Page 11 - La Gatineau 22 mai 2014
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La Gatineau 16 juin 2016 11 «La balle est dans votre camp»
Le commerce par Internet
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
MANIWAKI - La Vallée-de-la- Gatineau, et à fortiori la Ville de Maniwaki, doivent s’inscrire dans le village global en propulsant ses produits via la toile et le plus tôt sera le mieux.
L’Internet a changé la façon de faire, la façon de faire des affaires. C’est le message qu’a lancé Sylvain Lafrance, professeur aux Hautes études commerciales (HEC), qui était le conférencier invité par la Chambre de commerce de Maniwaki-Vallée-de-la- Gatineau (CCM-VG) vendredi dernier à l’Auberge du Draveur à Maniwaki.
D’entrée de jeu, le conférencier, originaire
de Maniwaki, qui a été présenté par Philippe Charron, a affirmé qu’il avait tout appris ici. «Je suis très reconnaissant envers ma ville et ma région d’origine. J’en suis très fier. Je suis très heureux d’être ici, C’est chez moi, ici.»
Le commerce électronique était au cœur de sa conférence. L’Internet a un impact immense sur les dépenses des consommateurs puisqu’il s’y transige pas moins de 8 mil- liards $ en dépenses de toutes sortes. Le monde a changé au cours des 20 dernières années et les communautés qui s’adapteront à l’Internet le plus rapidement en profiteront le plus au niveau commercial.
«Les gens n’ont plus de temps à perdre. Face à la mondialisation, il faut agir vite. C’est toujours trop lent. Il faut que la région développe son propre moteur de recherche.
Voyez ce qu’on fait sur You Tube, Google et Netflix. On peut tout commander sur Internet et les prix sont sou- vent mois chers que ceux qu’on vous offre chez votre fournisseur local. L’Internet propose un vaste inventaire et un personnel réduit.»
Sylvain Lafrance cite l’exemple du Comptoir Sears de Maniwaki où le consom- mateur pouvait commander ses produits à distance et qui lui étaient livrés en un laps de temps raisonnable. Le Comptoir Sears, pour Maniwaki, a été l’ancêtre du
▲ Sylvain Lafrance a été le premier président du conseil étudiant de la Cité Étudiante de la Haute- Gatineau en 1968. Il s’est entretenu avec les jeunes Maxime Martel, Mégane Latourelle et Ève-Marie Taillon qui sont les membres du conseil étudiant 2016, et la directrice générale, Josée Brisebois.
▲ Sylvain Lafrance, en compagnie de l’animateur du dîner, Philippe Charron, Marie-Claude Grondin et Kim Lafond, vice- présidente et agente aux membres à la Chambre de commerce de Maniwaki-Vallée-de-la-Gatineau.
commerce électronique.
Le magasin le plus vaste
Les internautes disposent donc, selon Sylvain Lafrance, du plus vaste magasin dans leur salon. Il faut savoir saisir les occasions. «La Haute-Gatineau doit établir sa marque propre. Il faut favoriser le bon voisinage. Il faut cesser de bouder les Premières Nations, il faut les insérer dans notre ADN. Il faut créer des relations sympathiques. Devenir une ville intelligente tout comme l’est actuel- lement la ville de Shawinigan. J’ai acheté mon automobile en magasinant sur Internet
comme plusieurs d’entre vous.»
L’Internet est devenu un service essentiel. «La balle est dans votre camp. Le temps presse. Il faut vous démarquer. Il faut offrir des produits spécifiques. À titre d’exemple, je note cette jeune algonquine, Mme Nottaway, dont j’ai entendu parler à Montréal. C’est l’économie nouvelle.»
Sylvain Lafrance a rappelé son séjour à la télévision communautaire Télé 8 à Maniwaki dans les années 1970 de même qu’à l’Atelier de théâtre de la Cité Étudiante de la Haute- Gatineau où il a appris à se comporter en public.


































































































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