Page 15 - La Gatineau 14 Juillet 2016
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LaGatineau14juillet2016 15 «Mon rêve : une usine de transformation»
BEAUCOUP DE QUARTZ À LA MINE GENDRON
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
VENOSTA - Michel Gendron a suivi les traces de son père Raoul. Il a quitté sa profession de dessinateur et cartographe à Énergie, Mines et Ressources Canada après 23 ans de loyaux services pour la prospection de minerai. Il a trouvé du quartz et du feldspath en grande quantité à Venosta.
«Dès 1984, j’ai embauché le géologue
«Je crois à mon affaire. Je rêve d’y implanter une usine de quartz, un minerai qu’on retrouve dans les montres- bracelets, les ordinateurs et une foule d’autres produits. Quant au feldspath, on le retrouve notamment dans la fabrication de prothèses dentaires. Je rêve de construire une usine de fabrication du quartz et de créer des emplois locaux. Nous sommes capables d’extraire le produit et de le transformer sur place. Il faudrait au moins un million de tonnes pour bien faire. La transformation est importante. C’est elle qui crée le plus d’emplois.»
Rencontres récentes
Michel Gendron est un homme attachant. Il vit en ermite aux abords du Lac Rogers à Venosta. Dès les premiers instants en sa compagnie, on croirait le connaître depuis toujours. Tout dernièrement, il a rencontré le député fédéral de Pontiac, William Amos, pour lui faire part de son projet. Il en a également informé le préfet Michel Merleau et discuté avec le directeur du service de développement économique de la MRC-VG, Marc Cloutier. «Avec un million de tonnes de quartz, on commence
rentable en exploitant ma mine. J’ai besoin d’aide pour les services d’un géologue.»
Michel Gendron a bel et bien rencontré le préfet Michel Merleau qui a confirmé qu’il allait visiter ses installations prochainement. À prime abord, explique le préfet, «c’est pas facile, quand il est question de mines à ciel ouvert, de s’entendre sur l’exploration et l’exploitation. La Loi sur les mines est chatouilleuse et il faut absolument consulter les autochtones avant d’entreprendre quoi que ce soit».
«Le permis d’exploration de M. Gendron semble conforme après une vérification auprès d’Énergie, Mines et Ressources Canada. Les données du géologue sont donc valides. Mais, pour opérer une mine, il faut absolument un permis d’exploitation et ce n’est pas le cas dans le moment. Il nous a demandé d’explorer d’autres possibilités de développement sur son site. Nous travaillons là-dessus dans le moment. Nous allons rencontrer à nouveau M. Gendron pour lui faire part de notre analyse», conclut Marc Cloutier, directeur du Service de développement économique de la MRC-VG.
Michel Gendron est très bien connu dans le secteur. Il a fourni les grosses pierres sur lesquelles des plaques commémoratives ont été aménagées face à l’ancienne école de Venosta de même qu’au pavillon au centre du village de Kazabazua le long de la route 105.
Jean Laf leur, qui
président à l’exploration chez Aurvista Gold Corporation, qui a notamment œuvré au projet de mine d’or Osisko à Malartic . Il était étudiant à l’époque. Je lui ai confié le mandat de vérifier si le site que j’explorais contenait du quartz. Le rapport de Jean s’est avéré très positif si bien que j’ai fait appel à une entreprise pour forer le site. Mon bon ami, feu Robert Nault, de Messines, est venu nettoyer le site avant le forage qui s’est avéré très positif. Son fils, Denis, a également travaillé pour moi.»
Michel Gendron se souvient qu’on parlait de fibre optique dans les années 1970. Le géologue Jean Lafleur lui a indiqué où forer. L’entreprise Castonguay s’est chargée du dynamitage. Le rapport initial de Jean Lafleur lui assurait 225 000 tonnes de quartz et 275 000 tonnes de feldspath.
est maintenant vice-
▲ Michel Gendron est persuadé que sa mine peut être rentable et représente une excellente source de création d’emplois pour la Vallée-de-la-Gatineau.
à jaser affaires. J’entends bien recommencer le forage d’ici peu.»
Il est membre de l’Institut canadien des mines de même que de l’Association canadienne et américaine de la céramique. «Je veux bien partager mon entreprise mais je tiens à en contrôler la gestion. J’offre donc mon expertise. Je crois véritablement qu’on peut faire quelque chose de très


































































































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