Page 7 - La Gatineau 15 décembre 2016
P. 7

La Gatineau 15 décembre 2016 7 COMMUNIQUÉ DU MINISTÈRE SUR LE PLAN DE GESTION DU DORÉ AU QUÉBEC
Le Comité de sauvegarde de l’AFC réagit
GRAND-REMOUS - Dans le cadre de la reconduction du Plan de gestion du doré au Québec, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs a rendu public la semaine dernière un communiqué dans lequel il annonce avoir revu «à la lumière des plus récentes connaissances scientifiques disponibles, certaines orientations, notamment en matière d’ensemencement, afin de poursuivre l’amélioration de l’état des populations de dorés».
Ainsi, les demandes d’ensemencements pour la mise en valeur du doré jaune financées par le ministère ou destinées à des territoires voués à la conservation des ressources fauniques, telles les aires fauniques communautaires, les réserves fauniques ou les zecs, seront refusées lorsque l’abondance de la population sera jugée suffisante dans le plan d’eau visé.
Le ministère explique que cette décision s’appuie «sur une revue exhaustive de la littérature à l’échelle nord-américaine qui révèle que les ensemencements pour le soutien ou la mise en valeur s’avèrent inefficaces pour augmenter l’abondance d’une population de dorés lorsque celle-ci est déjà établie. De plus, ces pratiques ne permettent d’aucune manière d’améliorer l’offre de pêche sportive et peuvent même, lorsqu’elles sont effectuées dans des plans d’eau qui soutiennent déjà une reproduction naturelle, générer des impacts négatifs sur
la population».
Il est ajouté que «les modalités du Plan de gestion du doré 2011-2016 ont déjà amélioré de façon importante l’état des populations de dorés jaunes du Québec. Cela s’est d’ailleurs reflété sur les résultats d’un sondage réalisé en 2014 où l’on a observé une augmentation de la satisfaction chez les pêcheurs de dorés du Québec. Le ministère entend donc poursuivre la gestion de cette espèce en suivant les orientations établies dans le plan de gestion 2016-2026, afin de favoriser une pêche durable et de qualité».
Réaction du comité de sauvegarde
Le Comité d’action de sauvegarde de l’AFC (Aire faunique communautaire du réservoir Baskatong) a fait parvenir le 20 novembre huit questions techniques concernant l’interdiction d’ensemencer le doré jaune au Baskatong. «Comme unique réponse, le MFFP a fait parvenir au comité un communiqué et une lettre reprenant les arguments du communiqué, en plus d’un article de vulgarisation que le MFFP a déjà fait paraître dans un magazine de pêche, explique Nicolas Chaussé, membre du comité. Le MFFP n’est donc pas en mesure de donner de réponse précise à ces huit questions techniques. De plus, le deuxième paragraphe du communiqué du MFFP confirme ce que les gens du MFFP de Gatineau ont dit aux pourvoyeurs le 21
novembre dernier à Grand-Remous, c’est- à-dire que «le délégataire est le problème» et donc que cette interdiction ciblée ne s’appliquerait pas si le Baskatong n’était plus une aire faunique communautaire».
Nicolas Chaussé ajoute que «selon le communiqué du MFFP, «cette décision s’appuie sur une revue exhaustive de la littérature à l’échelle nord-américaine». Or, plusieurs des études sur lesquelles s’appuie le MFFP datent des années 80 et 90, et certaines même de 1960 et 1964. Pire encore, le MFFP ne tient pas compte dans sa décision de l’endroit où il s’est vraisemblablement fait le plus d’ensemencement de dorés jaunes au Québec : le Baskatong. Il se fait de l’ensemencement de dorés jaunes au Baskatong depuis 30 ans. Le Baskatong est aujourd’hui en excellente santé et le doré y abonde, et ce sont toutes les actions de l’AFC depuis 19 ans qui en sont la cause. L’AFC du Baskatong a toujours été à l’avant-garde, s’est adaptée et a évolué au cours des ans selon les besoins du
Baskatong. Pourquoi est-il donc intolérable au MFFP que l’AFC continue toutes ses activités incluant l’ensemencement, tout en réduisant les quantités de dorés jaunes remis à l’eau pour quelques années en attendant les prochains sondages. Ceci, l’AFC l’avait déjà prévu et l’a proposé à plusieurs reprises au MFFP. Il serait tragique que cette décision doctrinaire prise à Québec, qui ne tient pas compte des réalités du Baskatong, puisse porter préjudice à nos collectivités locales et mettre en péril la pérennité, l’économie et l’avenir du Baskatong».
Selon Nicolas Chaussé et les membres du comité de sauvegarde, «nous avons ici hélas l’exemple parfait d’un ministère qui prend le chemin de la facilité en imposant une décision générique, mal-adaptée et appliquée mur-à-mur. Ceci au mépris d’une collectivité qui a pris son avenir en main, qui a obtenu des résultats exceptionnels et développé une expertise unique via son Aire faunique communautaire».
PERSÉVÉRANCE SCOLAIRE ET RÉUSSITE ÉDUCATIVE
Trois millions de dollars supplémentaires
LA GATINEAU - La Table Éducation Outaouais (TÉO) a salué l’annonce de l’investissement de 3 millions de dollars supplémentaires du gouvernement du Québec en soutien aux initiatives des Instances régionales de concertation (IRC) sur la persévérance scolaire et la réussite éducative du Québec. Cette annonce, faite par le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, a eu lieu en conclusion de la deuxième et dernière journée du volet national de la grande consultation ministérielle sur la réussite éducative.
Ce financement, annoncé pour un minimum de 3 ans, s’ajoute aux mesures déjà disponibles pour les IRC et viendra soutenir la mise en œuvre de leur mission. Le montant disponible pour la région sera connu sous peu.
Claude Beaulieu, co-président politique de la TÉO, déclare que «cette belle annonce va nous permettre de planifier à moyen et long terme les projets que nous voulons mettre de l’avant avec nos partenaires, mais aussi, de soutenir plus efficacement les
projets locaux et régionaux porteurs de résultats qui complètent l’action de la TÉO. La TÉO devient ainsi un acteur incontournable pour mobiliser et mettre en action tout un réseau de partenaires ceci, dans un seul but, soit la réussite de nos jeunes et adultes partout en Outaouais, à tous les niveaux d’enseignement».
«Nous voulons nous doter d’un plan stratégique concerté qui optimise nos efforts et maximise l’impact sur la persévérance scolaire et la réussite éducative. De savoir que notre mission sera soutenue pour plusieurs années va certainement nous aider à être plus cohérents sur le long terme, pour ainsi avoir de meilleures résultats», affirme Michael Randall, co-président administratif de la TÉO.
La TÉO est une instance régionale de concertation (IRC) qui a pour mission de mobiliser et rassembler les acteurs stratégiques dans le but d’agir ensemble pour favoriser la réussite éducative des jeunes et des adultes de l’Outaouais.


































































































   5   6   7   8   9