Page 8 - La Gatineau 9 juin 2016

8 9 juin 2016 La Gatineau
Financement de la clinique Santé
Haute-Gatineau
Plusieurs scénarios sur la table
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
GRACEFIELD - La Clinique Santé Haute-Gatineau (CSHG) à Gracefield pourrait-elle être privatisée ? Pour l’aider financièrement, pourrait-on recourir à la formule de l’utilisateur-payeur ? Joanne Poulin, mairesse de Gracefield et présidente du conseil d’administration, croit que le temps est venu d’analyser toutes les avenues.
«Entendons-nous bien, je ne suis pas en train de dire que la clinique va fermer demain matin. Mais ce dont je suis certaine, il faudra qu’on ajoute plus de partenaires pour assainir nos finances, les ventiler un peu. La situation actuelle est problématique. Nous devrons nous concerter au conseil d’administration et prévoir un plan afin de faciliter notre fonctionnement et ne pas avoir à remettre notre mission en question à cause du manque de capitaux», lance Joanne Poulin.
Des chiffres révélateurs
En 2015, pas moins de 3 609 patients provenant de toutes les municipalités de la Vallée-de-la-Gatineau ont profité des services de la CSHG. Un total de 317 patients sont venus de l’extérieur de la Vallée- de-la-Gatineau dont 219 de la ville de Gatineau. Un total, de 54 patients d’ici et 29 de l’extérieur, non-inscrits à la clinique et qui sont sans médecin de famille, proviennent de l’extérieur de la Vallée-de-la-Gatineau dont 24 de Gatineau.
La Gatineau a obtenu les statistiques qui démontrent que la clinique accepte les patients qui proviennent de toutes les municipalités de la région, même si l’aide financière accordée à la clinique ne provient que de 9 des 17 municipalités de la Vallée-de-la-Gatineau.
Les municipalités qui, au 30 mai 2016, contribuent au financement de la clinique sont Blue Sea (1 500 $), Bouchette (1 000 $), Cayamant (2 500 $), Denholm (100 $), Lac Sainte-Marie (2 000 $), Montcerf-Lytton (250 $), Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau (500 $), la Ville de Maniwaki (1 000 $) et la Ville de Gracefield (30 000 $).
Les municipalités qui ne contribuent pas financièrement à la clinique mais dont certains citoyens profitent de ses services sont Low (23), Kazabazua (124), Aumond (56), Déléage (251), Grand-Remous (24), Bois-Franc (35), Messines (357).
conSeil de bande
▲ «Les membres du conseil d’administration se questionnent actuellement sur le financement de la clinique», affirme la présidente et mairesse de Gracefield, Joanne Poulin.
«Ces chiffres parlent d’eux-mêmes. Gracefield paie pour maintenir les opérations à la clinique qu’il s’agisse du chauffage, de l’électricité, le téléphone, les photocopies, les fournitures médicales, les désinfectants, etc. Je comprends que certains de mes confrères affirment que la santé publique n’est pas du ressort des municipalités. Mais, si nous ne faisons rien pour répondre aux besoins de notre population, elle sera obligée d’aller ailleurs avec tous les frais qui s’y rattachent», ajoute Joanne Poulin.
La clinique compte actuellement quatre médecins qui y pratiquent régulièrement et quatre secrétaires. Les médecins, selon Joanne Poulin, sont positifs quant à l’utilité de la clinique de Gracefield. La clinique perçoit actuellement 28,64 $ l’heure des quatre médecins qui y pratiquent.
Les administrateurs doivent se réunir pour refaire le point sur la situation financière chancelante qui prévaut actuellement à la clinique. Outre la présidente Joanne Poulin, le conseil d’administration est composé de Chantal Lamarche, mairesse de Cayamant, secrétaire ; Marc Lacroix, conseiller municipal à Blue Sea ; Michaël Gainsford, conseiller municipal à la Ville de Gracefield, vice-président ; Jocelyne Johnson, conseillère municipale à Gracefield ; François Lafrenière, conseiller municipal à Lac Sainte-Marie. Un représentant de Bouchette sera nommé sous peu.
un appel aux urnes samedi
KITIGAN ZIBI ANISHINABEG - C’est à la salle communautaire de la rue Fafard que sont conviés les électeurs de Kitigan Zibi samedi 11 juin, dans le but d’élire leur chef et les six conseillers de leur conseil de bande.
Quelque 32 candidats se feront la lutte pour obtenir un des sept postes convoités au cours de cette élection. Le chef sortant, Jean- Guy Whiteduck, qui a relevé son frère
Gilbert l’an dernier, devra faire la lutte à Arthur Larry James Whiteduck, Michael John «Frankie» Cote et Claudette Commanda.
C’est à la suite d’une rencontre des électeurs qui a eu lieu le samedi 30 avril dernier à la salle communautaire de la rue Fafard que les candidats ont été nominés en vue du scrutin du samedi 11 juin prochain.