Page 13 - La Gatineau 26 janvier 2017
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ÉLUS MUNICIPAUX
Dissidence au sein du conseil
La Gatineau 26 janvier 2017 13
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
GRAND-REMOUS - La semaine dernière, cinq conseiller(ère)s de Grand- Remous ont fait parvenir une lettre à tous les citoyens de leur municipalité. Elle est signée par Johanne Bonenfant, Patrick Courville, Johnny Rodgers, Jocelyne Lyrette et Éric Bélanger.
Ils affirment dans leur lettre que «suite à plusieurs entrevues radiophoniques et journalistiques, les conseillers et conseillères, nommés ci-dessous, tiennent à donner leur avis sur certains commentaires émis par monsieur le maire. Depuis quelques comités pléniers, nous lui avions soumis nos insatisfactions suite aux faits erronés rapportés dans les entrevues données dans les divers médias. Puisque monsieur le maire refuse de nous entendre, voici les correctifs à apporter pour la dernière entrevue du jeudi 12 janvier 2017 à la radio CHGA. Le maire affirme que les gens veulent tout bloquer : selon nous, nous croyons que ces citoyens veulent beaucoup plus de transparence, être informés et consultés, pour différents dossiers de la municipalité. Ce qui, pour nous, est tout a fait normal et justifié».
Les signataires évoquent ensuite une autre affirmation, lors de cette même entrevue, en lien avec la zone industrielle : «Le maire affirme que la municipalité procèdera à l’aménagement de ce terrain. Pourtant, aucune décision n’a encore été prise dans ce dossier par le conseil. Il manque encore énormément d’informations pertinentes pour nous permettre de prendre une décision éclairée, et ce, que ce soit pour l’aménagement, la location, l’achat ou toutes autres démarches concernant ce terrain.»
Le groupe ajoute que le maire, Gérard Coulombe, «a raison de dire que les décisions sont prises par les membres du conseil, cependant dans la majorité des cas les points sont apportés par le maire, et ce, souvent à la dernière minute. Il arrive souvent dans des dossiers que nous
pensions avoir reçu toute l’information du maire, pour éventuellement s’apercevoir quelques temps plus tard que nous n’avions pas reçu toute l’information pertinente et complète, afin de nous permettre de prendre une décision éclairée. Les faits sont souvent apportés pour n’avoir qu’un seul dénouement possible».
Les cinq conseiller(ère)s terminent en assurant que dorénavant leur vigilance sera «accrue en ce qui concerne l’information transmise aux citoyens à l’avenir. Nous ferons tout en notre pouvoir pour valider que l’information véhiculée soit juste, sinon, nous allons dénoncer à nouveau».
Réponse du maire
Gérard Coulombe a pris connaissance de cette lettre lorsqu’il l’a reçue à son domicile et ne cache pas sa surprise. Il a par la suite envoyé un courriel aux membres du conseil qui ont signé la lettre afin de «leur demander de quels dossiers ils n’ont pas été informés et quelles informations ils auraient aimé avoir. À date, aucun membre du conseil ne m’a répondu. Pour ma part, je peux dire que toute l’information que je pouvais leur donner, je me suis toujours efforcé de la donner. La seule information que je ne donne pas au conseil, c’est lorsqu’un promoteur me rencontre et me demande de garder ça confidentiel. La semaine dernière par exemple, on a rencontré un promoteur avec la directrice générale Julie Rail et Johanne Bonenfant. Il nous a dit ce dont on pouvait parler pour le moment, aussi bien auprès des membres du conseil que des citoyens. Si on veut que les promoteurs nous fassent confiance, il faut qu’on soit capable de garder la confidentialité jusqu’à ce que le dossier soit assez avancé, sinon ils peuvent se faire voler leur projet et je perds ma crédibilité».
En attendant une réponse de ses conseiller(ère)s, Gérard Coulombe fait le tour des principaux dossiers sur lesquels la municipalité a travaillé durant les dernières années : «Quand on me dit que je donne pas l’information, la première chose que je veux savoir c’est la liste des dossiers dont ils n’ont pas été informés. L’année passée, concernant l’ancien site de Domtar, on m’a
demandé de garder la confidentialité et quand est venu le temps d’informer les membres du conseil je l’ai fait. Si on parle du règlement des roulottes, c’est moi qui en a eu l’idée, je l’ai jamais caché. Ce n’est pas moi qui a bâti le règlement, c’est une firme d’avocats qui l’a fait. Ça a été envoyé à la municipalité, on en a discuté, la tarification on l’a décidée tous ensemble. Si on parle du dossier du parc industriel, je pense pas que les membres du conseil n’ont pas été informés, ça a pris à peu près un an et demi avant qu’on ait l’autorisation du ministère des Affaires municipales, on a eu des consultations publiques. Si on parle de la caserne incendie, le conseiller responsable des incendies a été impliqué et tous les membres du conseil ont eu leur mot à dire. Pour le site Maria Chapdelaine, on a déposé un plan pour demander une aide financière, avec une étude, pour aménager une plage. De la façon dont la lettre est écrite, c’est comme si depuis trois ans ils auraient pris toutes sortes de décisions sans être informés. Qu’on arrive avec cinq membres du conseil qui disent on veut se laver les mains de tout ce qui a été fait depuis trois ans parce que c’est le maire tout seul qui a décidé et on avait juste à dire oui, on a un gros problème. Est-ce que ces gens là étaient payés par la population et disaient oui à tout sans vérifier ? Si c’est le cas, j’espère qu’ils ne se représenteront pas, tout membre du conseil a le devoir de s’informer avant de prendre position. Moi, je ne voterais pas pour quelque chose alors que je manque d’informations. Est-ce qu’ils veulent vraiment se laver les mains de tout ce qui a été fait depuis trois ans pour dire, à l’automne on se représente et là vous pouvez nous faire confiance ?»
Le maire réfute également les accusations d’avoir donné des faits erronés lors d’entrevues. Malgré ces dissensions, Gérard Coulombe se dit prêt à continuer à travailler jusqu’aux élections municipales de novembre, auxquelles il a annoncé qu’il ne présentera pas de candidature. Mais il trouve dommage que «pour finir mon terme, ils veuillent me mettre toute la responsabilité de ce que les gens n’ont pas aimé depuis trois ans, alors qu’on était sept personnes à prendre des décisions».
CONCOURS DE DÉCORATIONS DE NOËL
Les noms des gagnants dévoilés
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Les noms des gagnants du concours de décorations de Noël ont été dévoilés durant la réunion du conseil municipal de mi-janvier. Pour le secteur numéro 1, il s’agit de Réjean Blais et Christine Marcil ; secteur 2, Russel Godin et Johanne Larivière ; secteur 3, Francine Ethier et Jacques Fournier ; secteur 4, Roger Martin ; secteur 5, Michel Roy et Mariette Bruyère ; secteur 6, Chantale Grondin et Sylvain Dénommé.
Conteneurs maritimes
Les élus ont adopté le règlement visant à permettre et encadrer l’utilisation de conteneurs maritimes. Le conseil entend autoriser, sous certaines conditions, l’utilisation de ces derniers comme bâtiment accessoire, à certaines catégories d’usages et dans des secteurs déterminés.
▲ Une partie des gagnants du concours de décorations de Noël avec les membres du conseil municipal présents à la rencontre.


































































































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