Page 13 - La Gatineau 26 Avril 2012
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JEUDI 26 AVRIL 2012 - La Gatineau 13
L’Aféas de Gracefield se préoccupe du travail invisible
JEAN LACAILLE
GRACEFIELD – Les membres de l’Aféas de Gracefield ont souligné, à leur façon, la Journée nationale du travail invisible le 3 avril dernier à la Maison Entraide de Gracefield qui est gérée par le Regroupement des organismes sans but lucratif (ROSBL).
Depuis 2001, comme l’indiquait la pré- sidente provinciale des Aféas, Mme Céline Duval, cette journée annuelle de sensibili- sation et de reconnaissance attire l’atten- tion sur l’importance du travail invisible et la pertinence d’adopter des politiques et
Mme Denise P.-Rochon, présidente de l’Aféas de Gracefield.
des mesures pour soutenir les parents, les aidantes et les aidants.
L’Aféas est persuadée qu’une reconnais- sance, à la fois sociale, politique et écono- mique, favoriserait un meilleur partage de ce travail entre les femmes et les hommes. Malgré des progrès continuels, ce sont les femmesquiassumentlaplusgrandepartie du travail invisible.
Elle renoncent souvent à des revenus de travail, au risque de s’appauvrir. Il faut donc profiter de cette journée pour mani- fester la reconnaissance aux gens qui ac- complissent ce travail invisible.
Il faut donc comptabiliser le travail in- visible. Le travail non rémunéré est une préoccupation mondiale. Divers organisa- tions internationales dont l’ONU, l’APEC, demandent la reconnaissance de ce travail des femmes au sein de la famille. En 1995, l’ONU estimait à 110 milliards $ la valeur annuelle du travail invisible et non rému- néré des femmes à travers la planète. Au Canada, selon les statistiques de 1995, on estimait entre 235 et 374 milliards $ la valeur annuelle du travail non rémunéré incluant le bénévolat soit entre 34 et 54,2 % du produit intérieur brut (PIB).
La valeur du travail non rémunéré d’une femme au foyer à temps plein avec enfants se situait entre 24 451 $ et 30 023 $ en 1992 et en 2001, entre 28 315 $ et 34 913 $. D’après le Bureau international du travail, si ce travail fantôme non rémunéré que les femmes effectuent était intégré dans les statistiques du travail, le taux de participation des femmes serait alors égal voir supérieur à celui des hommes.
L’Aféas ne porte pas seule cette préoc- cupation, mais, au Québec, elle est la seule qui en fasse son cheval de bataille.
Les membres de l’Aféas de Gracefield lors de la Journée nationale sur le travail invi- sible le 3 avril dernier.
Une force de frappe
Il existe présentement au Québec 275 Aféas locales regroupées en 11 régions. Chaque palier, local, régional et provin- cial, est administré par un conseil d’admi- nistration élu. L’Aféas de Gracefield fait partie de l’Aféas de la région des Hautes- Rivières tout comme Bouchette, Grand- Remous, Mont-Laurier, Ferme-Neuve, Lac-du-Cerf et Lac-des-Îles. L’Aféas fait également partie d’organismes internatio- naux et est membre institutionnel de la Commission canadienne pour l’UNESCO.
Depuis sa fondation, l’Aféas s’implique activement pour améliorer les conditions de vie et de travail des femmes. Plusieurs dossiers ont mobilisé son attention dont la violence faite aux femmes, l’accès aux soins de santé (virage ambulatoire), la sé- curité de la vieillesse, le droit familial et le divorce, le statut des femmes collabora- trices et le travail invisible.
Let’s Move Vallée de la
Gatineau !
La population est
participer à la grande danse collective du 3 mai prochain, à 13 h 30, dans toutes les cours d’écoles de la région. L’activité vise essentiellement à promouvoir les saines habitudes de vie et s’inspire du programme Let’s Move, lancé aux États-Unis par Mme Michelle Obama. Venez danser avec nous !
facebook.com/letsmovevalleegatineau
invitée à


































































































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