Page 10 - Journal La Gatineau 14 Avril
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10 14 avril 2016 La Gatineau
CONSULTATION PUBLIQUE SUR UN PROJET DE RÈGLEMENT DE LA MRC
Plusieurs citoyens mécontents
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
CAYAMANT - Une consultation publique était organisée lundi soir par la MRC à la salle municipale. Elle portait sur le projet de règlement 2015-279 visant à modifier le schéma d’aménagement de la MRC afin de changer une partie de l’affectation villégiature à l’ouest du lac Cayamant, pour permettre des usages récréatifs et d’hébergement touristique.
Étaient présents à la rencontre les maires Robert Coulombe, Gérard Coulombe, Bernard Cayen, Guaétan Guindon, la directrice générale de la MRC Lynn Kearney, le responsable du service Aménagement Claude Beaudoin ainsi que son collègue Félix Nadeau- Rochon. La réunion a commencé par une présentation suivie d’une période de questions du public qui a duré près de deux heures.
Le territoire concerné se situe au Mont Cayamant. Le but du projet de règlement est de remplacer l’affectation «villégiature» d’une partie de la zone V125 apparaissant au plan de zonage de la municipalité de Cayamant par celle de «forestière multiple modulée» et de «conservation stricte».
Dans le projet de règlement, il est écrit que «la municipalité de Cayamant souhaite réaliser des travaux visant à améliorer l’accueil,
▲ Plusieurs personnes se sont présentées au micro pour exprimer leur mécontentement, dont Joanne Berniquez, présidente de l’Association des villégiateurs et résidents du lac Cayamant.
l’hébergement et à diversifier les activités offertes à la clientèle à l’intérieur de son projet de parc local d’intérêt régional du Mont Cayamant», que «les usages et activités projetées par la municipalité viendraient compléter les équipements déjà réalisés au site du Mont Cayamant par la municipalité» et que «ce projet de parc local d’intérêt régional du Mont Cayamant revêt une grande importance pour la région dans la diversification de son offre touristique».
Les usages autorisés à l’intérieur de l’affectation «forestière multiple modulée» sont l’exploitation forestière, les sites aménagés
d’observation de la faune et de la flore indigène, les sentiers récréatifs motorisés rattachés à un réseau régional de VHR, les sentiers récréatifs non motorisés rattachés ou non à un réseau, les établissements d’hébergement touristique comme les gîtes, refuges et logements locatifs de courte durée exploités par un gestionnaire délégué par le gouvernement du Québec, les travaux d’aménagement faunique, les terrains de camping rustique, semi-aménagés ou aménagés de court séjour.
Les usages autorisés à l’intérieur de l’affectation «conservation stricte» sont toutes les interventions effectuées selon les modalités d’intervention établies à partir des caractéristiques du milieu naturel par le gouvernement du Québec, les recherches scientifiques et les travaux qui y sont associés, les travaux de réhabilitation d’un milieu naturel, les sentiers récréatifs non motorisés, le mobilier et l’équipement nécessaire à l’exploitation des sentiers récréatifs naturels, les infrastructures publiques non liées à des activités d’interprétation de la nature, fauniques récréatives ou touristiques ne pouvant être localisées à l’extérieur de l’affectation.
Durant la période de questions du public, des citoyens ont vivement exprimé leur
mécontentement et leur désaccord, avec en toile de fond le projet de camping de la municipalité, qui ne fait pas l’unanimité, et la perception que le conseil a contourné leur désaccord en se tournant vers la MRC. Comme plusieurs personnes, Joanne Berniquez, présidente de l’Association des villégiateurs et résidents du lac Cayamant, a dans un premier temps déploré que cette réunion ait eu lieu un lundi soir, «et qu’on nous ait refusé de la tenir un jour de fin de semaine, car la majorité des chalets sont fermés l’hiver, les gens le lundi sont en ville, ils ont des obligations familiales et professionnelles et c’est difficile pour eux de se déplacer».
Comme d’autres personnes qui ont pris la parole durant la soirée, elle a aussi réitéré que «nous nous opposons catégoriquement aux règlements 2015-278 et au projet de règlement 2015-279 qui ont été adoptés par la MRC suite à la demande de la municipalité de Cayamant. La mission de l’association c’est d’intervenir pour protéger l’environnement et la qualité du lac Cayamant, pour le bénéfice des générations actuelles et futures, et nous sommes d’avis que le projet de camping met la santé du lac en péril. Le lac est déjà aux prises avec un problème de myriophylle, l’association travaille fort pour essayer de faire quelque chose. Avec un terrain de camping de possiblement 60 emplacements, ça veut peut-être dire 60 embarcations nautiques. Nos droits démocratiques ont été bafoués car des projets de règlements ont été adoptés à Cayamant, on a signé un registre, on a obtenu le nombre de signatures requises pour tenir un référendum mais le référendum nous a été refusé. C’est une insulte pour la démocratie. Ce stratagème par l’entremise de la MRC est un abus de pouvoir, il est inacceptable que la MRC puisse s’immiscer dans un processus démocratique déjà amorcé dans une municipalité. Ce n’est pas illégal mais c’est immoral. Notre but n’est pas d’empêcher le développement de la municipalité. Mais avec un camping on peut nuire à notre économie parce qu’on ne protège pas notre lac. Sans le lac, il n’y aura plus de villégiateurs à Cayamant. On veut retrouver la paix et l’harmonie dans notre municipalité et travailler ensemble, villégiateurs et résidents, à l’essor économique».
Avant l’adoption du règlement final par le conseil des maires, il faudra cependant tenir compte de l’avis émis par le ministère des Affaires municipales. Une fois adopté, le règlement devra être soumis à l’approbation du ministère. Ensuite, dans un délai maximal de 6 mois suivant l’entrée en vigueur de la modification du schéma d’aménagement de la MR, la municipalité de Cayamant devra apporter des modifications à son plan d’urbanisme et son règlement de zonage.
COMMUNIQUÉ DU MAIRE Pas de démission
GRAND-REMOUS - Pour faire suite au dépôt de la pétition à la séance ordinaire du 4 avril dernier par le Comité AD HOC des commerçants de la Municipalité de Grand- Remous, le maire Gérard Coulombe a diffusé un communiqué dans lequel il désire «vous affirmer que je n’ai aucunement l’intention de démissionner de mon poste à
la mairie, tout comme les conseillers, Martine Coulombe, John Rodgers et Jocelyne Lyrette. Je terminerai donc mon mandat qui est prévu jusqu’en novembre 2017 et je poursuivrai mon travail dans les dossiers en cours et à venir, en toute collaboration avec les membres du conseil comme je l’ai toujours fait».


































































































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