Page 10 - La Gatineau 2 mars 2017
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10 2 mars 2017 La Gatineau PROJET DE LOI 122
D’un gouvernement à l’autre
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
GRACEFIELD - Les élus municipaux seront de plus en plus imputables à leurs commettants avec l’adoption prochaine par Québec du projet de loi 122 qui reconnaît les municipalités comme des gouvernements de proximité, marquant ainsi le début d’une relation Québec- municipalités fondée sur de nouvelles bases.
«Cette nouvelle orientation prévoit de nouveaux pouvoirs pour les municipalités et plus de discrétion sur un certain nombre de choses dont les changements de zonage, la reddition de comptes. Par exemple, les municipalités n’auront plus à consulter le ministère des Transports pour modifier les limites de vitesse sur le territoire municipalisé. C’est pas un pouvoir extraordinaire mais ça donne une idée de ce que les municipalités pourront faire de plus dans l’avenir», indique le préfet, Michel Merleau.
La représentation
L’Union des municipalités du Québec (UMQ ) a profité de son passage devant la Commission de l’aménagement du territoire de l’Assemblée nationale le 23 février dernier pour saluer et appuyer le projet de loi. Le président de l’UMQ , le maire de Sherbrooke, Bernard Sévigny, convient que le projet de loi 122 fait prendre un tournant historique au monde municipal. Il marque le début d’une nouvelle ère pour les municipalités en lien avec ce qu’elles sont, leurs responsabilités croissantes et leur rôle déterminant dans le développement durable et la prospérité du Québec.
«Ça pourrait chambarder la façon de négocier avec le gouvernement. D’un gouvernement à l’autre. C’est l’essence même de ce projet de loi qui va permettre aux municipalités un peu plus de liberté d’action auprès des instances ministérielles régionales. Les ministères en région devront respecter les orientations, les priorités des municipalités qui auront été déterminées, notamment, par la Table des préfets qui va être élargie et qui va travailler en
plus étroite collaboration avec la Conférence administrative régionale qui regroupe les décideurs régionaux», ajoute Michel Merleau.
Il reste à savoir, selon Michel Merleau, comment tout ça pourra se traduire dans la réalité. «On devra, jusqu’à un certain point, changer de culture de part et d’autre. Il faudra assumer notre rôle comme un vrai gouvernement. On ne pourra plus renvoyer la balle à l’autre. Les municipalités devront assumer leurs choix et leurs responsabilités. La MRC n’a pas fait de représentations à la Commission parlementaire mais je sais que le Pontiac en a fait de même que la Ville de Gatineau. Gatineau revendique le pouvoir de négocier directement avec les instances ministérielles fédérales en région comme à Ottawa sans avoir l’assentiment du ministère des Affaires municipales. Ce serait excellent pour notre MRC également. Il n’y a rien de mieux que de négocier directement avec les ministères fédéraux».
L’UMQ considère que rapprocher la décision du citoyen est une question d’efficience et de confiance. Le préfet Michel Merleau abonde
dans le même sens.
Publication des avis publics
La Loi 122 permettra aux municipalités d’utiliser divers médias pour la publication de leurs avis publics. «Nous devrons être extrêmement prudents dans le monde municipal. La part de revenus publicitaires qui sont attribuables aux avis publics est extrêmement importante. J’ai travaillé dans les hebdos et je l’ai vécu. J’invite donc les maires et les conseillers, avant d’arrêter la publication dans les hebdos régionaux, d’analyser les impacts. On ne parle pas ici d’un revenu d’appoint mais d’un revenu de survivance pour les médias traditionnels que sont les hebdos. La MRC devra également en être consciente. L’homme d’affaires Pierre Riel, qui parcourt le monde, me confiait récemment qu’il est bon de se tenir à la fine pointe de l’information mondiale mais il faut faire attention et maintenir le médium (hebdo régional) en bonne santé dans une région. C’est essentiel. Le journal La Gatineau est très populaire. Les stands se vident chaque semaine».
Chaque printemps, nombre de Québécois convergent vers les cabanes à sucre, véritables lieux de festoiement et de rassemblement, pour célébrer l’arrivée de la douce saison en dégustant de succulents plats généreusement arrosés de sirop. Mais d’où vient cette tradition qui donne immanquablement l’eau à la bouche? Poursuivez votre lecture pour le découvrir!
Saviez-vous que la cabane à sucre est une tradition typiquement québécoise datant de plus de 200 ans? En effet, selon les historiens, les premiers établissements consacrés à la production de sirop d’érable seraient apparus dès le XIXe siècle. À cette époque, la cabane à sucre était en quelque sorte une résidence secondaire pour les habitants qui fabriquaient artisanalement le fameux « or blond ». Et
puisque la récolte de l’eau d’érable ainsi que la préparation du sirop requéraient énormément de travail — les équipements spécialisés et les procédés modernes n’existaient pas encore! —, parents, amis et voisins devaient tous mettre la main à la pâte... avant de pouvoir se sucrer le bec et s’amuser au rythme de la musique folklorique après une journée bien remplie! En fait, à partir de 1868, ces « parties de sucre » sont devenues choses communes et, depuis, la coulée saisonnière représente l’occasion rêvée de fêter en grand le retour du printemps!
Près de deux siècles plus tard, cette coutume gourmande demeure profondément ancrée dans le cœur des Québécois et, si la tendance se maintient, elle y est assurément pour rester! À quand votre prochaine sortie à la cabane?


































































































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