Page 2 - La Gatineau 29 septembre 2016
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2 29 septembre 2016 La Gatineau
DIANE DUROCHER INTERVIENT AU CONSEIL DES MAIRES
Il faut un contrôle animalier en Haute-Gatineau
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
KAZABAZUA - Diane Durocher, de l’Arche des Anges, un organisme sans but lucratif mis sur pied au début de 2015, est intervenue auprès du conseil des maires de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau (MRC-VG) pour le presser de créer un contrôle animalier sur le territoire compris entre Low et Grand-Remous.
Elle est intervenue à la période de questions de la séance de septembre à Gracefield. «Nous continuons de fermer les yeux sur le problème. Nous avons un urgent besoin d’un contrôle animalier et d’un refuge pour les accueillir et les soigner adéquatement. J’ai senti que ce
n’était pas un besoin. C’est secondaire. Il faut absolument investir dans un contrôle animalier en respectant le protocole et en construisant un refuge adéquat et suffisamment grand pour accueillir les chiens et chats en détresse sur le territoire.»
Pour l’instant, des frais de 75 $ sont imposés à l’adoption, incluant les vaccins et l’examen par le vétérinaire. Il reste 50 $ pour la stérilisation. «Nous sommes associés à Anima Plus à Gatineau pour les familles d’accueil. Il y des coûts liés à l’abandon d’animaux.»
Le dossier
Daniel Lepage, du Gîte animalier Au cœur de Kazabazua, a rencontré les maires l’an dernier pour discuter de la situation.
▲ Diane Durocher, de l’Arche des Anges, et Daniel Lepage, du Gîte animalier Au cœur de Kaz, unissent actuellement leurs efforts pour minimiser la crise qui prend de l’ampleur concernant les animaux en détresse, abandonnés ou nettement maltraités.
«Le message a été bien reçu par les maires de plusieurs municipalités. Je tiens à les remercier pour leur soutien dans la mise en place de mon entreprise. Les exigences sont nettement plus drastiques pour un refuge parce qu’il faut analyser l’état de santé du chien, requérir les services d’un vétérinaire, prodiguer les soins nécessaires. Et c’est sans compter sur les coûts reliés à un refuge et à un contrôle animalier.»
Réorganisation
Depuis au moins un mois, Daniel Lepage songe à réorganiser son gîte. Le transformer, en partie, en refuge. «Il faut un endroit où les gens peuvent nous amener les animaux en détresse ou errance. C’est sûr qu’il y a un besoin dans la région.»
Un contrôle animalier régional nécessite un budget oscillant dans les 100 000 $ et 120 000 $ par année. «Mais nous pourrions compter sur des ristournes au niveau de la vente de licences et avec l’arrivée d’une Cour municipale prochainement dans la région, des contraventions reliées au non-repect de la Loi 54 pourraient être appliquées. On peut également songer à l’introduction d’une taxe spéciale pour les citoyens. En 2012, le Pontiac a introduit un contrôle animalier sur son territoire. Pas moins de 582 animaux ont été traités. Quatre ans plus tard, le chiffre a quasiment triplé.»
Diane Durocher croit qu’il y a urgence d’agir. «Nous sommes en pleine crise. Nous retrouvons de plus en plus d’animaux en détresse ou encore abandonnés et maltraités.»
Daniel Lepage croit qu’il y a un engouement pour la santé et le bien-être des animaux. La Loi 54 qui reconnaît les animaux comme des être vivants y est pour quelque chose. «Les municipalités ont le pouvoir de légiférer. Il faut trouver une solution», ajoute Diane Durocher.
«Le besoin est là. Au Gîte, j’ai vendu plus de licences en un an que dans toutes les municipalités de la MRC. La demande est là. Il suffit de la combler», conclut Daniel Lepage.


































































































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