Page 4 - La Gatineau 8 décembre 2016

4 8 décembre 2016 La Gatineau GUIGNOLÉES
Des Chevaliers au secours des démunis
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Les différents conseils des Chevaliers de Colomb de la région organisaient leurs guignolées durant la fin de semaine. L’argent collecté servira à donner un coup de pouce aux familles dans le besoin pour les fêtes de fin d’année.
C’est le conseil 9744 de Gracefield, dirigé par le Grand Chevalier Réjean Rochon, qui a ouvert le bal samedi. Vingt-quatre bénévoles étaient sur le terrain pour tenir des barrages routiers et frapper aux portes des résidences, à Gracefield, Cayamant, Bouchette et Blue Sea. L’an passé, 80 paniers de Noël avaient été distribués. «Cette année on s’attend au même nombre voire plus», précise Réjean Rochon.
À Maniwaki, les conseils 3063 et 11973 se sont partagés le territoire dimanche pour tenir également des barrages routiers et faire le tour des résidences. Le premier,
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dirigé par le Grand Chevalier Richard Carpentier, a mobilisé une quarantaine de bénévoles ainsi que des cadets, dispersés à Maniwaki (partie au sud après le pont de la rivière Désert), Bois-Franc, Montcerf- Lytton, Messines, Sainte-Thérèse-de-la- Gatineau, Aumond et Kitigan Zibi. Plus de 5 000$ ont été collectés, sans compter les dons des commerces qui s’ajouteront dans les prochains jours. «L’an passé on a accordé 82 paniers de Noël, précise Richard Carpentier. Cette année à date on a déjà
au-delà de 115 demandes.»
Le conseil 11973 de Maniwaki, dirigé par le Grand Chevalier Gilbert Whelan, a tenu un barrage routier en face du Tim Hortons et sa trentaine de bénévoles a fait le tour des maisons d’Egan sud et du Christ-Roi. «Au total, 6 200$ ont été amassés, précise Gilles Pelletier, responsable de la guignolée. L’an passé on avait collecté 5 300$.»
Le conseil 3063 de Maniwaki a une branche à Grand-Remous, dirigée par le
Grand Chevalier Marc Lacourcière, qui tenait aussi une guignolée dimanche. Pas de barrage routier ici, uniquement du porte-à- porte par la trentaine de bénévoles. Ici, 3 524$ ont été amassés.
Les conseils de Gracefield et Maniwaki ont décidé, plutôt que de préparer des paniers de Noël, d’offrir des bons d’achats, ce qui permet aux familles de se procurer ce qu’elles souhaitent vraiment. Les personnes qui voudraient en bénéficier doivent contacter les Œuvres de charité de
▲ Roy Kelly, secrétaire-trésorier du conseil 13090 de Grand-Remous, et François Cloutier.
▲ Quelques bénévoles du conseil 9744 de Gracefield avec, quatrième en partant de la droite, le Grand Chevalier Réjean Rochon.
JOURNÉE NATIONALE DE COMMÉMORATION ET D’ACTION CONTRE Une pétition mise en circulation pour les femmes
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Elles s’appelaient Geneviève Bergeron, Hélène Colgan, Nathalie Croteau, Barbara Daigneault, Anne- Marie Edward, Maud Haviernick, Barbara Klucznik-Widajewicz, Maryse Laganière, Maryse Leclair, Anne-Marie Lemay, Michèle Richard, Annie St-Arneault, Annie Turcotte. Elles étaient jeunes, brillantes, avaient la vie devant elles. Mais il y a 27 ans, parce qu’elles étaient des femmes, les balles de Marc Lépine les ont mortellement contraintes au silence. Mardi 6 décembre marquait la Journée natio- nale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes. Pour l’occasion, un rassemblement était organisé par le Comité femmes Vallée-de-la-Gatineau, au parc du Draveur, à la plaque commémorative qui a été
réalisée par le sculpteur Donald Doiron. Un hommage a été rendu à ces victimes de la tue- rie de Polytechnique ainsi qu’à toutes celles qui ont été confrontées à la violence.
Ce 6 décembre clôturait les 12 jours d’ac- tion contre la violence faite aux femmes. Cette campagne annuelle a débuté le 25 novembre par la Journée internationale contre les vio- lences envers les femmes. Elle vise à réfléchir collectivement au phénomène de la violence envers les femmes et publiciser des solutions concrètes afin d’enrayer ce fléau.
Malgré les progrès, il en reste encore beau- coup à faire. Pour preuve par exemple, les récents évènements de Val d’Or. Le Comité femmes Vallée-de-la-Gatineau a mis en cir- culation une pétition, à l’instar des autres groupes québécois en défense des droits des femmes, afin de demander la mise en place d’une commission d’enquête publique
provinciale.
Elle sera envoyée, accompagnée d’une lettre, au Premier ministre Philippe Couillard ainsi qu’à la députée-ministre Stéphanie Vallée. «Le 22 octobre 2015, plusieurs femmes brisaient courageusement le silence quant à de multiples agressions à caractère sexuel faites par des policiers de Val d’Or, a expliqué Maude Bélair, membre du Comité femmes VG. Suite à une enquête regroupant 37 dos- siers et impliquant 21 demanderesses, aucune accusation n’a été retenue. Dans les jours qui ont suivi, le gouvernement a rejeté la possibi- lité de tenir une enquête publique provinciale demandée depuis plus d’un an par les commu- nautés. Nous lançons donc un appel à la mobilisation et nous joignons nos voix à ces femmes qui ont bravement rompu le silence.»
Dans sa lettre, le Comité femmes VG explique que «au terme du processus d’enquête criminelle sur les allégations visant les poli- ciers de la SQ à l’encontre des femmes autoch- tones de Val d’Or, seules deux accusations ont été portées, aucune ne concerne le dossier de Val d’Or. Or, l’observatrice indépendante, Fanny Lafontaine, et les procureurs du Directeur des poursuites criminelles et pénales, ont tenu à préciser que la décision de ne pas poursuivre ne signifie pas que les évè- nements allégués ne se sont pas produits. Le Comité femmes Vallée-de-la-Gatineau craint l’impact de ces résultats sur le renforcement du sentiment d’impunité policière, en parti- culier en ce qui concerne les pratiques relevant du racisme systémique à l’égard des Autochtones. Pour contrer cet impact, il faut que le gouvernement prenne acte qu’un pro- cessus d’enquête criminelle ne saurait suffire à disposer des allégations portées par des Autochtones. Il doit accéder aux demandes répétées de femmes autochtones du Québec et de l’Assemblée des Premières nations du Québec et du Labrador, de créer une
▲ Un dîner a été offert par la maison d’hébergement Waseya aux membres de la communauté de Kitigan Zibi. Les membres du personnel ont été aidés, pour servir le repas, par des personnes du Nicholas Steven Center.