Page 2 - La Gatineau 6 octobre 2016
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2 6 octobre 2016 La Gatineau
ROUTE MANIWAKI-TÉMISCAMINGUE
L. Lessard s’engage à financer un pont
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MONTCERF-LYTTON - Le maire de Montcerf-Lytton, Alain Fortin, a profité du congrès de la Fédération québécoise des municipalités, qui se tenait en fin de semaine à Québec, pour rencontrer le ministre des Transports Laurent Lessard. Il avait cinq minutes pour exposer la pro- blématique des poids lourds passant dans le village et la nécessité d’achever la route Maniwaki-Témiscamingue afin de dévier leur trajectoire. Cinq minutes qui ont été payantes puisqu’à la fin de son exposé, Alain Fortin a reçu l’engagement verbal du ministre qu’il financera le pont nécessaire à l’achèvement de la route.
«J’avais préparé dans les dernières semaines un montage vidéo que j’ai pré- senté au ministre, explique Alain Fortin. C’est une vidéo assez frappante qui montre vraiment ce qui se passe chez nous. J’avais aussi emmené des cartes et plein de docu- ments. Il fallait que je sois convainquant en cinq minutes pour lui présenter le dossier. Je lui ai dit que je comprenais sa décision de suspendre notre règlement (qui devait interdire la circulation des poids lourds dans le village à compter du 1er septembre, NDLR) mais que je voulais lui montrer les raisons pour lesquelles on voulait appliquer ce règlement, car on est plus capable de supporter ça. Il est resté très surpris de voir ce qui se passe à Montcerf.»
Alain Fortin a insisté sur le fait que sa municipalité vit une situation
exceptionnelle qui nécessite des mesures exceptionnelles, soit l’achèvement attendu depuis plusieurs années de la route Maniwaki-Témiscamingue. «Je lui ai dit que ça prenait un pont, explique Alain Fortin. Je lui ai montré le pont envisagé, soit un pont en arche hybride, en bois avec de l’acier. Il a trouvé que c’était une très bonne solution et m’a dit qu’il allait finan- cer ce pont. Donc je suis reparti avec un engagement du ministre. Il m’a dit que ce qu’on vit est exceptionnel, il y a des excep- tions et on va en faire partie. On a donc un engagement formel du ministre, il restera à avoir une confirmation officielle par écrit.»
Le coût du pont est évalué à deux mil- lions de dollars. Selon Laurent Lessard, le ministère des Forêts devra aussi apporter
une contribution, étant donné que ce sont majoritairement les compagnies forestières qui l’utiliseront. Ce pont permettrait donc d’achever la route Maniwaki- Témiscamingue sur notre territoire. Cinq options de trajet ont été étudiées et le conseil des maires de la MRC a finalement opté pour la même solution que celle qui avait été choisie dans les années 80, soit d’utiliser le vieux chemin Maniwaki- Montcerf avec la construction d’un nou- veau pont qui enjambera la rivière Désert. Un tracé qui déboucherait à Egan Sud.
La construction du pont sera une pre- mière étape. Il faudra aussi aller chercher de l’argent pour réhabiliter le chemin. «Pour remettre le chemin en état au com- plet, on parle d’un projet de 4 millions, explique Alain Fortin. La municipalité va essayer d’aller chercher le financement nécessaire dans le programme d’infrastruc- tures routières pour le réseau prioritaire, où on pourrait avoir jusqu’à 75% du montant. Donc il manquerait 1 million. La route serait enfin terminée de notre côté, ce qui serait un formidable levier économique pour la région. L’ensemble des maires de la MRC considère que c’est un enjeu régio- nal. Les compagnies forestières vont en tirer profit car elles vont sauver beaucoup de kilomètres. Les touristes vont aussi pas- ser par là.»
Si l’engagement du ministre Lessard est une très bonne nouvelle, pour Alain Fortin «la bataille n’est pas terminée. Il reste le dossier de l’entretien. On va faire des pres- sions auprès du ministère des Transports pour la bonification du programme des chemins à double vocation. D’autres muni- cipalités vivent la même chose donc on va former un comité provincial pour présenter des pistes de solutions au ministre».
Courrier du lecteur
Réponse au préfet
Michel Merleau
Suite à l’article paru dans le journal de La Gatineau de la semaine dernière, la bataille a été faite selon les dires de l’étude qui nous a été proposée. Une étude de ouï-dire et peut-être. Les personnes du non et du oui sont intelligentes mais certaines juste plus influençables. Les paroles n’allaient pas avec la musique, les paroles étaient fausses.
Monsieur Merleau, il vous reste juste à travailler pour les raisons que vous avez été élus, (les municipalités) pour trouver des nouvelles idées, de nouveaux projets et si les idées vous manquent, 1 834 citoyens de Déléage peuvent vous aider à en trouver (des bonnes). Rien ne sert de se fusionner, «si 2 têtes valent mieux qu’une imaginez 1 834 têtes ensemble». Monsieur Merleau, il y a longtemps que les maires et notre Préfet auraient dû travailler pour amener des emplois pour garder nos jeunes au lieu qu’ils reviennent pour la retraite. Il est temps de nous montrer, vous et les maires, votre bonne foi et d’écouter les citoyens et citoyennes de Déléage.
Citoyen(ne)s, merci de nous lire.
Laurent Rachel Joly, Déléage.


































































































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