Page 2 - La Gatineau 13 Octobre 2016
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2 13 octobre 2016 La Gatineau
CONSULTATION PUBLIQUE DU CISSSO
Une très faible participation
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Un peu plus d’un an après sa création, l’heure est en quelque sorte au bilan pour le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO)qui a entrepris une série de consultationspubliquessursonterritoire. Le président directeur général, Jean Hébert, et des membres du conseil d’administration étaient de passage dans la région la semaine dernière, au centre culturel de Kitigan Zibi. Mais seulement une dizaine de personnes pour l’ensemble de la Vallée-de-la-Gatineau étaient présentes, dont le préfet Michel Merleau, la conseillère municipale de Lac
Sainte-Marie Denise Soucy et l’ancien chef de Kitigan Zibi, Gilbert Whiteduck, qui siège sur le conseil d’administration du CISSSO.
L’objectif de la rencontre était de présenter le CISSSO, une méga structure encore méconnue pour certains. La création de cet organisme découle de la fusion de neuf établissements, dont le Centredesantéetdeservicessociauxdela Vallée-de-la-Gatineau. Tout le défi a été durant un an d’assurer cette transition avec en ligne de mire l’atteinte de l’équilibre budgétaire tout en maintenant les services.
Insatisfaction des syndicats
Les syndicats du réseau de la santé et des services sociaux de l’Outaouais et la CSN dénoncent «l’ignorance la plus complète
dans laquelle les tient le gouvernement concernant les différents enjeux régionaux du réseau».
«Le 7 septembre dernier, nous avons interpellé le ministre de la Santé et des Services sociaux ainsi que la direction du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) sur le manque de transparence du gouvernement. Nous lui avons manifesté nos préoccupations sur les orientations qu’il prend, mais malheureusement, nous n’avons reçu aucune écoute du ministre», a d’abord commenté le président du conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CSN), Michel Quijada.
«L’avenir des CLSC, le transfert de la main-d’œuvre vers les GMF, la méga- centralisation des laboratoires, les contrats
d’agences privées et les contrats avec Optinursing, le financement des centres jeunesse, de l’accessibilité aux soins, sont autant d’enjeux régionaux qui nous inquiètent au plus haut point. La moindre des choses serait de savoir à quoi s’attendre, mais le ministre n’a pas la délicatesse de nous informer. Nous voulons savoir on il s’en va», enchaîne Martin Leblanc, président du Syndicat des professionnels(elles) des techniciennes et des techniciens de l’Outaouais - CSN.
«Après avoir clairement fait comprendre au ministre ainsi qu’à la direction du CISSSO, avec le communiqué de presse du 7 septembre, que nous étions en attente de réponses sur ces questions, nous nous sommes présenté à la rencontre du 3 octobre avec beaucoup d’attentes. Or, nous n’avons eu aucune réponse à l’issue de cette rencontre, si ce n’est que des promesses de rencontres à venir. Le gouvernement repousse encore à plus tard les réponses à nos différents questionnements. Ça devient ridicule», martèle Josée McMillan présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé de Gatineau - CSN.
«Les risques de répercussions sur les prestations de services à la population avec cette hypercentralisation des services en secteur urbain sont énormes. Qu’adviendra- t-il des régions périphériques ? Nous n’avons obtenu aucune réponse à ce sujet non plus. C’est vers une véritable déroute du réseau qu’on s’en va si le ministre Barrette et l’administration du CISSSO ne rebroussent pas chemin», poursuit le vice- président régional FSSS-CSN, Christian Meilleur.
«Nous comptons maintenir la pression sur le ministre et le CISSSO tant et aussi longtemps que nous n’aurons pas de réponses satisfaisantes sur l’ensemble de nos questionnements. Une rencontre, une autre, est prévue le 31 octobre et nous allons les poser à nouveau. Nous voulons que cessent les reports des rencontres, les réponses escamotées ou l’absence de réponse. Nous avons besoin de rassurer les travailleuses et les travailleurs, et surtout, de rassurer l’ensemble de la population de l’Outaouais», conclut Michel Quijada.
À noter que durant la rencontre organisée dans notre MRC, Denise Soucy et une citoyenne, Colette Boisvert- Canavan, ont pris la parole afin de déplorer la réduction de services au CLSC de Low (lire page 9).
Sondage
Que pensez-vous de la création du CISSSO ?
C’est la question que nous vous posons dans le cadre de notre sondage sur notre site Internet lagatineau.com
Vous avez le choix entre trois réponses : c’est une bonne chose pour les services ; j’ai vu les services baisser depuis sa création ; je ne vois aucune différence.


































































































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