Page 4 - La Gatineau 29 juin 2017
P. 4

4 29 juin 2017 La Gatineau
LES CHEMINS D’EAU DE L’OUTAOUAIS
Notre MRC ne fait pas partie
du projet
est dorénavant bien outillée pour faire face aux enjeux de développement. C’est donc en ce sens que nous sommes assurés que l’implication et la mobilisation des acteurs du milieu pourront faire une différence dans le positionnement de la Vallée-de-la-Gatineau, en Outaouais et aussi au-delà des frontières régionales. En ce sens, nous travaillons en étroite collaboration avec Tourisme Outaouais, qui appuie et supporte nos démarches de développement. Nous sommes très optimistes quant au positionnement de notre territoire dans les années à venir».
De son côté, la députée Stéphanie Vallée avoue qu’elle aurait «évidemment souhaité que la Vallée-de-la-Gatineau s’inscrive dans les Chemins d’eau, d’autant que l’histoire du développement de notre région est intimement liée à la Rivière Gatineau, ses cours d’eau et à son exploitation. Le pays de la drave c’est chez nous. Le pays de la Chasse-Galerie, c’est chez nous. Toutefois, je comprends que le statut de route touristique est assujetti à certains critères objectifs auxquels il ne semble pas avoir été possible de répondre, bien que le dossier chemine depuis des années. La situation n’est pas une fin en soit. La route et son parcours ont tout intérêt à être bonifiés, ce sur quoi nous devons collectivement travailler».
Il n’en reste pas moins qu’une bonne partie de la population a le sentiment que la Vallée-de-la-Gatineau est encore une fois exclue. Un sentiment très bien exprimé par Madeleine Lefebvre dans une lettre d’opinion publiée dans notre édition de cette semaine (voir ci-dessous).
Au Centre d’interprétation de la protection de la forêt contre le feu, qui est membre de Tourisme Outaouais depuis 1992, le directeur, François Ledoux, considère qu’il s’agit d’une «situation très déplorable pour notre région. Notre patrimoine forestier est riche en histoire et des chemins d’eau il y en a dans la Vallée. La rivière Gatineau a plus de 420 kilomètres et a servi à alimenter les usines de transformation du bois de Hull et Gatineau pendant les nombreuses années de l’époque des
fasse un pincement au cœur à notre députée n’apaise nullement la frustration face à cette situation incompréhensible et choquante. Sa volonté d’éventuellement inclure la Vallée-de- la-Gatineau dans le projet non plus : au contraire, ce souhait de réparer les dégâts après coup ajoute l’insulte à l’injure.
Prière de ne pas oublier que nous sommes aussi en Outaouais; nous sommes les draveurs, l’eau vive, le courant de fraîcheur, le tourisme de plein air, et non, nous ne sommes pas loin, et oui, nos attraits touristiques sont nombreux et valent le détour, et oui, nous sommes outrés de ce pied de nez fait à notre histoire, à notre géographie, à notre culture et à nos efforts de développement économique.
Nous, nous n’oublierons pas d’avoir encore une fois été oubliés.
Madeleine Lefebvre.
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Tourisme Outaouais a dévoilé la semaine dernière la route touristique les Chemins d’eau. Un projet que l’organisme décrit comme étant ««porteur pour la région» et qui «rassemble près de cent partenaires le long d’une route de 278 km autour de la thématique de l’eau». Cette nouvelle route touristique a été inaugurée aux quatre coins de l’Outaouais (MRC de Pontiac, de Papineau, des Collines-de- l’Outaouais et la Ville de Gatineau), sauf dans la Vallée-de-la-Gatineau. Et pour cause : notre MRC ne fait pas partie du projet, ce qui a suscité la colère de nombreuses personnes dans la région.
Ce projet de route touristique vise à mettre en valeur les richesses culturelles et naturelles de l’Outaouais, autour de la rivière des Outaouais et ses trois
La Gatineau
135-B, route 105,
Maniwaki (Québec) J9E 3A9 Tél.: 819-449-1725
Téléc.: 819-449-5108
Réception : Myriam Bélanger L’Écuyer reception@lagatineau.com
Direction : Denise Lacourcière dlacourciere@lagatineau.com
Conseillère publicitaire:
Mélanie L’Écuyer: mlecuyer@lagatineau.com
Rédaction : redaction@lagatineau.com Sylvie Dejouy, journaliste
sdejouy@lagatineau.com
Émélie Cadieux, journaliste ecadieux@lagatineau.com
Jean Lacaille, journaliste jlacaille@lagatineau.com
Infographie :
Stéfane Bogé, Jessica Robitaille
Atelier de montage :
Fanny Provost
Avis public : avis@lagatineau.com
Comptabilité, encartage, distribution :
Denise Lacourcière
Heures d’ouverture :
Du lundi au vendredi de 8h00 à 16h00. Heure de tombée : Le mardi à 12h.
Votre journal local est la propriété d’un groupe d’actionnaires de la région. Il est produit par une équipe de professionnels qui mettent tout en oeuvre pour vous servir adéquatement.
Conseil d’administration :
Denis Gendron, Président Mathieu Vallières, Vice-président, Alain Cousineau, Secrétaire-trésorier André Lapointe, André Benoît, Raynald Hamel, Denis Bonhomme.
Publié le jeudi, et monté dans nos ateliers par Les Éditions La Gatineau Ltée, 135-B, route 105, Maniwaki
Imprimé à l’Imprimerie Qualimax
130, Adrien-Robert, Gatineau (Québec)
Courrier de deuxième classe, enregistrement n° 0535
Dépôt légal : Bibliothèque Nationale du Québec.
Tirage : 11 300 copies.
Représentation nationale :
Montréal : 514-866-3131 Toronto : 416-362-4488
principaux affluents : la Gatineau, la Lièvre et la Petite-Nation. Tour à tour route du cuivre, des fourrures et du bois, la rivière des Outaouais a joué un rôle déterminant dans le développement de la région, et de tout le pays. Des panneaux bleus le long du tracé et en périphérie, notamment sur les autoroutes, sont en cours d’installation. Sept bornes d’information qui racontent le patrimoine culturel et naturel de l’Outaouais et présentent les principaux attraits de la route vont bonifier la signalisation.
Ce nouvel attrait sera largement publicisé, via une vidéo promotionnelle ; le site Web cheminsdeau.ca ; une section entièrement dédiée aux Chemins d’eau dans le guide touristique de l’Outaouais ; une carte imprimée en 30 000 copies et distribuée dans les marchés de Montréal, Québec, Gatineau/Ottawa et dans les centres d’information touristique de l’Outaouais ; des publications sur les médias sociaux et le blogue de Tourisme Outaouais ; des bannières déroulantes personnalisées pour chaque territoire ; une murale à l’intérieur de la Maison du tourisme à Gatineau ; des autocollants pour tous les partenaires touristiques des Chemins d’eau.
C’est le Comité de signalisation des routes et des circuits touristiques, formé de représentants du ministère du Tourisme, du ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports ainsi que de l’Alliance de l’industrie touristique du Québec, qui a reconnu les Chemins d’eau dans la région de l’Outaouais comme route touristique. Celle-ci aura un impact économique significatif : selon une étude de la Chaire de tourisme Transat ESG UQAM, les visiteurs d’une route dépensent plus de 1 000 $ durant leur séjour (dépenses totales par groupe). La présence d’une route touristique sur le territoire prolonge la durée de leur visite, particulièrement chez la clientèle hors-Québec. Les données confirment aussi que pour le tiers des visiteurs, la route touristique est la principale raison du séjour.
Courrier du lecteur
Le problème, c’est que la Vallée-de-la- Gatineau ne profitera pas de cet impact. Colère et déception ont largement été exprimés ces derniers jours sur les réseaux sociaux, avec le sentiment que la région est encore une fois mise de côté. Cela a amené la MRC à émettre un communiqué dans lequel il est expliqué que «l’annonce de la nouvelle route touristique de l’Outaouais la semaine dernière a fait réagir plusieurs val- gatinois, considérant l’absence du territoire de la MRC du circuit initial. Nous sommes également déçus de ne pas avoir pu faire partie de ce coup d’envoi. Nous n’apprécions jamais que des projets qui reçoivent une appellation régionale «Outaouais» excluent une partie de territoire, nous-mêmes dans ce cas-ci. Nous tenons à assurer que tout est mis en action pour pouvoir joindre le circuit, et ce, depuis quelque temps déjà. De plus, tous les acteurs concernés, tant au niveau régional que provincial, offrent toute la collaboration souhaitée en ce sens».
La MRC ajoute que «la Vallée-de-la- Gatineau désirait, dès le début du projet en 2013, faire partie du circuit touristique. Tourisme Outaouais n’a pas choisi de voir la Vallée-de-la-Gatineau absente du projet initial : un tracé existe et avait été prévu dès le départ pour notre territoire. Des critères provinciaux relatifs à l’implantation d’une route touristique n’étaient pas rencontrés, notamment au niveau des distances inter-attraits et de la qualité de certains sites pour être considérés comme des points d’ancrage. Des mises à niveau et des investissements sont requis pour pouvoir intégrer la route. La VG a tout ce qu’il faut pour s’inscrire aux Chemins d’eau, mais il y a des déficiences à corriger pour rencontrer les exigences et être inclus au projet Outaouais. La possibilité de développer notre propre tracé distinctif, pouvant être homologué par les critères provinciaux, est également envisagée».
Le mandat de développement touristique étant sous l’aile de la MRC depuis 2015, un plan d’action concerté et un poste dédié au tourisme ont été mis en place. La MRC assure que «la région
Les Chemins d’eau : la goutte de trop
L’Outaouais a désormais sa toute première route touristique : les Chemins d’eau, parcours de 278 km... qui ne se rend pas dans la Vallée- de-la-Gatineau, pour cause d’attraits touris- tiques espacés et de territoire trop éloigné. De toute évidence, les faits suivants n’ont pas meu- blé les discours de façon affirmée et efficace lors des discussions à propos du développement de ce projet.
1 : Pour développer le tourisme, ça prend une offre, et pour étayer l’offre, ça prend des touristes. Un projet comme celui des Chemins d’eau est donc intéressant à ce sujet : faire découvrir aux touristes des attraits le long d’un parcours, pour avoir un impact économique pouvant contribuer à bonifier l’offre touris- tique... Bref, faire tourner la roue à partir des attraits existants.
2 : Notre Vallée-de-la-Gatineau est en mal
de développement économique, et le tourisme est reconnu pour être une avenue prometteuse.
3 : En lien avec les faits 1 et 2, notre chemin d’eau, on l’a déjà initié ici, avec la Route de l’eau vive, qui a permis l’éclosion de beaux pro- jets de mise en valeur d’attraits naturels, patri- moniaux et culturels dans la MRC.
A la lumière de ces faits, impensable qu’un projet régional, qu’on dit rassembleur et unifi- cateur, financé par des fonds public, n’inclut pas la Vallée-de-la-Gatineau! Si nous ne cadrions pas dans les critères du ministère du Tourisme pour permettre l’homologation du projet, il aurait fallu se battre pour faire modi- fier ces critères... ou trouver une alternative inclusive, surtout que ce projet est sur la table depuis 2011!
Que cette exclusion illogique et honteuse


































































































   2   3   4   5   6