Page 23 - La Gatineau 14 septembre 2017
P. 23

La Gatineau 14 septembre 2017 23 Laurier Riel témoigne à Val d’Or
LA COMMISSION VIENS
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
MANIWAKI - «La Commission Viens m’invite à dire ce que j’ai à dire et c’est exactement ce que je vais faire aujourd’hui», précise Laurier Riel, conseiller parajudiaire aux Services parajudiciaires autochtones du Québec à Maniwaki.
La Commission Viens a été créée afin d’enquêter sur les relations entre les Autochtones, de quelque provenance et de quelques langues qu’ils soient, et certains servicespublicsquébécois.Elledoitdéposer un rapport à la suite de ses audiences vers le mois de juillet 2018.
Un mandat clair
Laurier Riel bénéficie de toute la latitude d’action afin de préciser les besoins des Autochtones en matière d’équité et de justice. «Les Autochtones de partout au Québec sont bafoués dans leurs droits. Un manque de compréhension à leur endroit est f lagrant. Il faut assurer une communication plus saine entre les instances
gouvernementales et le peuple autochtone», rajoute Laurier Riel, qui compte 33 ans d’expérience dans le domaine
des relations autochtones.
beaucoup trop large. Nous avons fait le tour du Québec, c’est le même son de cloche. Les interventions de cet organisme sont invraisemblables. On exagère. Il faut redresser la barre et ça
presse.»
Une maison dans toutes les communautés
Afin de souder les Autochtones à leur milieu, Laurier Riel préconise la construction d’une maison d’accueil par communauté partout au Québec. Le coût de réalisation d’un tel projet peut sembler faramineux mais c’est
Dans le moment, Laurier Riel se préoccupe tout particulièrement des abus policiers envers les Autochtones. Son rôle n’est pas d’intervenir auprès des policiers mais de recueillir les plaintes des Autochtones et d’y donner suite. «Les victimes sont laissées à elles-mêmes. Pour l’instant, je reçois beaucoup plus d’appels que de plaintes. Les victimes ne parlent pas, elles craignent les représailles. Alors, vous voyez, nous partons de très loin. C’est toute cette réalité qu’il faut changer. Si vous croyez que le profilage racial n’existe pas, nous avons des cas qui prouvent nettement lecontraire.»
Laurier Riel affirme faire confiance en la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée. «Elle connaît bien les Autochtones pour avoir travaillé avec eux du temps qu’elle pratiquait le droit à Maniwaki. J’ai discuté avec elle et elle est consciente des problèmes. Elle connaît bien la réalité autochtone. Je pense que notre travail va finalement rapporter ce qu’il y a de mieux pour les Autochtones. Les prochaines semaines nous le prouveront», conclut Laurier Riel, très confiant pour la suite des choses.
Laurier Riel affirme que
les problèmes sont palpables dans les communautés autochtones. Les jeunes sont déracinés, placés en foyer d’accueil où ils perdent leur culture, leur identité.
Des demandes particulières
Laurier Riel, conseiller parajudidiaire des Services parajudiciaires autochtones du Québec à Maniwaki, compte33ansd’expérience dans la défense des droits des Autochtones.
Laurier Riel cite la communauté du lac Barrière
qui est complétement isolée.
«Les gens qui y vivent ont des
besoins particuliers comme le droit de posséder une automobile. Il s’agit d’un bien essentiel étant donné leur éloignement des centres de décision. C’est une question de survie si on exige qu’ils exécutent leurs travaux compensatoires.»
une infime partie de l’argent qu’il faut consacrer dans le déracinement des communautés. «Un enfant qu’on envoie dans une famille d’accueil coûte plus cher que de le garder dans sa communauté. La communication est un problème. Plusieurs Autochtones parlent uniquement l’anglais. Tous les documents sont rédigés en français et ne sont pas traduits. Ils ne comprennent rien.»
Et la Direction de le protection de la jeunesse (DPJ), selon Laurier Riel, c’est comme Dieu sur terre. «Son mandat est
▲
Les audiences ont repris lundi 11 septembre pour trois semaines
LA GATINEAU - La Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics, présidée par Jacques Viens, a repris lundi 11 septembre ses audiences pour trois semaines à Val-d’Or.
La Sûreté du Québec devait témoigner mardi. Le député Romeo Saganash,
l’anthropologue Serge Bouchard, la militante Ellen Gabriel, le professeur Sébastien Grammont et Béatrice Vaugrante d’Amnistie internationale pour le Canada sont aussi appelés à témoigner.
Deux autres semaines d’audiences seront organisées à partir du 16 octobre. C’est à ce moment que des individus seront appelés à
raconter leurs histoires personnelles en lien avec les services publics.
À la suite d’événements ayant révélé, entre autres, l’existence de possibles pratiques discriminatoires envers les Autochtones dans le cadre de la prestation de services publics au Québec, le gouvernement et les autorités autochtones ont convenu qu’il était nécessaire de faire la lumière plus globalement sur les enjeux systémiques caractérisant la relation entre les Autochtones et les intervenants de certains services publics au Québec.
Le gouvernement du Québec a manifesté la volonté d’identifier les causes
sous-jacentes à toute forme de violence, de discrimination systémique et de traitements différents qui pourraient exister à l’égard des Autochtones dans le cadre de la dispensation de certains services publics au Québec. C’est pourquoi le gouvernement a constitué le 21 décembre 2016 la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec : écoute, réconciliation et progrès afin d’enquêter, de constater les faits et de formuler des recommandations quant aux actions correctives concrètes et efficaces à mettre en place par le gouvernement du Québec et par les autorités autochtones.
FONDATION CANADIENNE DES POMPIERS MORTS EN SERVICE
Un hommage rendu à Patrick Lemieux
LA GATINEAU - Des pompiers des quatre coins du pays se sont rassemblés dimanche à Ottawa pour le premier Jour commémoratif national pour les pompiers. Cette journée a été instaurée par le gouvernement Trudeau après les incendies qui ont ravagé la Colombie-Britannique cet été. L’objectif était d’honorer les 1 300 pompiers morts en service depuis 1848, dont 13 en 2017.
Un hommage a notamment a été rendu à Patrick Lemieux, le directeur du Service de protection contre les incendies de la
Ville de Maniwaki, mort à son retour d’une intervention le 28 mars 2016. Des membres de la famille de Patrick Lemieux et des pompiers de la région avaient fait le déplacement.
La Fondation canadienne des pompiers morts en service (FCPMS) a souligné que la majorité des 100 000 pompiers en service au Canada sont volontaires. Les pompiers attendent des investissements pour soutenir leurs familles éplorées. Ottawa s’est engagé à injecter 80 millions de dollars sur cinq ans, à compter de l’an prochain.
LES RECHERCHES SE POURSUIVENT
Toujours en route pour le centenaire
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
CAYAMANT - Mme Jacqueline Brousseau a pris la relève de Mme Denise Latour- Whissell à la présidence du Comité organisateur du 100e anniversaire
Les recherches
Le comité, composé de huit membres, poursuit ses recherches afin de retrouver des photos d’époque susceptibles de se retrouver dans un diaporama, style Power Point, qui sera présenté dans le cadre des festivités et
qui seront ensuite conservées en tant qu’archives municipales.
de la paroisse St-Roch de Cayamant dont le grand rassemblement aura lieu le 12 mai 2018.
«La paroisse a été fondée le
20 mai 1918 mais nous avons
décidé de devancer l’anniversaire étant donné
l’ouverture de la saison de la pêche
sportive. Les préparatifs vont ▲
bon train. Nous aurons une
messe très spéciale qui sera
célébrée en latin comme dans
le bon vieux temps. Nous
avons invité les religieuses,
évêques et curés qui sont toujours vivants à participer à la fête. La chorale sera également à l’œuvre et nous lancerons également une invitation à nos députés et aux élus locaux», indique Jacqueline Brousseau.
«D’ici le grand jour, nous allons, chaque dimanche, présenter des familles de Cayamant rassemblées sur des photos. Il s’agit d’un héritage précieux pour nos familles locales. Les photos d’époque seront particulièrement appréciées. Les gens qui possèdent J a c q u e l i n e des photos peuvent m’appeler et il me fera plaisir d’aller les rencontrer. Ils peuvent me joindre en composant le 819- 463-3750», poursuit Mme
Brousseau.
marquer davantage cet
M m e
Brousseau est la nouvelle présidente du Comité organisateur du 100e anniversaire de la paroisse St-Roch de Cayamant.
Afin de
anniversaire historique, les touristes sont conviés à un pique-nique qui aura lieu derrière l’église le samedi 18 août 2018. «Nous allons faire la fête tous ensemble».


































































































   21   22   23   24   25