Page 5 - La Gatineau 22 septembre 2016
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PROBLÈME DES POIDS LOURDS
Les citoyens pressent le gouvernement d’agir
La Gatineau 22 septembre 2016 5
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MONTCERF-LYTTON - Alors que les pourparlers se poursuivent concernant le problème des poids
lourds à Montcerf-Lytton, les
citoyens qui doivent vivre quotidiennement avec cette problématique ne cachent pas leur ras-le-bol et pressent legouvernementd’agir.
Dernièrement, une pétition a été mise en circulation.Lessignatairesdisent appuyer «le conseil municipal dans leurs revendications auprès de la
L’impact est à la fois financier, sécuritaire et sur la qualité de vie des résidents.
Thomas Meunier habite sur le chemin de l’Aigle. À cause des camions, il dit ne plus avoir de qualité de vie : «C’est un danger imminent à tous les jours. Les camions passent jour et nuit, on est réveillé souvent. C’est dangereux, il n’y a pas une journée qu’il n’y a pas des passé-proche. On est une municipalité de 700 personnes, on n’a pas grand pouvoir. Les 15 000$ par année ne réparent même pas deux jours.»
Courrier du lecteur
Pierrette Lapratte réside elle aussi sur le chemin de l’Aigle et emprunte tous les jours le tronçon qui est fortement mis à mal par le transport lourd. «Il y a trente ans, il avait été
décidé de finir la route Maniwaki- Témiscamingue mais ça ne s’est jamais fait, commente-t-elle. Mais là, il faut que ça se fasse. Quand le ministre Lessard est venu dernièrement à Gatineau, on aurait aimé qu’il vienne voir le chemin et nous rencontrer. On se demandequ’est-cequibloque, s’il y a quelque chose qu’on
députée de
madame Stéphanie Vallée
afin de trouver des solutions dans les plus brefs délais pour les problèmes engendrés par la circulation des véhicules lourds dans la municipalité de Montcerf-Lytton».
Gatineau
▲ Pierrette Lapratte et Thomas Meunier demande, comme les autres citoyens de Montcerf-Lytton, au gouvernement d’agir vite.
peut
faire nous en tant que résidents. On veut que Stéphanie Vallée nous donne des réponses, nous dise s’il y a quelque chose à faire. La municipalité ne
peut plus payer et nous, ça nous tente pas de payer une taxe pour ça.»
Thomas Meunier et Pierrette Lapratte insiste : «On est pas contre l’industrie forestière, c’est le gagne-pain de la région. Mais on a plus de qualité de vie. Le chemin est fini. Est-ce que quelqu’un pourrait s’occuper de notre cas. Il ne faut pas attendre qu’il y ait des morts et des blessés.»
Les citoyens ne demandent rien de moins que d’être entendus par le gouvernement provincial. À noter que la pétition est disponible au poste d’accueil de la ZEC, au dépanneur GHT et au bureau de la municipalité de Montcerf-Lytton.
▶ Les citoyens de Montcerf-Lytton ne comptent plus les trous sur la route.
▲ PhotopriseparPierretteLapratted’unponceau rang 6 qui est sur le point de s’effondrer.
L’asphaltage n’est pas LA solution
J’ai pris connaissance par les medias du projet d’asphaltage d’un tronçon de la piste cyclable entre Messines et Gracefield. L’objectif de développer la piste et d’assurer son utilisation par plus de visiteurs est un bon objectif pour notre région. Il faut de ces projets qui struc- turent notre économie.
Toutefois, les moyens projetés m’inquiètent car l’utilisation d’une piste cyclable ne dépend pas juste de son ASPHALTE. Les infrastructures (toilettes, eau potable, haltes...) qui longent la piste, les panneaux d’information ou d’interprétation, les liens avec les autres pistes, les services offerts le long de la piste, les sites d’observation de la faune et de la flore, l’état de la piste et la surveillance sont tous des éléments qui conditionnent l’utilisation du parc linéaire. Le lien avec la partie urbaine de notre région (au moins jusqu’à Wakefield) est une nécessité pour assurer une plus grande utilisation de la piste. Le lien avec la piste du train du nord doit aussi être priorisé. Nous sommes un tronçon du sentier transcanadien
mais encore faut-il le raccorder avec les autres tronçons existants.
Mon autre inquiétude concerne l’entretien de cette piste asphaltée. Ça ne prend que quelques années pour que les crevasses et les trous apparaissent. La réparation de ces détériorations exige de l’entretien régulier, l’expérience de la piste du train du nord le montre bien. Malheureusement, nous avons dans le passé démontré beaucoup de laisser-aller dans l’entretien de nos infrastructures. Je pense ici aux sentiers pédestres du Centre d’interprétation du cerf de Virginie ou aux différents sites de la route des Draveurs qui, par manque d’entretien, ont perdu leur attrait.
Va-t-on prévoir un budget d’entretien pour toutes les années à venir et non seulement pour les deux prochaines années ? Va-t-on développer des infrastructures adjacentes à la piste du parc linéaire ? J’aimerais beaucoup entendre nos élus parler de ce qui ajoute à l’attrait de notre parc et non seulement de l’asphaltage.
Normand Besner, contribuable et cycliste.


































































































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