Page 2 - La Gatineau 19 octobre 2017
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2 19 octobre 2017 La Gatineau
À SEULEMENT 18 ANS
Yoan a été sauvé d’un arrêt cardiaque
▲ Stéphane Bédard, père de Yoan, est aujourd’hui très reconnaissant envers son collègue Bernard Paquette qui l’a aidé à sauver la vie de son fils.
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Difficile d’imaginer qu’un jeune homme de 18 ans, en pleine santé, sans antécédents, puisse être victime d’un arrêt cardiaque. C’est pourtant ce qui est arrivé dernièrement à Yoan Bédard qui a subi un arrêt cardio-respiratoire, dans le magasin J.O. Hubert.
Son père, Stéphane Bédard, y travaille depuis une quinzaine d’années. Avec sa conjointe Danièle Roger, infirmière à l’hôpital de Maniwaki, ils résident à Messines et ont trois fils de 18 ans, 15 ans et 6 ans.
Cette journée-là, Stéphane Bédard a eu toute une frayeur, mais il a réussi à conserver son sang froid afin de sauver la vie de son fils, qui était revenu après sa pause dîner au
J.O. Hubert, où le jeune homme travaille à temps partiel. «Il est tombé dans le magasin, explique son père. Il marchait, il est revenu, il est tombé. Un commis est venu me chercher en arrière. J’ai mis sa tête sur mes genoux et je lui flattais les cheveux parce qu’on aurait dit qu’il faisait comme une crise d’épilepsie. Mais à un moment donné, il a juste lâché un dernier souffle, ses lèvres sont devenues mauves et ses yeux rouges et plein de sang. J’ai tout de suite vu qu’il ne respirait plus.»
Aidé d’un autre commis, Bernard Paquette, qui travaille à la quincaillerie, Stéphane Bédard a entrepris un massage cardiaque. Alors qu’ils n’avaient ni l’un ni l’autre suivi de cours RCR (réanimation cardio-respiratoire), ils ont tenté le tout pour le tout. «J’ai fait les massages cardiaques et Bernard a fait le bouche à bouche, explique Stéphane Bédard. On a improvisé. Tout le
▲ Yoan Bédard est un jeune homme en pleine forme, qui suit actuellement des études en mécanique automobile. Son arrêt cardiaque pourrait être lié à des médicaments, mais des examens devront le confirmer.
monde a déjà vu ça à la télé. Puis la personne du 911 m’a dit la séquence et comment faire le massage cardiaque. Tout le monde paniquait mais j’étais dans ma bulle, je savais que si je paniquais je le perdais et il n’était pas question que je perde mon enfant. On a été chanceux, l’ambulance n’était pas loin. Guy Fournier et sa collègue sont arrivés trois minutes après l’arrêt cardiaque. Ils l’ont ramené avec deux électrochocs, alors qu’il n’y avait aucun pouls quand ils l’ont pluggé. Le cœur est reparti. Quand on est allé à l’hôpital, on nous a dit qu’on lui avait sauvé la vie. On a été ultra chanceux qu’il soit tombé dans le magasin, où il y avait plein de monde. Ça aurait pu lui arriver tout seul dans son appartement.»
Yoan s’en sort sans aucune séquelle. Amené à l’hôpital de Maniwaki, il a ensuite dû faire une panoplie d’examens au centre de cardiologie de Hull afin de trouver la cause de son arrêt cardiaque. Car le jeune homme est en pleine santé et sportif. «L’an passé, à son examen d’inscription pour la police, il avait fini premier sur 200 en cardio, explique son père. Il y a trois ans, on avait participé à une course Spartan et il avait fini 40 minutes avant moi. Il est super en forme. Mais normalement un cœur ne s’arrête pas comme ça. Il n’y a pas de génétique, ses artères et son cœur sont en parfaite santé. Donc on continue les examens.»
Aujourd’hui, Stéphane Bédard tient à remercier du fond du cœur Bernard Paquette ainsi que les ambulanciers pour l’avoir aidé à sauver la vie de son fils : «Ce sont des héros.»
▲ Yoan, à droite, avec ses deux frères, Lucas et Logan.


































































































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