Page 23 - La Gatineau 3 novembre 2016

La Gatineau 3 novembre 2016 23 Peut-on encore défendre l’identité québécoise?
CONFÉRENCE DE MATHIEU BOCK-CÔTÉ
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Dans le cadre de la tournée automnale de la Société nationale des Québécois des Hautes-Rivières (SNQHR), qui consiste à visiter la population de chacun des secteurs de son territoire, le sociologue, enseignant, essayiste et chroniqueur Mathieu Bock-Côté était invité la semaine dernière, à l’Auberge du draveur, à donner une conférence intitulée «Peut-on encore défendre l’identité québécoise?»
Mathieu Bock-Côté milite pour que le peuple québécois défende «sa langue, sa culture, sa mémoire, ses coutumes, ses ambitions, ses rêves les plus intimes, le rêve d’indépendance politique notamment». Afin de répondre à la question «Peut-on encore défendre l’identité québécoise?», le chroniqueur commence par décrire le contexte d’une «faillite de la mondialisation» accompagnée d’une «renaissance partout dans le monde occidental en ce moment des nations, des patries, des frontières, des racines». Cela se traduit dans une série d’évènements politiques, dont quatre que Mathieu Bock-Côté prend pour exemple : le Brexit, la renaissance du nationalisme
▲ Mathieu Bock-Côté était l’invité de la Société nationale des Québécois des Hautes-Rivières dans le cadre de la tournée automnale de l’organisme.
qui n’ose plus aborder des thèmes comme la langue, l’histoire, l’identité : «On assiste à l’apparition d’un souverainisme sans substance, purement technique, qui a perdu son ancrage.»
Mathieu Bock-Côté appelle donc à opter pour la stratégie de la transgression : «Ça consiste à s’emparer des thèmes interdits, en sachant qu’au début nous subirons un pluie d’injures et de crachats. Ça paraît inévitable qu’un homme politique souverainiste qui dirait il faut restaurer l’enseignement de l’histoire, avoir une vraie politique de commémoration, réduire les seuils d’immigration, suspendre le multiculturalisme canadien au Québec, avoir une vraie politique de francisation de Montréal, passerait au début pour un individu dangereux. Mais, s’il traverse cette pluie de crachats, il peut contribuer à réveiller des sentiments enfuis, libérer une parole trop souvent censurée.» En conclusion : «Lorsque notre adversaire nous complimente sans cesse, ce n’est pas nécessairement bon signe pour nous. Les grands changements historiques s’accompagnent rarement d’une musique d’ascenseur. C’est peut-être en acceptant d’aller dans cette politique de la transgression qu’il sera possible de donner une nouvelle vitalité au nationalisme québécois.»
sont au nombre de 65, soit un recul de 79 par rapport à la moyenne des quatre dernières années. Sensibilisation
Toujours en réponse aux besoins et aux réalités locales, les postes de la Sûreté tiennent des activités de prévention dans l’ensemble des municipalités desservies, qui ont pour but spécifique de réduire la criminalité en agissant sur les facteurs qui la déterminent, sur les circonstances et l’environnement dans lequel sont commis les délits.
Cour municipale
Au cours de l’année 2015‐2016, dans le cadre de leur mandat, les membres du comité de Sécurité publique ont poursuivi les démarches d’adhésion à la Cour municipale de la MRC des Collines‐de‐l’Outaouais, pour le traitement des constats d’infraction. L’ensemble des municipalités ont initié le processus d’adhésion et les premières audiences devraient se tenir dès le printemps 2017, ce qui facilitera l’application des règlements uniformisés sur le territoire de la MRC, par les agents de la Sûreté du Québec.
écossais, l’émergence de l’enjeu identitaire en Europe, la Wallonie et le traité de libre échange. «On voit à travers ça renaitre dans le monde occidental l’aspiration des peuples à s’enraciner dans leur histoire, à se gouverner eux-mêmes, à définir des règles communes qui vont au-delà du simple agencement des droits individuels», commente Mathieu Bock-Côté.
Selon lui, «le projet souverainiste, le projet québécois, est appelé à se reformuler, à se revitaliser, en assumant ses préoccupations partout émergentes pour l’appartenance». Mais il lui faut pour cela s’imposer dans l’espace politique ainsi que l’espace médiatique qui «diabolisent» et «disqualifient» le nationalisme québécois, ce qui a pour conséquence de «dévitaliser» le souverainisme
COMITÉ DE SÉCURITÉ PUBLIQUE DE LA MRC
Adoption du rapport annuel d’activités 2015-2016
LA GATINEAU - Le conseil des maires de la MRC a, durant sa réunion d’octobre, adopté le rapport annuel d’activités du comité de Sécurité publique de la MRC Vallée-de-la- Gatineau, pour la période allant du 1er avril 2015 au 31 mars 2016, réalisé conjointement par le Sûreté du Québec et la MRC.
Ce rapport se compose de deux sections. La première, rédigée par le président du comité Ronald Cross, présente les travaux du comité. La seconde présente le rapport annuel d’activités de la Sûreté du Québec sur le territoire de la MRC.
Le comité de la Sécurité public a identifié les
priorités suivantes : sécurité routière, augmenter la présence dans les municipalités ; enquêtes criminelles, diminuer les introductions par effraction sur le territoire ; relations avec la communauté et police de proximité, maintenir le coaching en matière de police de proximité et de parrainage avec les membres.
À noter que les crimes contre la propriété sont demeurés en baisse au cours de l’année 2015‐2016.
Collisions
Le tableau des collisions permet de constater une amélioration du bilan routier au cours de l’année courante. En effet, un total de 658 collisions a été couvert, soit une baisse de 8 collisions par rapport au nombre moyen de collisions des quatre dernières années.
L’amélioration la plus marquante se situe au niveau des collisions matérielles, 521 collisions matérielles ont eu lieu, ce qui représente une baisse de 6 par rapport aux années précédentes.
À noter qu’il y a eu 4 collisions mortelles.
Interventions
Le nombre d’interventions en sécurité routière a connu une diminution au cours de l’année courante. Les policiers de la MRC ont procédé à 7 014 interventions. Il s’agit d’un recul de 933 par rapport à la moyenne des quatre dernières années.
Au niveau des constats d’infraction provinciaux, 4 832 constats ont été émis, soit un recul de 290 par rapport à la moyenne des quatre dernières années.
Au niveau des constats d’infraction municipaux, 776 constats ont été émis, soit un recul de 41 par rapport à la moyenne des quatre dernières années.
Quant aux infractions de capacités de conduite affaiblies, 56 dossiers ont été ouverts, soit un recul de 3 par rapport à la moyenne des quatre dernières années.
Au niveau des autres crimes, 123 dossiers ont été produits, ce qui représente une progression de 13 par rapport à la moyenne des quatre dernières années.
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