Page 9 - La Gatineau 5 mai 2016
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La Gatineau 5 mai 2016 9 «On n’a pas le choix d’être d’accord avec la Fédé»
CONTINGENTEMENT DE LA PRODUCTION ACÉRICOLE
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
GRACEFIELD - «J’aime mieux vivre avec le système actuel qu’avec l’inconnu. Il faut nous assurer de ne pas déséquilibrer le marché», lance Paul Caron, acériculteur, tout comme son épouse Monique Arsenault, tous deux propriétaires de l’Érablière J.B.
Caron de Gracefield.
L’objectif fondamental du contingentement de la production acéricole selon
la Fédération des producteurs acéricoles du Québec (FPAQ ), introduit au Québec en 2004, est d’ajuster l’offre
de sirop d’érable avec la demande mondiale pour stabiliser les prix, favoriser les investissements dans le secteur acéricole et permettre
le maintien en production de toutes les tailles d’entreprises acéricoles dans toutes les régions productrices du Québec.
demandé de fournir tous les détails sur notre production à savoir ce qu’on vendait nous- mêmes ou par les intermédiaires pour établir la quantité de sirop au Québec qui serait vendu par un intermédiaire ou en baril. Tout ce qui n’est pas vendue par un acériculteur fait aussi partie du contingentement et contrôlé par la FPAQ.»
Un exemple
Paul Caron pouvait compter sur un contingentde30000livresdesirop d’érable. «Le contingentement nous assure une garantie de revenus. Mais les 32 000 livres que j’avais sont passées à 23 000 livres, une diminution de 7 000 livresparcequej’opèreune salle de réception dans notre érablière en plus de vendre du sirop d’érable sur
place»,poursuitPaulCaron.
Dans les années 2000, le sirop
que toute la saison dernière. «C’est du 40 pour 1 en moyenne. Les changements climatiques ont-ils quelque chose à y voir ? Je l’ignore ! Mais une chose est certaine, tant et aussi longtemps que ça gèlera la nuit et que ça coulera le jour, nous serons heureux. Et dans le moment, je peux vous dire que nous sommes
très heureux».
Rappelons que pour éviter que le
contingentement ne fasse l’objet de spéculation, il est rattaché au fonds de terre (érablière) où la production est réalisée. Même s’il possède une valeur certaine, le contingent ne peut être vendu séparément de l’érablière.
Épreuve
La Gatineau
▲ Son grand-père Jean-Baptiste a aménagé l’érablière en 1936. C’est en sa mémoire qu’elle porte le nom d’Érablière J.B. Caron. Paul Caron et son épouse, Monique Arsenault, en sont les propriétaires.
d’érable se vendait 1,80 $ la livre comparativement à 2,90 $ la livre aujourd’hui. «C’est rassurant pour nous. Les prix sont préalablement établis nous assurant, du
Tout le sirop d’érable et l’eau d’érable
produits au Québec sont soumis à ce
contingentement, à la seule exception des
ventes faites directement aux consommateurs
par des producteurs acéricoles dans les liquider notre produit sur le marché ?»
contenants de 5 litres ou 5 kilogrammes ou Une excellente saison
moins.
«Au début des années 2000, on nous a affirmait avoir récolté 2 000 gallons de plus
même coup, une sécurité financière. La FPAQ contrôle l’offre et la demande. Cela n’a rien à voir avec le nombre d’entailles. Ça donne quoi d’entailler à profusion si on est incapable de
En date du dimanche 24 avril, Paul Caron