Page 24 - La Gatineau 25 Août 2016

24 25 août 2016 La Gatineau
ROUTE MANIWAKI-TÉMISCAMINGUE
Plusieurs solutions mises en avant
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MONTCERF-LYTTON - Alors que la date du 1er septembre approche et avec elle l’application d’un règlement interdisant la circulation des poids lourds
dans le village, le maire de Montcerf- Lytton, Alain Fortin, continue de travailler fort afin de tenter de trouver une solution pour dénouer l’impasse.
Suite à plusieurs rencontres, organisées en particulier avec la MRC qui travaille également sur le dossier, une option est ressortie du lot pour changer le tracé
emprunté par les camions et le conseil municipal de Montcerf-Lytton a adopté une résolution indiquant qu’il est pour cette option. Il s’agirait de les faire passer par le chemin de l’Aigle et une partie du chemin Maniwaki-Montcerf, ce qui nécessiterait d’aménager un nouveau pont et de faire des travaux pour améliorer le chemin existant, mais qui aurait pour avantage de finaliser enfin la route Maniwaki-Témiscamingue au sud. Comme ce tracé, qui débouche à Maniwaki, passe sur le territoire de la municipalité d’Egan Sud, celle-ci a dû aussi donner son avis et elle considère également qu’il s’agit de la meilleure solution.
Comme il s’agirait d’une route très empruntée, les municipalités d’Egan-Sud et Montcerf-Lytton souhaiteraient qu’elle soit prise en charge par le ministère des Transports. Reste donc à faire cheminer le projet, notamment auprès de la table des maires de la MRC, ce qui permettrait de régler une partie du problème. Il faudra en particulier trouver du financement pour le pont, alors qu’au provincial il n’y a plus d’argent disponible pour de nouvelles infrastructures. «Au fédéral il y en a mais il faut que la demande parte du provincial et qu’il y ait de l’argent avec», précise Alain Fortin.
En parallèle, des discussions sont en cours entre les préfets de la Vallée-de-la- Gatineau, du Témiscamingue et du
Pontiac, afin que la route Maniwaki- Témiscamingue soit aussi finalisée à son autre extrémité, ce qui deviendrait une source de développement économique majeure.
Mais toutes ces discussions vont prendre du temps. En attendant, Alain Fortin a réuni dans un document des mesures compensatoires, à la fois financières et sécuritaires, si les poids lourds continuent d’emprunter l’actuel trajet, le temps que le nouveau voit le jour. Ce document a été déposé à la MRC et au bureau de la députée-ministre Stéphanie Vallée. Alain Fortin insiste : «On a plus d’argent pour entretenir ce chemin, d’autant que le gros de nos dépenses s’en viennent. On est même rendu à envisager une taxe spéciale qui sera payée pas les contribuables car je ne peux plus couper dans mon budget régulier.»
Un espoir pourrait venir du côté du gouvernement provincial qui vient d’annoncer qu’il envisage de bonifier le programme d’aide à l’entretien du réseau routier local volet chemins à double vocation. Pour Alain Fortin, l’idéal serait que l’argent accordé aux municipalités soit fonction du volume de voyages de camions, qui est élevé à Montcerf-Lytton. Mais là encore, cela peut prendre du temps et en attendant il faut trouver des solutions pour financer l’entretien du chemin emprunté actuellement par les poids lourds.
BOURSES DE LA RELÈVE
C’est le temps de s’inscrire
LA GATINEAU - Aider financièrement des étudiants pour qu’ils viennent ensuite travailler dans la région ; encourager la persévérance scolaire chez les jeunes et le retour aux études chez les adultes ; faciliter le recrutement et la rétention d’une main-d’œuvre qualifiée dans la Vallée-de-la- Gatineau. Ce sont les objectifs de la Fondation des Bourses de la relève.
Pour les personnes qui seront aux études post-secondaires à temps plein cet automne, c’est le temps de déposer une demande de bourse. La date limite est le 16 septembre. Il suffit de se rendre sur le site Internet www. cjevg.qc.ca section Complicité-Emploi ou sur la page Facebook des Bourses de la relève pour voir les critères d’admission et les documents à fournir.
Les Bourses de la relève sont attribuées depuis 2007-2008 dans le cadre du plan d’action du projet Complicité-Emploi de la Vallée-de-la-Gatineau. Il y a deux remises de
bourses par année, à l’automne et au printemps, et c’est le comité de sélection qui analyse les dossiers. Ce dernier peut notamment repérer des jeunes qui souhaitent exercer un métier pour lequel il y a une pénurie de main-d’œuvre dans la région, comme par exemple des futurs avocats ou vétérinaires. Les études visées par ce projet sont les études professionnelles offertes à l’extérieur du territoire de la MRC, les études collégiales techniques et les études universitaires. Les jeunes qui bénéficient de ces bourses s’engagent en retour, après l’obtention de leur diplôme, à revenir travailler en région pendant autant d’années qu’ils ont bénéficié d’une aide financière. S’ils n’honorent pas cet engagement, ils doivent rembourser.
Pour l’année 2014-2015, ce sont 41 500$ qui ont été accordés par le conseil d’administration de la fondation pour 53 dossiers, dont 27 nouvelles demandes. Renseignements : 819-449-7866 poste 17251.