Page 12 - Journal La Gatineau 14 Avril
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12 14 avril 2016 La Gatineau
REFUS DE SUBVENTION PAR RECYC-QUÉBEC
Au tour du directeur de Jean-Bosco de réagir
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Après la réaction de Recyc- Québec, présentée dans notre édition de la semaine dernière, suite à la conférence de presse organisée par la direction et le conseil d’administration du Centre Jean-Bosco pour exprimer leur profonde déception face au refus de subvention pour le projet d’agrandissement et de rénovation, c’est au tour du directeur du centre, Khelil Hamitouche, de réagir. Il a d’ailleurs envoyé une lettre à l’organisme gouvernemental.
Malgré un dossier bien ficelé, Recyc- Québec a dit non à une demande d’aide financière qui aurait comblé une part importante du financement total du projet, estimé à 2,7 millions de dollars. Dans notre édition du 7 avril, Martin Lanouette, attaché de presse à Recyc-Québec, expliquait notamment : «Nous comprenons la déception des dirigeants du Centre Jean-Bosco. Nous tenons à souligner que le dossier a fait l’objet d’une analyse exhaustive par l’équipe de Recyc-Québec pendant plusieurs mois et cette décision n’a pas été prise à la légère. Il ne faut pas présumer de favoritisme ni de discrimination de la part de Recyc-Québec dans l’octroi de ses subventions.» Il expliquait aussi que la subvention a été refusée car «le projet tel qu’il nous a été présenté ne correspondait malheureusement pas entièrement aux critères établis pour les programmes d’aide de Recyc-Québec et auxquels tous les projets qui nous sont soumis doivent répondre».
Khelil Hamitouche a donc envoyé cette semaine une demande de rencontre à Martin Lanouette afin de «nous assurer de la conformité des démarches à faire et qu’on va répondre aux critères. Notre demande de subvention a été déposée le 14 décembre 2014. On a reçu la réponse datée du 14 mars 2016. Entre temps, il y a eu deux dates clés, des rendez-vous téléphoniques le 26 novembre 2015 et le 14 janvier 2016, et à aucun moment on nous a signifié qu’on ne répondait pas à des critères d’admissibilité. En mars, du jour au lendemain, on nous a dit qu’il y avait trois faiblesses dans notre projet. Ces faiblesses ne remettaient pas en question la qualité ni la pertinence ou les retombées du projet mais un aspect purement financier, que dans le bilan prévisionnel les chiffres étaient trop bas, qu’on demandait une subvention de 460 000$ mais que dans les faits on allait valoriser minimalement 100 à 130 tonnes de matières résiduelles. Quand on dit que le tonnage est trop bas, cela veut dire automatiquement que les revenus générés par ce tonnage sont aussi trop bas selon leur lecture à eux. Il y a un mélange de genre car à un certain moment on me demande des comptes sur un retour sur investissement de 460 000$ et quand ça ne marche pas on parle de taille du projet.»
Khelil Hamitouche a donc mis de l’avant le projet d’entente de services avec la MRC visant à installer des cloches sur l’ensemble du territoire, pour permettre la capture du textile qui se retrouve encore dans les sites d’enfouissement : «On a signé cette entente donc là on passe du simple au triple en terme de volume, on parle d’un projet territorial sur
l’ensemble des municipalités. Or, le 14 mars, je reçois une lettre de refus qui reprend exactement les mêmes conclusions auxquelles ils sont arrivées le 26 novembre : on parle de tonnage, de revenus et de la taille du projet. C’est exactement copie conforme. La seule différence est que dans le premier cas ils disent que le tonnage est trop bas et dans le deuxième cas que c’est trop haut et très peu probable que ça se réalise. Pourtant, j’ai utilisé exactement la même méthode mais maintenant ils disent que c’est trop haut, alors que c’est possible de le vérifier, c’est ce qu’il y a dans les sites d’enfouissement. On a pas inventé les chiffres,
on est parti de notre historique, de nos résultats et des chiffres de la MRC.»
Martin Lanouette nous avait aussi déclaré que le Centre Jean-Bosco peut déposer une nouvelle demande mais «pas dans la forme actuelle du projet. Si les économies d’échelle sont réajustées, il y a toujours des possibilités, moyennant le fait qu’il reste des fonds disponibles. Si le projet est réajusté selon les critères, il y a toujours une possibilité d’analyse du dossier». Khelil Hamitouche l’invite donc à une rencontre «pour nous assurer ensemble qu’on répond aux critères, car notre projet est viable et c’est un besoin dans la région».
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Quelles sont les pires routes du Québec?
LA GATINEAU - Quelles sont les pires routes du Québec ? C’est ce que CAA- Québec cherche à savoir en mettant au service des usagers sa tribune «Les pires routes 2016». Jusqu’au 1er mai, le public est appelé à faire entendre sa voix sur l’état du réseau routier en votant sur piresroutes-caaquebec.com. Un outil ludique, mais qui vise surtout à faire bouger les choses auprès des autorités.
L’an dernier, grâce aux votes des internautes, un palmarès peu reluisant des 12 routes les plus signalées avait été
constitué. Un an plus tard, 10 d’entre elles ont fait ou feront l’objet de réparations à court terme, pour un investissement total de plus de 500 millions de dollars.
Redessiné pour cette édition 2016, le site de «Les pires routes» permet aux internautes de voter encore plus facilement et même d’ajouter une photo. CAA-Québec communiquera ensuite avec les autorités touchées par les 10 tronçons les plus signalés afin d’obtenir des précisions sur les solutions et les investissements prévus.


































































































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