Page 18 - Journal La Gatineau 14 Avril
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18 14 avril 2016 La Gatineau
ENFOUISSEMENT DE BARILS D’HUILE USÉE
Gracefield mandate une firme
d’avocats
Même si elle n’est pas responsable, la municipalité doit nettoyer et remettre le site en ordre. «Nous nous sommes assurés que l’huile usée n’atteigne pas la nappe phréatique et les puits des résidences situés tout autour de l’ancien site d’enfouissement.»
La mairesse Poulin espère que le travail des avocats mènera à une résolution de cette affaire qui été prise au sérieux dès le départ par les dirigeants de la Ville de Gracefield.
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
GRACEFIELD - Il y a quelques mois, la mairesse de Gracefield, Joanne Poulin, confiait à ma collègue Sylvie Dejouy que la Ville de Gracefield ferait tout en son pouvoir pour démasquer les auteurs de l’enfouissement d’une dizaine de conteneurs
de 45 gallons chacun d’huile usée, dans l’ancien dépotoir du chemin Guillemette à Gracef ield.
Il faut dire que la mairesse a de la suite dans les idées puisque lundi soir, les élus de Gracefield, lors de la séance ordinaire d’avril du conseil municipal, ont adopté une résolution prévoyant l’embauche du cabinet Deveau Avocats dont le mandat sera d’étudier le dossier soumis par la ville et
d’évaluer, le cas échéant, les poursuites civiles possibles contre les personnes responsables et d’en aviser la ville en temps jugé opportun.
Certains immeubles de la ville ont fait l’objet d’une contamination suite à l’enfouissement des barils d’huile usée. La situation empire avec le temps et la ville doit acquitter des dépenses importantes.
Orthophoniste
C’est un thérapeute incontournable des troubles de la communication. Formé à l’écoute des patients, il dépiste et traite tous les problèmes en lien avec la voix, le langage et la parole tels que, par exemple, le bégaiement, la perte de la parole suite à un accident ou une opération, un défaut dans la prononciation, un retard de langage, une difficulté lors de l’apprentissage de l’écriture et la lecture (dyslexie), de l’orthographe (dysorthographie) ou du calcul (dyscalculie).
Qualités et aptitudes
Pour devenir orthophoniste, ça prend certaines qualités et habilités comme : aimer travailler en contact avec le public, aimer travailler physiquement ou manipuler des instruments, avoir une facilité à communiquer et une capacité d’écoute, être responsable et organisé, savoir observer et analyser les situations et les personnes.
Perspectives d’emploi
Selon Emploi-Québec, dans la région de l’Outaouais elles sont favorables.
Où exercer ?
Les orthophonistes exercent leur profession dans une grande variété de
milieux de travail. En voici quelques-uns : réseau de la santé (milieux communautaires, CISSS et CIUSSS, centres hospitaliers, centres de réadaptation, centres d’hébergement) ; réseau de l’éducation (commissions scolaires, écoles primaires, secondaires et écoles spécialisées) ; cliniques privées.
Études
Pour pratiquer, un orthophoniste doit obligatoirement avoir suivi une formation de niveau maîtrise (2e cycle universitaire). Au Québec, quatre universités offrent cette formation. Pour exercer, il faut être membre de l’Ordre professionnel des orthophonistes et audiologistes du Québec.
Notons que les services de Complicité Emploi sont disponibles
grâce à la participation du Centre local d’emploi de Maniwaki et de la MRC Vallée-de-la-Gatineau.
La communication : un facteur essentiel de l’intégration
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Aider les gens qui ont des problèmes de communication, de langage, de parole, pour leur permettre de mieux communiquer. Tel est l’objectif de l’orthophoniste. C’est le métier dont nous vous parlons cette semaine, à travers le parcours de Marie-Michèle Blais, dans le cadre de notre chronique emploi, présentée en collaboration avec Mélanie Marchand, agente d’accueil, d’intégration et de rétention de la stratégie Complicité emploi Vallée-de-la-Gatineau.
Marie-Michèle Blais est originaire de Dolbeau, au lac St-Jean. Après le secon- daire, elle a opté pour les Sciences natures au CEGEP, pour ensuite faire un bac en kinésiologie, un micro-programme en Sciences du langage et une maîtrise en orthophonie, à l’université Laval à Québec. Après ses études, qu’elle a finies en août 2015, elle a décroché en octobre son premier travail au CISSS Outaouais – Installations Vallée-de-la-Gatineau.
«Je suis tombée en amour avec ce qu’on peut apporter aux gens, explique la jeune femme. Je savais que je voulais travailler en relation d’aide avec des gens. Je me suis ren- due compte que de pouvoir apporter la com- munication à quelqu’un c’est très précieux. Être capable de communiquer avec les autres c’est très important dans une vie. On est dans une société où les gens commu- niquent entre eux tout le temps. Ça brime beaucoup de ne pas être capable de commu- niquer avec les autres.»
Marie-Michèle Blais travaille auprès des enfants âgés jusqu’à 5 ans, au CSLC et à la Maison de la famille Vallée-de-la-Gatineau. «Je reçois des jeunes du pré-scolaire qui ont des difficultés de développement du lan- gage», précise-t-elle. D’autres orthopho- nistes se spécialisent auprès des adultes qui ont des troubles de la communication dits acquis, par exemple à la suite d’un AVC ou d’un traumatisme crânien.
Quotidiennement, la jeune femme reçoit au CSLC les enfants qui lui sont référés par les médecins, éducatrices, etc. Elle couvre l’ensemble de la Vallée-de-la-Gatineau. «Je fais la première ligne, explique-t-elle. Donc je vérifie si le retard de langage peut se rat- traper avec de la stimulation, je fais une évaluation, je rencontre les enfants pour un bloc d’intervention de 6 à 8 rencontres. Ensuite, si le problème persiste et qu’on pose un diagnostique, j’envoie l’enfant vers une deuxième ligne, c’est-à-dire le centre de réa- daptation pour les déficiences motrices ou bien le Pavillon du parc pour la déficience intellectuelle et les troubles du spectre de l’autisme.»
En parallèle, Marie-Michèle Blais inter- vientàlaMaisondelafamille:«Ilyaun bon projet d’orthophonie communautaire particulier à la région. On met en place des projets pour viser le développement langa- gier des 0-5 ans, en entrant en contact avec les familles et en leur donnant des conseils. C’est plus axé sur les familles que sur l’en- fant en tant que tel, par des ateliers de groupe pour coacher les parents.»
Selon elle, les aptitudes nécessaires pour exercer cette profession sont «d’aimer les gens, c’est la base, avoir le goût d’aider les
▲ Marie-Michèle Blais (à droite), orthophoniste, en compagnie de Mélanie Marchand, agente d’accueil, d’intégration et de rétention de la stratégie Complicité emploi Vallée-de-la-Gatineau.
autres. Ça prend aussi des capacités d’adap- tation, il ne faut pas que ça nous bouscule trop de sortir de notre zone de confort car chaque cas est différent. Il faut faire des recherches tout le temps, d’autant qu’il y a tout le temps des nouvelles études qui sortent. Avec les enfants, il faut aussi être
créatif car ça passe toujours par le jeu.»
Aux jeunes qui envisageraient de choisir cette profession, Marie-Michèle Blais leur conseille «de bien se renseigner sur les dif- férents programmes offerts par les universités».


































































































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