rentre pas tout de suite dans le vif du sujet : «Il faut garder en tête notre but, il faut passer par là et on finit par être content de nous après.»


































































































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